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Russie: L’ex-ministre bulgare de la Défense poursuivi

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  • Russie: L’ex-ministre bulgare de la Défense poursuivi

    L’ex-ministre bulgare de la Défense poursuivi pour ne pas avoir reconduit un contrat avec une société russe

    En juillet 2015, Nikolaï Nentchev, alors ministre bulgare de la Défense, avait annoncé que la maintenance des moteurs équipant les MiG-29 allait être confiée à une entreprise polonaise au dépens de la société russe RSK MiG.

    Plusieurs raisons expliquaient cette décision. Membre de l’Otan, la Bulgarie avait fait état d’une forte sollicitation de ses forces aériennes – et donc des MiG-29 – à cause d’une activité accrue de l’aviation militaire russe près de son espace aérien. Ce qui « consommait beaucoup de ressource », fit valoir M. Nentchev à l’époque.

    Un autre motif avancé était la hausse exponentielle du coûts des prestations assurées alors par RSK MiG. En outre, un risque de rupture d’approvisionnement en pièces détachées en réponse à l’opposition de l’Otan à l’annexion de la Crimée n’était pas à écarter.

    « La Bulgarie est le seul membre de l’Otan qui est presque dépendant à 90% de la Russie. Cela me préoccupe beaucoup, et je ne voudrais pas continuer dans cette voie », avait résumé le ministre bulgare.

    Mais, cette décision, qui valut à M. Nentchev des menaces de mort, fut d’autant très mal prise à Moscou que Sofia évoqué, dans le même temps, un éventuel achat d’avions de combat occidentaux de seconde main. Le vice-Premier ministre russe, Dmitri Rogozine, dont la finesse n’est pas le point fort, était allé jusqu’à parler d’une « nouvelle trahison » de la Bulgarie à l’égard de la Russie.

    Il est vrai que la position de Sofia n’est pas la plus confortable. Membre de l’Union européenne et de l’Otan, la Bulgarie dépend de la Russie pour son approvisionnement énergétique. Jusqu’alors, elle avait toujours cherché un équilibre dans ses relations avec Moscou.

    Qui plus est, certains partis politiques bulgares affichent une certaine proximité avec la Russie (en juin dernier, deux d’entre-eux, de gauche, avaient été conviés à Moscou pour assister au congrès de Russie unie, le parti de Vladimir Poutine).

    Et, le 13 novembre, Roumen Radev, un ancien commandant des forces aériennes, par ailleurs favorable à un rapprochement avec la Russie, a été largement élu président de la République avec le soutien du parti socialiste bulgare. Trois jours plus tard, le Premier ministre, Boïko Borissov, issu du parti conservateur (Gerb), a remis sa démission, entraînant celle de son gouvernement.

    Cependant, d’après la porte-parole du parquet de Sofia, Roumiana Arnaoudova, l’inculpation de deux ministres de M. Borissov n’a rien à voir avec le calendrier politique étant donné que les décisions auraient été prises avant de connaître les résultats de l’élection présidentielle du 13 novembre.

    Mais toujours est-il que le désormais ex-ministre bulgare de la Défense n’a pas tardé à avoir affaire avec la justice après sa démission… En effet, il est désormais poursuivi pour « mauvaise gestion » dans l’affaire du contrat de maintenance des MiG-29. Il lui est notamment reproché de ne pas avoir reconduit le contrat avec RSK MiG, ce qui a fait perdre à la société russe 3,77 millions d’euros et « créé des problèmes de sécurité et un danger d’accident. » Des accusations « ridicules » pour M. Nentchev, qui devra aussi faire face à une autre affaire.

    En effet, le procureur du district militaire de Sofia vient de l’accuser d’être à l’origine de malversations et de fraudes dans le cadre d’un contrat d’habillement destiné aux forces bulgares…
    opex
    المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي
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