- Ainsi vont les mythes : ils naissent des cœurs des peuples et non de la tête des publicitaires ou des designers. Ils sont élémentaires, simples mais pas simplistes, première nécessité pour franchir les frontières. Ils sont simples et emblématiques pour traverser les ans.
Mais les signes ne marquent leur temps que lorsqu’ils donnent un sens à leur siècle et une incarnation à leur créateur.
Chaque trait dessine la légende. Le visage à la fois baroudeur, penseur et jouisseur de Castro mordant son cigare à pleines dents comme il mordait la vie aurait-il eu le même impact s’il n’avait mis la barbe à la mode avec un demi-siècle d’avance ? Et serait-il devenu un des plus oniriques logos humains, rivalisant avec son frère d’armes et de cœur le Che ?
Son fumet : le havane. L’icône se fabriquera par la magie de l’imagerie planétaire. Elle deviendra la marque mondiale de la guérilla.
Des décennies de pouvoir passeront sous les ponts de l’Histoire. Et voici que Fidel Castro - la vieillesse est un naufrage - change de look. Le battle dress se mue en jogging Adidas. La révolution serait-elle devenue celle de la consommation ?
Non, jamais Castro ne portera la marque Nike, symbole des États-Unis. Les marques ne rivalisent pas contre l’Histoire. Il n’y aura pas de Fidel Friday Wear, le treillis restera son habit de lumière, la barbe son auréole, la caquette sa couronne. Merci Fidel.-
Jacques Séguéla in le Journal du dimanche
Mais les signes ne marquent leur temps que lorsqu’ils donnent un sens à leur siècle et une incarnation à leur créateur.
Chaque trait dessine la légende. Le visage à la fois baroudeur, penseur et jouisseur de Castro mordant son cigare à pleines dents comme il mordait la vie aurait-il eu le même impact s’il n’avait mis la barbe à la mode avec un demi-siècle d’avance ? Et serait-il devenu un des plus oniriques logos humains, rivalisant avec son frère d’armes et de cœur le Che ?
Son fumet : le havane. L’icône se fabriquera par la magie de l’imagerie planétaire. Elle deviendra la marque mondiale de la guérilla.
Des décennies de pouvoir passeront sous les ponts de l’Histoire. Et voici que Fidel Castro - la vieillesse est un naufrage - change de look. Le battle dress se mue en jogging Adidas. La révolution serait-elle devenue celle de la consommation ?
Non, jamais Castro ne portera la marque Nike, symbole des États-Unis. Les marques ne rivalisent pas contre l’Histoire. Il n’y aura pas de Fidel Friday Wear, le treillis restera son habit de lumière, la barbe son auréole, la caquette sa couronne. Merci Fidel.-
Jacques Séguéla in le Journal du dimanche
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