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Intervention du député Chafaa Bouaiche du Partis FFS

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  • Intervention du député Chafaa Bouaiche du Partis FFS

    Le FFS rejette le projet de loi de finances 2017 (Déclaration du Groupe Parlementaire)

    DECLARATION

    Le FFS rejette avec force le projet de loi de finances 2017 que l’Assemblée populaire nationale s’apprête à adopter.

    Le FFS considère que cette loi porte gravement atteinte aux intérêts du pays et méprise la population. C’est pourquoi nous l’avons qualifiée d’antinationale et d’antisociale. Une suite logique de la loi de finances de l’année 2016.

    Le FFS considère que cette loi est une tentative de faire face à une débâcle économique et politique en recourant au plus haïssable des procédés qui consiste à faire payer les couches sociales les plus démunies !

    Le gouvernement a décidé de faire payer les Algériens et d’épargner les barons. Car les barons ont des entrées au gouvernement, ils sont au gouvernement. Ils risquent de devenir tout le gouvernement.

    Au lieu d’aller chercher les milliards détournés dans la surfacturation, les transferts illégaux de devises et la fraude fiscale, les restes à recouvrer, le gouvernement préfère s’attaquer au pouvoir d’achat des Algériens déjà fragiliser par l’inflation et la dépréciation du dinar.

    C’est parce que le système est basé précisément sur l’absence de démocratie, de contrôle, de rigueur et de transparence qu’il a permis l’accaparement illégal, la gabegie, la corruption, le dévoiement de tous les principes de la bonne gouvernance au profit d’un clientélisme ajoutant l’arrogance au gaspillage.

    Le pouvoir qui a conduit de manière unilatérale le pays dans toutes ses crises sociales économiques et politiques continue à décider tout seul.

    La crise est économique autant que politique parce qu’elle concerne une économie qui, des décennies durant, a été rendue totalement dépendante de la rente des hydrocarbures.

    Une économie rentière qui a créé de ce fait, au sein de l’élite politique et économique du pays une classe de rentiers. La crise que le gouvernement prétend résoudre n’est pas la crise dans laquelle se débat le pays depuis des années. Le gouvernement veut seulement atténuer les retombées de cette crise sur les oligarques qui soutiennent le régime. Mais n’apportent rien au pays.

    Avec une telle loi de finances qui vient couronner tout le processus entamé avec la constitution on voit bien pourquoi le Pouvoir n’a pas voulu entamer un vrai dialogue et prendre le risque d’aller vers des mesures qui remettrait de l’égalité devant la loi entre Algériens.

    Le FFS considère qu’un consensus national est indispensable pour faire face à la crise multidimentionnelle qui n’est pas liée seulement à cette baisse des revenus de la rente pétrolière.

    Le FFS ne cessera pas de le dire : il faut en finir avec l’unilatéralisme et aller dans une démarche consensuelle pour sauver le pays et préserver son avenir.

    Le pouvoir, bien qu’averti des menaces qui pèsent sur le pays, continue à tourner le dos aux aspirations des Algériennes et des Algériens.

    A l’origine de la crise nationale il y a la hogra et l’injustice et cette loi ne fait que légaliser la hogra et l’injustice.

    P/ Le groupe parlementaire

    Le chef de groupe

    Chafaa BOUAICHE
    Dernière modification par katiaret, 30 novembre 2016, 08h22.
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Franchement, je ne peux qu'aplaudire une intervention pareille, tout est fait dans les règles de l'art...

    PS: c'est l'une des rare fois ou l'arabe littéraire n'est pas utilisé par les politiques pour faire de la langue de bois...
    Imaginez vous un monde parfait? essayons juste de rendre celui ci meilleur...

    Affiner sa pensée, sa réflexion est nettement plus bénéfique que d'avoir raison.

    Commentaire


    • #3
      Le vote de la loi de finances 2017 est un coup de force

      Le premier secrétaire national du FFS, Abdelmalek Bouchafa, a animé hier un meeting à El Attaf, la ville où feu Da El-Ho a séjourné pendant de nombreux mois dans les années 1940. C’est dire que le FFS n’est pas un parti qui vient de naître, Da El-Ho a été aussi membre de la réunion des 22 à Zeddine à la même période, réunion où avait été décidée la nécessité de la Révolution armée.
      Après avoir longuement retracé le long parcours politique de Aït Ahmed, fait de 70 années de militantisme, Bouchafa a commencé par s’insurger contre les pressions, les menaces et le harcèlement qui, dit-il, s’exercent par la justice et l’administration contre ses élus dans de nombreuses municipalités, à l’image, rappelle-t-il, de ce qu’ont eu à subir ses militants élus de Ghardaïa.
      Il évoque ensuite les conditions dans lesquelles s’est déroulé le vote de la loi de finances 2017, un vote qu’il qualifie d’«un autre coup de force comme les lois de finances des années 2014, 2015 et 2016». A ce sujet, il rappelle que les députés du FFS ne se sont pas compromis et n’ont pas pris part à ce vote et n’ont pas voté cette loi, qu’il qualifie de «loi scélérate, impopulaire, antidémocratique, antinationale, qui remet en cause le principe sacré et consacré du caractère social et démocratique, consigné dans la plateforme de la Soummam» allant à l’encontre des espoirs que nourrissaient les classes moyennes et défavorisées.
      Le premier secrétaire du FFS s’insurge et dénonce avec force cette loi de finances. Pour le FFS «de par cette manière de procéder, le pouvoir en place se réfugie dans la fuite en avant, il s’agit là d’une démarche hasardeuse, une démarche de désespoir qui fait fi des attentes de la grande majorité populaire, il occulte la crise multi-dimensionnelle que traverse le pays».
      Continuant sur sa lancée, Bouchafa dira : «Cette loi engage l’Algérie dans la voie d’un libéralisme sauvage et met à terre la souveraineté nationale ; en adoptant cette stratégie le pouvoir brade les richesses du pays et ses secteurs stratégiques pour les offrir aux étrangers et porte atteinte aux droits et aux intérêts du peuple.»
      A propos de la sortie de la crise, pour le FFS «il n’existe que deux solutions, ou le pouvoir continue à donner le dos au peuple et les conséquences risquent d’être désastreuses avec le retour de ce qu’on a vécu en 1988 et durant les années 1990, ou bien ouvrir le dialogue avec toutes les parties concernées dans le cadre d’un consensus national à construire».
      Après l’allocution de Abdelmalek Bouchafa, ce fut au tour de Ali Laskri, ex-responsable du FFS et actuellement député, de prendre la parole avec la verve que nous lui connaissons, ne mâchant pas ses mots pour enfoncer le clou.
      Ce dernier, parlant de la situation actuelle, dira : «L’Algérie est riche de ses potentialités mais pauvre de ses politiques.»
      Evoquant la stratégie adoptée par le pouvoir, Laskri ajoute «pour bloquer toute contestation on nous a brandi le spectre du GIA et autre Daesh, maintenant nous nous sommes réveillés, on ne nous reprendra pas».
      Ali Laskri s’interroge ensuite «pourquoi cette peur du dialogue pour dégager un concensus au profit de la fuite en avant du pouvoir ? Pourquoi ce pouvoir donne-t-il le dos au peuple ? Pourquoi cette politique purement formelle qui ne fait qu’ agrandir le fossé entre les gouvernants et les gouvernés ? A ce sujet il rappelle le vécu de A. Mehri, ancien S/G du FLN, le parti unique «parce qu’il a osé proposé le dialogue avec le peuple et l’élaboration d’un consensus national, il a été isolé puis écarté».
      Evoquant la loi sur les hydrocarbures de 2005, Laskri dira : «Ce fut une lâcheté de la part du Pouvoir, une véritable trahison du peuple et cette loi aurait pu passer sans la mobilisation d’Algériens nationalistes, et l’exemple d’un certain Hugo Chavez du Venezuela qui avait montré la voie à la contestation du diktat des multinationales» et d’ajouter : «Aujourd’hui ce pouvoir corrompu refuse le dialogue et même l’idée d’un consensus national.»
      Revenant lui aussi sur les effets de la crise financière, Laskri dira «les barons de l’informel se sont renforcés depuis l’année 2002 sur le dos de la rente pétrolière, aujourd’hui on applique l’austérité aux plus démunis, informel qui fait qu’on bloque la production nationale au profit du ‘‘tout-importer’’».
      S’insurgeant contre la démarche prônée par cette loi de finances, il se demande «pourquoi les grosses fortunes amassées par les barons de l’informel ne paient pas d’impôts et qu’on se rabat sur le petit peuple et la classe moyenne pour lui faire supporter tout le poids de la crise».
      Le député du FFS conclut en criant haut et fort sa colère : «L’histoire jugera ce pouvoir, il doit rendre des comptes, il est en train de détruire l’Etat algérien.»
      A propos des journées parlementaires proposées par le FFS qui devaient regrouper toutes les formations syndicales et leur report pour qu’elles ne se tiennent pas, Ali Laskri assène : «Le président de l’APN et son bureau sont des menteurs et ce Parlement a perdu, en procédant de la sorte, toute sa dignité».
      Karim O.
      dz(0000/1111)dz

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