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Mort de maitre belhocine mabrouk

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  • Mort de maitre belhocine mabrouk

    MORT DE MAITRE BELHOCINE MABROUK

    ALLAH YERHAM EL CHOUHADA

    Mabrouk Belhocine, né en Kabylie en 1921 à Chemini en Algérie (originaire de la tribu des Aït Waghlis), il est écrivain, historien, militant de la cause nationale et ancien haut-fonctionnaire du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA).

    Biographie

    Le Bâtonnier Mabrouk Belhocine, né à Chemini Aït Waghlis dans la wilaya de Béjaïa en 1921, est licencié en droit de l'Université d'Alger. Il milite au PPA de mars 1946 à juin 1949 et en tant qu'avocat, il assure la défense de toutes les victimes de la répression. En mai 1953, il est élu conseiller municipal du second collège de Bougie (Bejaïa) sur une liste UDMA (fondée par Ferhat Abbas ; parti algérien) en tant que progressiste. Il ne va pas cesser avec des militants comme Gaston Revel de dénoncer le système colonial, en particulier les conditions difficiles de la population musulmane1,2. Il adhère au FLN fin décembre 1954. D'avril 1956 à mars 1957, il milite au sein de la Fédération de France, puis rejoint Tunis en avril 1957.
    De juin 1958 à décembre 1959, il assume les fonctions de directeur du département devenu ministère de l'Armement. De janvier 1960 à octobre 1961, il exerce les fonctions de secrétaire général adjoint du ministère des Affaires étrangères. De novembre 1961 à mai 1962, il est chef de la mission du GPRA en Amérique latine. Député à l'Assemblée nationale constituante de 1962, il est réélu en 1964.
    Après le 19 juin, il se consacre à sa profession. En juillet 1992, il est désigné membre de la Commission d'enquête sur l'assassinat du Président Mohamed Boudiaf3.

    Bibliographie
    Le courrier Alger-Le Caire (1954-1956) (Archives) - Casbah Éditions, Alger, 2000
    Les correspondances entre l’intérieur et l’extérieur : Alger - Le Caire 1954-1956 (Histoire) - Casbah Éditions, Alger, 2004
    Notes et références
    ↑ Sempé Alexis, Gaston Revel : parcours d'un militant communiste en Algérie, mémoire de maîtrise, UTM, 2002.
    ↑ Sempé Alexis, Un instituteur communiste en Algérie, La Louve Éditions, 2013, 464 p.
    Dernière modification par nacer-eddine06, 03 octobre 2019, 23h42.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Mabrouk belhocine. Avocat, militant du mouvement national

    Mabrouk BELHOCINE


    Berbériste, progressiste ou visionnaire ? Le plus coupable n’est pas celui qui fait le mal, mais celui qui voit le mal et n’agit pas.Berbériste, pas berbériste ? Ainsi posée, la question lui paraît dérisoire, à la limite superflue, au regard des arrière-pensées qu’elle véhicule depuis plus d’un demi-siècle. Séparatiste ? Sécessionniste ? Régionaliste ? Plus on lui collait des étiquettes, plus on pensait l’enfoncer. Mais de ces attaques, Mabrouk n’en avait cure car, assure-t-il, « rien de tout cela n’est vrai ». Hier comme aujourd’hui, Belhocine assume pleinement son combat pour l’identité culturelle et ce ne sont certainement pas ceux qui s’ingénient à écrire l’histoire avec une gomme qui lui feront barrage.
    Si Mabrouk répond avec calme à la question : « J’étais nationaliste algérien et non pas berbériste. Enfant de la Soummam, j’ai fait mes études à Sétif et à l’Ecole normale avec des camarades arabophones. Cela dit, je revendique mon identité berbère qui était occultée. Sachez que le problème de la nation algérienne n’a pas été débattu. Il n’y a pas eu de réflexion sur la nation et le nationalisme. On a pris le contre-pied de la doctrine colonialiste. Algérie française - Algérie arabe. Des étiquettes et des slogans, voilà tout », constate-t-il en précisant « qu’on n’a pas dissous notre personnalité, notre identité amazighe. On n’a jamais signé un renoncement, c’est cette position qui dérangeait à l’époque. »
    Mabrouk est né en 1921 dans le grand douar des Beni Oughlis du côté de Sidi Aïch où il fait ses classes à l’école du Marché. Après son certificat d’études, en 1934, il rejoint le collège de Sétif où il réussit l’examen d’entrée à l’Ecole normale. En 1939, la revue Ifriqya de Sahli Cherif lui fait découvrir et apprécier Massinissa et Jugurtha, qui, à ses yeux, n’avaient pas eu leur place dans l’histoire algérienne. « Les Français ont fait de petits chefs de tribu des monuments et des montagnes, alors qu’un pan entier de notre culture n’avait pas droit de cité. De fait, j’étais animé par le désir de développer cet aspect culturel historique. »
    JUSTESSE DU COMBAT C’est au lendemain de la Seconde Guerre mondiale qu’il entre en politique, convaincu de la justesse de son combat nationaliste. « En 1946, raconte-t-il, je suis arrivé comme un cheveu sur la soupe. Il y avait le groupe des 5 avec Aït Ahmed, Oussedik, Ould Hamouda, Aït Medri, Laïmèche qui avaient rejoint le maquis en 1945, avec Bennaï Ouali. Au départ, j’étais frustré par le fait que le parti mettait l’accent sur l’Algérie arabe et occultait l’autre dimension culturelle. On n’était pas contre, mais une année après, cela devenait un leitmotiv.
    Je m’expliquerai cette tendance par le fait que le PPA a récupéré le mot “algérien” alors qu’on était indigènes musulmans non naturalisés. En 1947, le MTLD, parti légal à vocation électorale, avait pour adversaire non pas l’administration coloniale, ennemi numéro un, mais les communistes et l’UDMA qui prônaient la république algérienne dans un cadre fédéraliste. Quant au PPA, il avait inventé cette notion d’Algérie arabe pour accéder à la Ligue des Etats arabes Le mémorandum adressé par le PPA à l’ONU, fin 1948, commençait par ces mots : “La nation algé rienne arabe et musulmane existe depuis le VIIe siècle.” Or, on m’a toujours appris à compter à partir de zéro. Cette overdose de terminologie nous a excédés », se rappelle si Mabrouk.
    « Fin 1948, Ould Hamouda, membre de l’OS, nous invite à rédiger un mémoire qu’il soumettrait au comité central, Henine, Hadjerès, Ali Yahia, Oubouzar et moi nous sommes mis à travailler sur un texte algérianiste qui n’avait rien de berbériste. Lorsque ce texte arrive à maturité, la crise du parti éclate en France. Pour nous, il fallait amener le parti à corriger sa doctrine et sa façon de voir la nation algérienne. » Mais la composante humaine de ce groupe issu d’une même région et défendant la même cause devenait suspecte.
    Pourquoi donc n’a-t-on pas inclu d’autres Algériens issus d’autres régions, ne serait-ce que pour écarter le spectre du séparatisme et de la division ? Si Mabrouk répond : « En réalité nous n’avons pas fermé les portes. Ce sont les “autres” qui n’ont pas voulu s’intégrer à nous. De toutes les manières, on n’a jamais dit Algérie berbère ! Les gens combattaient pour une rectification vers l’algérianité. » Dans les cafés, les événements étaient amplifiés jusqu’à la divagation. Cela a évidemment inquiété le parti qui a organisé un commando pour récupérer le local de la fédération à Paris. « Les putschistes avaient sorti un tract dénonçant les “Berbéristes”. Je vous assure que c’était la première fois que j’entendais ce mot.
    On est partis voir Messali pour lui dire que le cas était excessif. Il n’y avait qu’à appliquer le règlement intérieur pour ceux qui ont fauté. Messali n’a pas voulu nous entendre et Ould Hamouda arrêté, personne ne pouvait défendre notre cause au comité central. On s’est retrouvé dans une position de refondateurs. On publie notre brochure, on la diffuse, on continue notre combat jusqu’en avril 1950.
    Avant, avec Oubouzar, nous étions partis voir le Dr Debaghine à Saint -Arnaud (El Eulma) qui nous a dit texto : “Ils (le parti) vous ont jeté une peau de banane et vous avez glissé.” » Une crise latente Au PPA-MTLD, ce n’était pas la vie en rose. Depuis le retour de Messali, c’est la crise latente. Le zaïm propose la création d’un parti légal pour aller aux élections. Cette option avait déplu aux cadres du parti. La fracture est consommée. Le parti a saisi l’occasion pour faire une épuration.
    Tous les partisans du Dr Debaghine étaient mis hors jeu. De cette période tourmentée qui marque sa jeune carrière politique, Si Mabrouk n’y voit pas que des choses négatives. « Il faut revoir avec un nouvel œil l’action de cette première classe politique. Le meilleur exemple, c’est Ben Badis qui a su distinguer entre la nationalité culturelle et la nationalité juridique. C’est un réel plaisir de voir tant de finesse, tant de pertinence dans la bouche d’un théologien qui est un homme politique d’une grande clairvoyance. D’ ailleurs, c’est sur ce thème que s’est réuni le congrès musulman de 1936 ou, à côté des ulémas, se trouvaient les Abbas, Bendjelloun, les communistes, les instituteurs francs-maçons, dont Tahrat, qui était naturalisé et qui a présidé le congrès ! » Pour l’anecdote, Si Mabrouk rappelle qu’ « il a utilisé la machine à écrire de l’armée, lorsqu’il était sous les drapeaux pour rédiger les statuts d’une association qui devait créer une médersa ».
    Pour celui qu’on appellera plus tard le « Berbériste », son premier acte concret, ça sera l’ouverture d’une mérdersa ! Au déclenchement de la guerre, Si Mabrouk rentre à Alger fin décembre 1954. Il avait hâte de réintégrer le mouvement national. Il crée une cellule à Bougie en 1955 qui a été démantelée une année après.
    Il rejoint la Fédération de France, sous l’autorité de Salah Louanchi. Puis ce sera la Tunisie, Le Caire, avant de retourner à Alger en 1962 en qualité de député. « J’étais plutôt observateur, le cœur n’y était pas. Disons que j’étais en réserve de la République. » Cela ne l’empêchera pas de figurer dans la mission de bons offices envoyée en Kabylie pour raisonner Aït Ahmed, qui a déclenché la fameuse crise de 1963. « Cela a été une véritable catastrophe. Aït Ahmed, qui reprochait en 1949 à Ali Yahia d’être impulsif et impatient, aggrave le cas et fait de même, sinon pire, en créant un parti régional qui sème la zizanie. Autant vous dire que face à l’entêtement de l’homme, notre mission a échoué. »
    Le portrait du président de l’OS est fait sans complaisance. « Je ne le connaissais que de nom. Lorsque j’ai prêté le serment d’avocat en juillet 1949, il a dû apprendre qu’un membre du groupe accédait au métier d’avocat et donc avait accès à la prison de Barberousse où se trouvaient ses camarades.
    Il m’a envoyé son futur beau-frère Toudert, qui m’a fait rencontrer Aït Ahmed, sur les collines qui surplombent l’église de Notre-Dame d’Afrique. Ses premiers mots : “Ouali a eu tort d’envoyer Rachid à Paris. C’est un jeune impulsif, impétueux et ambitieux.”
    Au début, j’avais beaucoup de sympathie pour lui. On était sur la même longueur d’onde en ce qui concerne l’algérianité. Puis un beau jour, il me raconte le coup de la poste d’Oran en insistant sur son échec. Sur le moment, j’ai écouté sans a priori, sans préjugés. C’est bien plus tard, que j’ai compris Aït Ahmed, qui me disait avoir pris les choses en main. C’était le culte du moi. Je l’ai revu plus tard une ou deux fois. J’avais connu un grand militant, un grand responsable. A l’indépendance, j’ai retrouvé une photocopie. » changer les choses Quant à sa rencontre avec Abane, elle a eu lieu en juin 1949 au moment où ça chauffait entre la direction du parti et le groupe des protestataires, la plupart intellectuels, mûs par la volonté de changer les choses.
    « Je ne le connaissais pas. On s’est croisé au square Bresson (Port Saïd). J’étais avec un groupe d’amis communs. Il nous a dit qu’il n’était pas d’accord avec les cadres de la Grande Kabylie, lui le dirigeant de la Petite. Puis, à propos de la question identitaire, soulevée par nous, il a axé son discours sur son caractère prématuré. “Ce n’est pas le moment”, a-t-il dit. » Moins élogieux sont les termes consacrés à Krim. « Un simple chef de secteur qui a saisi l’occasion d’émerger après la disgrâce d’Ould Hamouda. Suite au conflit avec Ali Ferhat, qui a failli passer après l’attentat dont il fut l’objet, nous avons demandé à Messali de muter Krim afin d’éviter toute vengeance.
    Mais rien n’a été fait. Pis encore, ceux qui avaient déjà élaboré un plan machiavélique d’épuration, ont investi Krim de la responsabilité de la Fédération. Comme ce n’est pas l’ambition qui lui manquait... » sa « meilleure plaidoirie » Après l’indépendance, si Mabrouk se tient à l’écart de la politique, se limitant à son étude d’avocat. Son métier, il l’assume avec tout le sérieux et la droiture qu’on lui connaît. En évoquant cette période, il ne s’empêche pas de citer « sa meilleure plaidoirie » en 50 ans de carrière uniquement en arabe SVP ! C’était lors du procès des étudiants kabyles, ou berbéristes c’est selon, de la Fac centrale qui étaient opposés aux « baâthistes » « Le procureur avait cité un article du Monde qui faisait allusion au berbérisme utilisé par le colonialisme. Mais, me suis-je écrié : “C’est de bonne guerre que le colonialisme utilise tous les moyens pour asseoir sa domination. Mais a-t-il réussi ? S’il l’a fait avec succès au Liban, en Syrie et ailleurs, il a lamentablement échoué chez nous... A mon sens les plus coupables, ce sont les directions dogmatiques fermées qui ne comprennent pas les aspirations démocratiques des masses.” » Me Belhocine a été de nouveau mis sous les projecteurs à l’occasion de la mise sur pied de la commission chargée d’enquêter sur la mort de Boudiaf, dont il a fait partie. « Nous avons identifié l’auteur matériel du crime, mais nous n’avons pas trouvé de commanditaires. On ne va pas en inventer pour faire plaisir à l’opinion publique. » Enfin, un demi-siècle après, quel est le sentiment de l’homme qui a bataillé pour une cause, aujourd’hui reconnue ? « Tamzight reconnue langue nationale, cela doit suffire car la langue officielle est une langue “artificielle” que les gouvernants choisissent pour communiquer administrativement.
    Aujourd’hui, il ne faudrait pas trouver des prétextes pour empêcher la roue algérienne de tourner. Il faudrait que les cadres et les militants retournent à la sagesse. Car hélas ! on a continué à faire de la surenchère. Plus berbériste que moi tu meurs ! Je reproche aux cadres de la Kabylie, surtout à ceux du MCB, de n’avoir pas renvoyé l’ascenseur au président Zeroual, qui a introduit l’amazighité comme un des volets de la personnalité algérienne au même titre que l’arabité et l’islamité. De même, j’ai constaté avec amertume que les députés FFS et RCD n’avaient pas assisté aux débats qui ont abouti à cette reconnaissance. Il y avait là une occasion unique de faire de cette journée celle de l’Algérie unie, mais hélas ! chaque fois qu’on satisfait une revendication, on en sort une autre... » Berbériste, Me Belhocine ? Manifestement non. Progressiste et visionnaire sûrement. Hamid Tahri
    Dernière modification par nacer-eddine06, 03 décembre 2016, 13h46.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      On ne cite les grands Hommes qu a leur mort! Sacre'e Algerie des sauterelles des frontieres.
      Voila un homme que j aurai aime' avoir connu, du moins, le parcours historique.
      Merci Solas.

      M.
      Lu-legh-d d'aq-vayli, d-ragh d'aq-vayli, a-d'em-tegh d'aq-vayli.

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      • #4
        Ancien bâtonnier et membre du GPRA : Mabrouk Belhocine n’est plus

        L’ancien bâtonnier national, membre du GPRA, Mabrouk Belhocine, est décédé ce samedi à l’âge de 95 ans.

        Une foule composée d’anciens avocats, bâtonniers, juristes, militants du mouvement national, l'a accompagné dans l'après midi à sa dépouille vers le cimetière Sidi Yahia où il été inhumé après la prière de Dohr.

        D’anciens cadres de l'Etat, députés, et militants de partis ont également accompagné le défunt à sa dernière demeure.

        Né à Chemini dans la wilaya de Bejaia en 1921, et licencié en doit de l’université d’Alger, il milita au sein du PPA de mars 1946 à juin 1949 en tant qu'avocat, il assure la défense de toutes les victimes de la répression.

        Elu en mai 1953 conseiller municipal du second collège de Bejaia sur une liste UDMA en tant que progressiste, il n’avait cessé de dénoncer le système colonial, en particulier les conditions difficiles de la population musulmane.

        Fin décembre 1954, il adhère au FLN puis milita au sein de la Fédération de France jusqu’à 1957, avant de rejoindre Tunis en avril 1957.

        De juin 1958 à décembre 1959, il assume les fonctions de directeur du département devenu ministère de l'Armement et entre 1960 et 1961, il était désigné secrétaire général adjoint du ministère des Affaires étrangères. De novembre 1961 à mai 1962, il était chef de la mission du GPRA en Amérique latine.

        Député à l'Assemblée nationale constituante de 1962 -désigné par sa wilaya historique, la wilaya III-, il était réélu en 1964.

        Après le 19 juin, il renonça à ses activités politiques pour se consacrer à sa profession jusqu’à juillet 1992, où il était désigné membre de la Commission d'enquête sur l'assassinat du Président Mohamed Boudiaf

        Ayant épousé la profession d'avocat, avant l'indépendance, il s’était engagé comme militant dans le PPA de 1946 à 1949 et dans le FLN à partir de 1954.

        Rabah Beldjenna
        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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        • #5
          Il adhère au FLN fin décembre 1954. D'avril 1956 à mars 1957, il milite au sein de la Fédération de France, puis rejoint Tunis en avril 1957.
          De juin 1958 à décembre 1959, il assume les fonctions de directeur du département devenu ministère de l'Armement. De janvier 1960 à octobre 1961, il exerce les fonctions de secrétaire général adjoint du ministère des Affaires étrangères. De novembre 1961 à mai 1962, il est chef de la mission du GPRA en Amérique latine. Député à l'Assemblée nationale constituante de 1962, il est réélu en 1964.
          Après le 19 juin, il se consacre à sa profession.
          Engagement à la première heure jusqu’à la confiscation du pouvoir.

          Il est né dans le village des mes parents. Allah Yarhmou, paix à son âme, que Dieu l’accueille dans sont vaste Paradis.

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          • #6
            Allah Yarhmou..
            Un grand bâtonnier, un grand documentaliste, un grand militant.. et un grand homme.
            Mes condoléances à sa famille directe.. et révolutionnaire.

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            • #7
              Merci capo
              The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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              • #8
                Solas

                Que Dieu nous Donne la force d'accepter les choses qu'on ne peut pas changer..
                Belhocine est une référence.. et tu peux en être fier.

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                • #9
                  Dda mabrouk rejoint son petit frere au paradis

                  Rachid BELHOCINE


                  Le Docteur Rachid BELHOCINE est né le 22/09/1928.

                  Il a habité au n° 25 de la Rue Darwin avant le déclenchement de la lutte armée puis sa famille a déménagé en 1955 à Kouba.

                  Il a été formé à l'école du nationalisme en activant au Groupe Emir Khaled des Scouts Musulmans Algériens à Belcourt.

                  Il y a atteint le grade de "Chef d'Equipe de Routiers" du Clan "Tarik Ibn Zyad".


                  Par ailleurs, il a milité au sein du PPA-MTLD (Parti du Peuple Algérien - Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques) et s'est donc retrouvé naturellement au sein du F.L.N.

                  Rachid BELHOCINE avait poursuivi ses études secondaires à Alger et ses études supérieures à Montpellier (FRANCE).

                  Diplômé de la Faculté de Médecine de Montpellier il n'a pas hésité un seul instant pour revenir au pays et rejoindre les maquis vers la fin de l'année 1956, répondant ainsi à l'appel du FLN.

                  Combattant de la Wilaya III, il tombera au champ d'honneur le 26 Novembre 1957 dans la région de BORDJ-BOU-ARRERIDJ lors d'un accrochage avec l'armée coloniale.





                  BELHOCINE Rachid



                  Rachid BELHOCINE

                  (22/09/1928 = 26/11/1957)



                  En hommage au Docteur Rachid BELHOCINE, un Pavillon de l'Hôpital Mustapha (ALGER) a été baptisé de son nom de même qu'un hôpital à SIDI AICH (Wilaya de BEJAIA).

                  Une rue d'Alger (ex-rue Louis Lecoq) porte actuellement le nom des Frères Rachid et Abdelmalek BELHOCINE.

                  BELHOCINE Abdelmalek

                  Qui était Abdelmalek BELHOCINE ?

                  AbdelmaIek, né le 11 Avril 1930, était le frère cadet du Chahid Docteur Rachid BELHOCINE.

                  Comme ce dernier, il était Membre des Scouts Musulmans Algériens, Groupe Emir Khaled de Belcourt au sein duquel il était Routier du Clan Tarek Ibn Zyad.

                  Il a accompli ses études secondaires au Collège Moderne du Champ de Manoeuvres à ALGER et a répondu à l'appel lancé par le FLN en direction des étudiants et des lycéens algériens.

                  Conscience nationale forgée au niveau des S.M.A. il a milité au sein du P.P.A./M.T.L.D. à Belcourt et a rejoint tout naturellement le F.L.N.

                  Dés le lancement de la grève il est entré dans l'activisme nationaliste et s'est engagé au maquis dans la zone de BEJAIA à la fin de l'année 1956.

                  Aprés presque trois années de combat contre l'armée française, il tombera les armes à la main vers le milieu de l'année 1959.

                  Abdelmalek avait habité avec sa famille au n° 25 ter de la Rue Darwin à la "Villa des Jasmins" (Dar Boutaleb).

                  Une rue de Belcourt lui est dédiée ainsi qu'à son frère Rachid.
                  Dernière modification par nacer-eddine06, 03 décembre 2016, 22h49.
                  The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

                  Commentaire


                  • #10
                    Bonjour

                    Ah je suis peinée d'apprendre sa disparition... Les intellectuels meurent dans l'indifférence générale, tandis que les scélérats eux ont droit aux honneurs de "Momie-Land" !

                    Qu'il repose en paix !

                    ../..
                    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

                    Commentaire


                    • #11
                      Un monument du Mouvement national s’en va

                      Mabrouk Belhocine, décédé hier à l’âge de 95 ans, a été enterré à Alger dans la discrétion et l’oubli qui l’ont accompagné depuis son divorce avec la politique.


                      Au cabinet sis au 4, boulevard de la République à Alger, la légende prend place désormais pour immortaliser la vie et l’œuvre de celui qui a marqué un siècle de militantisme national, en dépit de la gomme officielle qui a manœuvré 50 ans durant pour effacer son nom de l’histoire nationale.

                      Mabrouk Belhocine, qui est décédé hier à l’âge de 95 ans, a été enterré à Alger dans la discrétion totale et l’oubli qui l’a accompagné depuis son divorce avec la politique. Avec cette disparition, c’est un monument du MNA qui tire sa révérence, laissant derrière lui des pages blanches de l’histoire de ce mouvement et des générations de juristes orphelins du modèle qu’il incarnait.

                      Né à Chemini Aït Waghlis, dans la wilaya de Béjaïa, en 1921, Mabrouk Belhocine a fait partie des premiers Algériens diplômés en droit de l’université d’Alger avant de devenir bâtonnier vers la fin des années 1970.

                      Avant de se consacrer à son métier de juriste, il a été un militant de la première heure au sein des instances dirigeantes du Mouvement national et haut fonctionnaire du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). Ses convictions progressistes et son mépris du carriérisme politique l’avaient amené, cependant, à claquer la porte à chaque fois que son idéal était trahi.

                      Dans ses nombreuses contributions à l’écriture de l’histoire de la libération de l’Algérie, Me Belhocine avait tenté de corriger des contrevérités et de combler des blancs dans lesquels venaient s’incruster des idées dogmatiques et autres inepties au service de la version officielle, linéaire et univoque. Déjà en 1949, il prenait la tangente du PPA-MTLD dans lequel il se sentait parfois étranger à cause de ses idéaux progressistes épisodiquement en porte-à-faux avec les principes du parti de Messali Hadj.

                      C’est toutefois durant cette période passée au sein de la fédération de France du MTLD qu’il a affûté ses armes théoriques et politiques et se forger une personnalité auprès de militants qui deviendront ses amis, comme Sadek Hadjeres et Yahia Henine.Son parcours politique exemplaire, durant cette étape cruciale de l’histoire du pays, n’est cependant pas un modèle à suivre pour les carriéristes. Son adhésion au FLN en 1954 était motivée par son désir d’indépendance. «Le 1er Novembre 1954 a été, pour beaucoup, comme un éclair qui a déchiré la nuit coloniale. J’ai été enthousiasmé par le caractère national de l’action, c’est essentiellement cet aspect qui m’a incité, à la fin de décembre 1954, à adhérer au FLN», confiait-il dans une interview accordée, en 2010, à La Nouvelle République.

                      Durant la Guerre de Libération nationale, il a assumé plusieurs fonctions supérieures, notamment la direction du département devenu ministère de l’Armement (de juin 1958 à décembre 1959) et ensuite comme secrétaire général adjoint du ministère des Affaires étrangères (de janvier 1960 à octobre 1961), avant de conduire la mission du GPRA en Amérique latine (de novembre 1961 à mai 1962). C’est durant cette période aussi qu’il a collaboré de près avec l’un des architectes de la Révolution, à savoir Abane Ramdane.

                      La déception est de nouveau au rendez-vous à l’été 1962, pour cause, racontait ce témoin privilégié des mutations au sein du Mouvement national, de la résurgence des fractures tribales et féodales. Il a accepté toutefois de siéger à l’Assemblée constituante sur désignation de la Wilaya III historique. Le peu d’espoir qu’il nourrissait de voir son idéal politique se réaliser à travers la naissance d’une Algérie moderne et progressiste fut enterré à la suite de l’éviction d’Ahmed Ben Bella par l’armée du colonel Houari Boumediène. A partir de ce moment-là, il a décidé d’épouser une carrière d’avocat et de divorcer définitivement avec la politique.

                      Très apprécié pour sa sagesse et son humilité dans le milieu des juristes, il a continué à défendre les victimes de la répression comme il l’a fait durant la période coloniale. Il est resté d’ailleurs loin de toute structure étatique ou politique jusqu’en juillet 1992, quand il a été appelé à faire partie de la Commission d’enquête sur l’assassinat du président Mohamed Boudiaf. Une expérience qui n’a fait que confirmer ses déceptions.


                      Nouri Nesrouche
                      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                      • #12
                        «C’était un parangon de la morale»

                        L’ancien bâtonnier national et membre du GPRA, Mabrouk Belhocine, est décédé hier à l’âge de 95 ans.


                        D’anciens avocats, bâtonniers, juristes, militants du Mouvement national ont accompagné sa dépouille au cimetière Sidi Yahia où il été inhumé après la prière de Dohr.

                        Etaient présents également à son enterrement d’anciens cadres d’institutions, des députés, des militants de partis.
                        Dans la foule, maître Hocine Aberkane, l’un de ses compagnons dans la profession pendant une très longue durée. Il témoigne d’«un homme bien, exceptionnel, parfaitement lucide dans ses visions et dans ses analyses». Pour Me Aberkane, «le défunt a servi avec amour son pays, sa patrie, sans jamais rien demander. Il était efficace mais effacé et n’a jamais voulu se montrer. Il était en dehors de la mêlée». Il ajoute : «J’ai vécu avec lui près d’un demi-siècle.

                        C’était un homme exceptionnel de moralité et d’honnêteté. Un parangon de la morale. Il n’a jamais eu de haine même contre ceux qui pouvaient le critiquer, à tort ou à raison. Il était réservé, il travaillait dans l’ombre. C’état un nationaliste dans l’âme, un patriote irréprochable. Il portait l’Algérie dans son sang, dans sa moelle. Il avait des analyses pertinentes, justes. Il ne s’est jamais compromis.» Maître Abdelmadjid Sellini, bâtonnier national, retient de lui «un modèle de droiture, de compétence et de valeur morale».

                        «C’était un grand avocat, un grand bâtonnier. Il a toujours été pour la justice et l’épanouissement de notre pays. Il a milité pour que l’Algérie puisse s’épanouir dans la prospérité. Il était l’un des bâtisseurs des valeurs morales de sa profession. Il restera toujours pour nous un repère, car c’est un monument de notre profession», a-t-il déclaré. Ainsi, l’Algérie a perdu l’un des grands militants de la cause nationale, un homme de défense, un homme de loi, un grand avocat. Le défunt avait dû quitter sa profession pour se consacrer au militantisme pour la cause nationale. Il avait occupé d’ailleurs de hautes fonctions et des responsabilités.

                        Après la Révolution, il reprit sa robe d’avocat.
                        Originaire de Béjaïa, il avait été instituteur puis avocat après avoir obtenu sa licence en droit de l’université d’Alger. Militant du MTLD, co-auteur de la brochure L’Algérie libre vivra (1949) qui lui valut la qualification de «berbéro-marxiste», il n’avait de cesse dénoncer le système colonial, en particulier les conditions difficiles de la population musulmane.


                        Rabah Beldjenna
                        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                        • #13
                          Une place au panthéon des patriotes

                          Une grande figure du Mouvement nationaliste vient de nous quitter. Maître Mabrouk Belhocine s’est éteint hier à l’âge de 95 ans.


                          Ce n’est pas le genre d’homme auquel on tisse des lauriers après sa mort ; ses lauriers, il les a acquis de son vivant par son combat pour la libération de l’Algérie du joug colonial. S’il n’est pas connu du grand public, c’est parce que Si Mabrouk a évolué dans un système qui, depuis 1962, a bridé les compétences, écarté beaucoup de grands hommes de la scène politique pour laisser la place à la médiocrité. Pourtant, Me Belhocine mérite largement sa place au Panthéon des patriotes, cette race d’hommes qui ont redonné leur dignité aux Algériens. Il est l’un des membres fondateurs — et cela peu d’Algériens le savent — du Mouvement national. Pourtant, toute sa vie, il est resté d’une immense modestie.

                          Qui est au courant qu’il a été le secrétaire de Abane Ramdane ? Il a d’ailleurs publié Le Courrier Alger-Le Caire (1954-1956) qui révélait les correspondances de cet autre géant, avec notamment les dirigeants de la Révolution établis au Caire. C’est d’ailleurs dans les colonnes d’El Watan qu’il a appris aux Algériens les conditions exactes dans lesquelles a été assassiné le grand militant. Qui est au courant que Me Belhocine a été secrétaire général du ministère des Affaires étrangères quand celui-ci était dirigé par le lion Krim Belkacem, à l’époque du GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne) ?

                          Mais la patrie n’a pas été reconnaissante ! Pour avoir eu une autre idée de la nation algérienne, pour avoir eu un dégoût viscéral de la politique politicienne, pour avoir rejeté d’emblée le clanisme et le régionalisme, ce grand homme s’est retrouvé marginalisé. Et pour garder totalement son indépendance et ne pas être éclaboussé par le jeu malsain de la course au pouvoir, il s’était inscrit au barreau d’Alger. Ceux qui ont eu le plaisir de le côtoyer et d’avoir des discussions avec lui buvaient ses paroles et l’écoutaient religieusement sans oser l’interrompre. Parce que c’était une véritable bibliothèque, un puits de connaissances qui laissait admiratif. Malgré son éloignement de la vie politique, il était resté un observateur attentif et critique de l’évolution de l’Algérie.

                          Et il s’interrogeait. Pourquoi cet homme-là n’a jamais été sollicité pour être président de l’APN ou du Sénat, par exemple ? Est-ce que son indépendance et son honnêteté faisaient peur au pouvoir ? Il est vrai qu’avec lui, le législatif aurait acquis son indépendance de l’Exécutif et il aurait épargné aux Algériens le rebutant spectacle d’institutions spécialisées dans la courbette.

                          Quand les parvenus auront disparu de la scène politique, quand l’Algérie entrera dans une vie démocratique, quand le mensonge ne sera plus un mode de gouvernance, l’histoire nous dira alors qui était véritablement Mabrouk Belhocine.



                          Tayeb Belghiche
                          The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                          • #14



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                            • #15
                              Le Président et l'ensemble desmembres de l'AssociationNationale, M.A.L.G, très affectéspar le
                              décès
                              de
                              MabroukBELHOCINE,
                              grand militant de lacause nationale et ancienSecrétaire Général du ministèrede l’Armement du GPRA de 1958à 1960 durant la lutte de libérationnationale, présentent à sa familleleurs sincères condoléances et lesassurent, en cette péniblecirconstance, de leur profondesympathie.Qu'Allah le tout puissantaccorde au défunt Sa SainteMiséricorde et l'accueille en SonVaste Paradis
                              «À Dieu, nous appartenons et à lui nous retournons.»


                              Le Président de l'AssociationNationale des Moudjahidine de laFédération du FLN en France (1954-1962) Wilaya VII Historique, etl'ensemble de ses membres, trèsattristés par le décès de leur frère decombat le
                              Moudjahid, MaîtreMabrouk BELHOCINE,
                              présententà toute sa famille leur sincèrescondoléances et les assurent, encette pénible circonstance, de leurprofonde sympathie. Puisse Dieu le Tout-Puissantaccorder au défunt Sa SainteMiséricorde et l’accueillir en SonVaste Paradis.
                              « À Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons ».
                              The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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