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Le prix du pétrole : l’arme fatale de l’Iran pour ruiner l’Arabie Saoudite et renforcer son influence sur le monde

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  • Le prix du pétrole : l’arme fatale de l’Iran pour ruiner l’Arabie Saoudite et renforcer son influence sur le monde

    La violence des débats au sein de l'Opep pour réguler le marché du pétrole répond plus à des impératifs politiques et géostratégiques qu’à des considérations économiques.

    Quoi qu'on dise au lendemain de la réunion de l'Opep, le prix du pétrole va rester durablement bas. Il était tombé à 30 dollars en 2015, il est remonté depuis six mois aux alentours de 45 dollars le baril.

    En réalité, il va osciller entre 30 et 40 dollars selon la banque Goldman Sachs. Certains analystes le voient même revenir aux alentours de 25 dollars en 2017. Les pays de l'Opep auront du mal à se mettre d'accord pour fermer les vannes et raréfier un peu l'or noir afin de juguler leur perte de recettes. Ils auront surtout du mal à mettre au pas les producteurs n'appartenant pas au cartel.

    Le prix du pétrole va donc durablement baisser pour deux séries de raisons.

    Premières raisons : économiques d'abord, compte tenu d‘un déséquilibre entre l'offre et la demande. En clair, la demande s'est ralentie partout dans le monde parce que la croissance s'est évanouie au moment de la crise, mais surtout parce que les systèmes de production, systèmes de transport ou de fabrication sont devenus plus économes en pétrole. Ajoutons à cela la préoccupation écologique qui a fait reculer les produits à base de pétrole.

    Mais parallèlement, l'offre s'est considérablement accrue depuis les années 2010 avec l'arrivée sur le marché des pétroles de schistes. Les Etats-Unis et le Canada sont devenus les premiers producteurs du monde. Le marché a reçu aussi la Russie, qui est devenu l'un des grands producteurs, puis surtout l'Iran qui est, à la fin de l'embargo en 2014, revenu dans le jeu mondial. L'Iran possède des capacités de production au moins aussi importantes que l'Arabie saoudite.

    L'arrivée de tous ces acteurs a fait chuter le prix du pétrole à moins de 30 dollars le baril.

    Cette baisse de prix a sans doute facilité la sortie de crise en Occident en diminuant les coûts de fabrications. Ceci dit, cette baisse de prix a aussi accéléré les tensions déflationnistes difficiles à juguler. Les anticipations négatives ont été fortes et freinent encore la croissance.


    L'autre effet d'ordre économique, c'est que les pays producteurs se sont retrouvés en risque d'asphyxie financière : le Venezuela, l'Algérie mais aussi l'Arabie Saoudite qui ont réagi en ouvrant les vannes pour essayer de conserver leurs parts de marché et gêner ainsi les nouveaux arrivants américains qui produisent un pétrole plus cher qu'au Moyen-Orient. A moins de 45 dollars le baril, les productions américaines ou canadiennes ne sont pas rentables. D'où un bouleversement des rapports de force.

    Deuxièmes raisons : des raisons géopolitiques et stratégiques ont énormément pesé dans la fixation des prix de marché.

    - Acte 1 : on a vu l'Arabie Saoudite ouvrir ses vannes pour ruiner les producteurs de pétrole de schistes, jusqu'à ce qu'elle ait elle-même des difficultés financières. En baissant le prix, elle se tirait une balle dans le pied. Or, l'Arabie Saoudite a besoin des recettes pétrolières pour tenir sa population, pour tenir les membres de la famille royale et pour tenir son influence colossale dans la région.

    - Acte 2 : on a vu arriver l'Iran, qui a très vite compris l'intérêt qu'il avait à affaiblir l'Arabie Saoudite. La guerre ancestrale entre les sunnites et les chiites a trouvé là un nouveau champ de bataille. L'ambition iranienne est considérable. Son projet est de ruiner l'Arabie saoudite pour récupérer le pouvoir au Moyen-Orient.

    - Acte 3 : la Russie est entrée dans le jeu elle aussi, aux côtés des dirigeants irakiens (autres gros producteurs), pour restaurer son pouvoir et son influence.


    Tout cela ressemble étrangement à une guerre larvée. Le monde entier souhaite un relèvement des prix du pétrole parce que c'est un levier de croissance, mais aussi un ressort puissant pour accélérer la transition écologique. Tout le monde. Les producteurs et les consommateurs. Au Moyen-Orient comme en Amérique.

    Mais visiblement, les marchés attendent deux choses pour agir :

    - La première serait de savoir qui, de l'Arabie Saoudite ou de l'Iran, prendra le leadership politique dans la région. La "guerre" n'est pas terminée, mais elle évolue très vite au profit de l'Iran.

    - La deuxième chose serait de savoir ce que va faire Donald Trump, qui a promis que l'Amérique devait retrouver son indépendance énergétique.

    Atlantico

  • #2
    n réalité, il va osciller entre 30 et 40 dollars selon la banque Goldman Sachs. Certains analystes le voient même revenir aux alentours de 25 dollars en 2017. Les pays de l'Opep auront du mal à se mettre d'accord pour fermer les vannes et raréfier un peu l'or noir afin de juguler leur perte de recettes.

    dire que certain surveille les prix du baril au lieu de surveiller leurs dirigeants.
    Les prix seront bas pendant longtemps ,assez longtemps pour gagner notre guerre froide en Afrique du Nord

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    • #3
      Moi je sais une chose, personne ne sait comment vont évoluer les prix. Sinon, ca serait trop facile. Mais il faut parler en termes de probabilités, et c vrai qu'il y a beacuoup de raisons qui militent en faveur d'une descente des prix vers vers les 40$, voir 35$ a moyen terme. La meilleure chose pour les pays producteurs serait de batir leur budget sur un prix de 35$ disons (et respecter ca), puis utiliser le surplus pour diversifier l'economie et la rendre plus performante

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