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Plusieurs médias marocains se sont emballés suite à la mise en ligne d'une vidéo sur YouTube montrant le drapeau marocain hissé au Kenya alors que « celui » du Polisario avait été baissé. Désintox.
geria Video
Plusieurs médias marocains se sont emballés suite à la mise en ligne d'une vidéo sur YouTube montrant le drapeau marocain hissé au Kenya alors que « celui » du Polisario avait été baissé. Désintox.
Une vidéo, mise en ligne sur YouTube le 1er décembre, fait le buzz. Elle montre un homme hissant le drapeau marocain à la place de celui du Polisario. La scène se passe à Nairobi (et non au Nigéria comme avancé par certains médias marocains), précisément au Centre international des conférences Kenyatta (en hommage à l’ancien président Jomo Kenyatta). L’édifice, composé d’une tour de 30 étages et d’un amphithéâtre, abritant le siège du Sénat, est un haut lieu des réunions internationales.
Le chef de la diplomatie du Kenya salue la mémoire de Mohamed Abdelaziz
Justement du 17 au 22 juillet, le Centre avait accueilli la 14e session de la conférence sur le commerce et le commerce (CNUCED), organisée sous l’égide des Nations Unies. Ce qui écarte automatiquement toute participation à l'événement pour le mouvement séparatiste.
Dans ce cas, le retrait du « drapeau » du Polisario est logique, l’ONU ne reconnait pas la « RASD » en tant qu’Etat ; ce qui n’est pas le cas pour le Kenya. Mieux encore, sa diplomatie compte sur un soutien actif de l’Algérie, le parrain du Front, pour appuyer la candidature de sa ministre des Affaires étrangères, Amina Mohammed, à la présidence de la commission de l’Union africaine. Depuis quelques semaines, la diplomate est la nouvelle avocate des amis de Brahim Ghali.
Le 1er décembre dans un grand palace à Addis-Abeba, elle n’a pas tari d’éloges sur l’ancien chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz, le rangeant « parmi les personnalités et dirigeants africains, qui ont laissé aux générations un héritage éternel ». Endossant parfaitement son rôle, Mme Amina a également défendu la présence du Front lors du sommet Arabo-africain de Malabo.
En juillet l’ambassadeur marocain, Ghambo, n’était même pas nommé au Kenya
Alger est, en effet, au cœur de la campagne de promotion de la candidature d’Amina Mohamed menée par le gouvernement kenyan. Le vice-président de la république, William Ruto, s’était déplacé le 9 novembre à Alger pour évoquer avec les Algériens cette question. Il a quitté le voisin de l’Est assuré de l’appui à sa compatriote.
Par ailleurs, les médias marocains ayant attribué le mérite du hissage du drapeau marocain au Kenya à l’ambassadeur Mokhtar Ghambo, se trompent. Le diplomate, un ancien du Mouvement populaire, n’a été nommé par le roi Mohammed VI à ce poste que le 13 octobre alors que la conférence de la CNUCED a eu lieu du 17 au 22 juillet.
La vidéo a certes fait polémique au sein de la weboma ; et c’est de bonne guerre. Mais cette agitation est en déphasage avec la politique menée par Mohammed VI qui se déplace dans des pays africains abritant toujours des représentations du Polisario. Le Nigéria en est le parfait exemple. Une présence qui n’a pas empêché la conclusion d’importants contrats avec Abuja.
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Plusieurs médias marocains se sont emballés suite à la mise en ligne d'une vidéo sur YouTube montrant le drapeau marocain hissé au Kenya alors que « celui » du Polisario avait été baissé. Désintox.
Une vidéo, mise en ligne sur YouTube le 1er décembre, fait le buzz. Elle montre un homme hissant le drapeau marocain à la place de celui du Polisario. La scène se passe à Nairobi (et non au Nigéria comme avancé par certains médias marocains), précisément au Centre international des conférences Kenyatta (en hommage à l’ancien président Jomo Kenyatta). L’édifice, composé d’une tour de 30 étages et d’un amphithéâtre, abritant le siège du Sénat, est un haut lieu des réunions internationales.
Le chef de la diplomatie du Kenya salue la mémoire de Mohamed Abdelaziz
Justement du 17 au 22 juillet, le Centre avait accueilli la 14e session de la conférence sur le commerce et le commerce (CNUCED), organisée sous l’égide des Nations Unies. Ce qui écarte automatiquement toute participation à l'événement pour le mouvement séparatiste.
Dans ce cas, le retrait du « drapeau » du Polisario est logique, l’ONU ne reconnait pas la « RASD » en tant qu’Etat ; ce qui n’est pas le cas pour le Kenya. Mieux encore, sa diplomatie compte sur un soutien actif de l’Algérie, le parrain du Front, pour appuyer la candidature de sa ministre des Affaires étrangères, Amina Mohammed, à la présidence de la commission de l’Union africaine. Depuis quelques semaines, la diplomate est la nouvelle avocate des amis de Brahim Ghali.
Le 1er décembre dans un grand palace à Addis-Abeba, elle n’a pas tari d’éloges sur l’ancien chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz, le rangeant « parmi les personnalités et dirigeants africains, qui ont laissé aux générations un héritage éternel ». Endossant parfaitement son rôle, Mme Amina a également défendu la présence du Front lors du sommet Arabo-africain de Malabo.
En juillet l’ambassadeur marocain, Ghambo, n’était même pas nommé au Kenya
Alger est, en effet, au cœur de la campagne de promotion de la candidature d’Amina Mohamed menée par le gouvernement kenyan. Le vice-président de la république, William Ruto, s’était déplacé le 9 novembre à Alger pour évoquer avec les Algériens cette question. Il a quitté le voisin de l’Est assuré de l’appui à sa compatriote.
Par ailleurs, les médias marocains ayant attribué le mérite du hissage du drapeau marocain au Kenya à l’ambassadeur Mokhtar Ghambo, se trompent. Le diplomate, un ancien du Mouvement populaire, n’a été nommé par le roi Mohammed VI à ce poste que le 13 octobre alors que la conférence de la CNUCED a eu lieu du 17 au 22 juillet.
La vidéo a certes fait polémique au sein de la weboma ; et c’est de bonne guerre. Mais cette agitation est en déphasage avec la politique menée par Mohammed VI qui se déplace dans des pays africains abritant toujours des représentations du Polisario. Le Nigéria en est le parfait exemple. Une présence qui n’a pas empêché la conclusion d’importants contrats avec Abuja.
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