François Hollande ne briguera pas un nouveau mandat et, en conséquence, quittera l'Elysée le 15 mai prochain. Cinq mois peuvent paraître longs, mais le président de la République a un bilan à défendre.
Ce qui passionne François Hollande n’est "pas le pouvoir, mais la politique", si l'on en croit les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme, auteurs d’Un président ne devrait pas dire ça, invités vendredi matin sur BFMTV et sur RMC.
Le président de la République risque de trouver les prochains mois bien longs tant non seulement son pouvoir pourrait être mis à mal par son retrait annoncé, et tant ce dernier le sort du jeu politique. Des mois, il lui en reste cinq -assortis d’une dizaine de jours supplémentaire- à passer à l’Elysée. En effet, c’est le 15 mai qu’il passera les clés à son successeur. Fort heureusement pour lui, François Hollande a encore quelques obligations et quelques pistes pour tenir ces prochaines semaines.
Qui pour Matignon?
Alors qu’il s’envole pour la ville émiratie d’Abou Dhabi afin d'assister à une conférence portant sur la préservation du patrimoine culturel, François Hollande doit plancher sur un casse-tête imminent. La probabilité étant forte que Manuel Valls annonce sa candidature à la primaire de la gauche et quitte Matignon pour mener campagne, il va devoir se trouver sous peu un autre Premier ministre, le troisième et normalement le dernier.
Selon nos informations, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, proche parmi les proches, est bien placé pour s'installer à Matignon.
Un bilan à défendre
Mais cette initiative ne revient qu’à parer au plus pressé et ne lui prendra pas plus que quelques jours. A vrai dire, les premières minutes de son allocution indiquent mieux ce qui sera l’activité principale de sa fin de mandat: la défense d’un bilan décrié de toutes parts. Lors de sa prise de parole ce jeudi soir, une poignée de secondes avant d’annoncer qu’il renonçait à briguer un second mandat, il a ainsi affirmé: "Les comptes publics sont assainis. La Sécurité sociale est à l’équilibre. La dette a été préservée."
Plus tard, il a également rappelé, entre autres, la loi sur le non-cumul des mandats au bon souvenir des Français, et a loué le bien-fondé de la réforme territoriale. Enfin, il l’a assuré, pour ce qui est de l'inversion de la courbe du chômage, "les résultats arrivent".
Se faire le VRP de son propre mandat ne sera pas du luxe. Pendant la primaire de la gauche, la plupart des candidats (dont certains ont été ses ministres) devraient étriller le bilan de François Hollande. La droite ne s’en privera pas non plus dans les semaines qui suivront.
Le dernier jeu politique
Il y a enfin un dernier jeu politique auquel François Hollande pourra s’adonner ces prochains mois: s’occuper de sa succession. Si cette tâche n’est pas la plus enthousiasmante, elle s’impose à tout chef de l’Etat. Certains observateurs veulent déjà dissiper le suspense. Certes, il n’a pas eu de mot pour pousser la candidature de Manuel Valls dans son allocution. Ce n’était ni le lieu, ni le moment.
Mais, comme le souligne un proche de l’actuel Premier ministre au Parisien: "De toute façon qui pourrait-il soutenir d'autre ? Montebourg ou Filoche..."
Et après? Le journal suisse Le Temps s'est souvenu de sa lecture du livre de Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Dans cet ouvrage, François Hollande faisait part de ses doutes quant à son envie de partir à la conquête de la présidentielle de 2017 mais évoquait aussi l'après-Elysée. Il se voyait bien exercer une fonction internationale ou européenne.
Ce qui passionne François Hollande n’est "pas le pouvoir, mais la politique", si l'on en croit les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme, auteurs d’Un président ne devrait pas dire ça, invités vendredi matin sur BFMTV et sur RMC.
Le président de la République risque de trouver les prochains mois bien longs tant non seulement son pouvoir pourrait être mis à mal par son retrait annoncé, et tant ce dernier le sort du jeu politique. Des mois, il lui en reste cinq -assortis d’une dizaine de jours supplémentaire- à passer à l’Elysée. En effet, c’est le 15 mai qu’il passera les clés à son successeur. Fort heureusement pour lui, François Hollande a encore quelques obligations et quelques pistes pour tenir ces prochaines semaines.
Qui pour Matignon?
Alors qu’il s’envole pour la ville émiratie d’Abou Dhabi afin d'assister à une conférence portant sur la préservation du patrimoine culturel, François Hollande doit plancher sur un casse-tête imminent. La probabilité étant forte que Manuel Valls annonce sa candidature à la primaire de la gauche et quitte Matignon pour mener campagne, il va devoir se trouver sous peu un autre Premier ministre, le troisième et normalement le dernier.
Selon nos informations, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, proche parmi les proches, est bien placé pour s'installer à Matignon.
Un bilan à défendre
Mais cette initiative ne revient qu’à parer au plus pressé et ne lui prendra pas plus que quelques jours. A vrai dire, les premières minutes de son allocution indiquent mieux ce qui sera l’activité principale de sa fin de mandat: la défense d’un bilan décrié de toutes parts. Lors de sa prise de parole ce jeudi soir, une poignée de secondes avant d’annoncer qu’il renonçait à briguer un second mandat, il a ainsi affirmé: "Les comptes publics sont assainis. La Sécurité sociale est à l’équilibre. La dette a été préservée."
Plus tard, il a également rappelé, entre autres, la loi sur le non-cumul des mandats au bon souvenir des Français, et a loué le bien-fondé de la réforme territoriale. Enfin, il l’a assuré, pour ce qui est de l'inversion de la courbe du chômage, "les résultats arrivent".
Se faire le VRP de son propre mandat ne sera pas du luxe. Pendant la primaire de la gauche, la plupart des candidats (dont certains ont été ses ministres) devraient étriller le bilan de François Hollande. La droite ne s’en privera pas non plus dans les semaines qui suivront.
Le dernier jeu politique
Il y a enfin un dernier jeu politique auquel François Hollande pourra s’adonner ces prochains mois: s’occuper de sa succession. Si cette tâche n’est pas la plus enthousiasmante, elle s’impose à tout chef de l’Etat. Certains observateurs veulent déjà dissiper le suspense. Certes, il n’a pas eu de mot pour pousser la candidature de Manuel Valls dans son allocution. Ce n’était ni le lieu, ni le moment.
Mais, comme le souligne un proche de l’actuel Premier ministre au Parisien: "De toute façon qui pourrait-il soutenir d'autre ? Montebourg ou Filoche..."
Et après? Le journal suisse Le Temps s'est souvenu de sa lecture du livre de Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Dans cet ouvrage, François Hollande faisait part de ses doutes quant à son envie de partir à la conquête de la présidentielle de 2017 mais évoquait aussi l'après-Elysée. Il se voyait bien exercer une fonction internationale ou européenne.
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