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Algérie: «La chasse à l’homme noir» se poursuit dans les quartiers d’Alger

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  • Algérie: «La chasse à l’homme noir» se poursuit dans les quartiers d’Alger

    Par Martin Mateso@GeopolisFTV | Publié le 06/12/2016 à 09H46, mis à jour le 06/12/2016 à 09H46

    L’opération a été déclenchée le 1er décembre 2016 à Alger. Tous les quartiers où vivent les migrants subsahariens ont été encerclés par la police. Les rafles n’épargnent ni les femmes, ni les enfants. Un syndicat autonome algérien, le Snapap, dénonce «la plus grande chasse à l’homme noir depuis l’indépendance».

    Les indésirables sont regroupés dans un camp insalubre à la périphérie Ouest d’Alger. Plusieurs centaines d’entre eux ont déjà été transférés à Tamanrasset, une ville du Sud, située à 2000 km de là.

    Dans la capitale algérienne, les migrants subsahariens ont été arrêtés à leurs domiciles, sur leurs lieux de travail ou sur le chemin du retour à leur domicile. Ceux qui ont échappé aux rafles vivent désormais cachés, la peur au ventre.

    «On ne peut plus aller au travail, on a peur de sortir parce qu’on va nous arrêter», raconte à RFI une Ivoirienne qui attend avec inquiétude des nouvelles de son mari.

    «Dès que tu ouvres la porte, on t’embarque. On m’a pris avec tous mes bagages, tout m’a été volé: l’ordinateur, les choses de la maison, le réfrigérateur, l’argent, ils ont tout pris», témoigne un migrant encore sous le choc. Il fait partie de ceux qui ont été transférés et enfermés dans un camp de Tamanrasset.

    L’Algérie sur la route de l’Europe
    Le 30 septembre, Amnesty International avait tiré la sonnette d’alarme sur la situation des migrants subsahariens en Algérie. Ils seraient près de 150.000, selon la gendarmerie algérienne. Ils viennent majoritairement du Nigeria, du Niger, du Libéria, du Cameroun, du Mali et de la Guinée.

    La plupart ont afflué en Algérie dans l’espoir de rejoindre l’Europe en passant par le Maroc ou par la Libye. Mais faute de moyens, ils ont posé leurs maigres balluchons et opté pour une vie clandestine.

    Sur le site des Observateurs de France 24, un migrant guinéen vivant à Alger témoigne de leurs conditions de vie déplorables. Contraints de travailler dans l’illégalité pour des employeurs sans scrupules.

    «Ici, il y a des chantiers partout. On loge dans des chantiers abandonnés, on travaille dans des chantiers en cours: notre vie se résume à ça. On transporte des sacs de sable, des pierres. On fait tout ce que personne ne veut faire. Les patrons nous appellent "camarades", on a l’impression que ça veut dire "esclaves". Mais on n’a pas le choix, ce sont les seuls qui acceptent de faire travailler les clandestins», raconte-il, résigné.

    Migrants sud sahariens squattent chantier abandonné à Alger
    Des migrants subsahariens squattent un chantier abandonné à Alger. C'est dans leurs refuges improvisés et sur les lieux de travail que la police procède à leur arrestation depuis le 1er décembre 2016. © Photo AFP/farouk batiche

    «Ils nous prennent pour des putes»
    Livrés à eux-mêmes, ces migrants sont aussi rejetés et victimes de racisme. Même les femmes ne sont pas épargnées. Les Algériens voient d’un mauvais œil l’installation des communautés subsahariennes dans leurs quartiers. Des insultes fusent à longueur de journée, témoigne une migrante qui a échoué dans un quartier populaire d’Oran.

    «Ils nous prennent pour des putes. Ils nous demandent toujours combien c’est pour coucher avec eux», déplore-t-elle dans un reportage publié par Courrier international. On y découvre des migrants subsahariens marginalisés par les autorités, ostracisés par la population. Cette année encore, ils ont été victimes de violences dans les villes de Ouarga, Béchar et Tamanrasset.

    «Les voyous en ont profité pour tout leur prendre»
    La communauté subsaharienne a été traumatisée par les expulsions musclées qui ont visé des milliers de migrants dans la ville d’Oran à la fin de l’année 2014. Une opération qui visait au départ les seuls migrants nigériens.

    «La nuit du 24 au 25 décembre, les forces de police ont ramassé tous les Noirs de la ville. Ils étaient très mal renseignés. Pourtant, il était facile de savoir où dormaient les Nigériens. Ils ont même arrêté les étudiants subsahariens en situation régulière. Les voyous en ont profité pour tout leur prendre», se souvient le père Thierry Becker du diocèse d’Oran dont le témoignage est rapporté par Courrier International.

    Les dernières expulsions de migrants subsahariens remontaient au mois d’août. Plus de 400 migrants maliens vivant à Tamanrasset avaient été rapatriés à Bamako où ils ont dénoncé des traitements inhumains.

    «Les Maliens sont considérés comme des bêtes en Algérie», avait dénoncé Boubou Camara, l’un des expulsés en présence du représentant d’Amnesty International-Mali, El Béchir Singaré, qui se demandait comment un pays africain pouvait «se comporter de cette manière avec les ressortissants d’un autre pays africain?»

    L’Algérie n’est plus un pays de transit
    L’expulsion collective en cours de 1400 migrants ouest-africains confirme la volonté du gouvernement algérien de mettre un terme à l’immigration clandestine y compris par la manière forte. Faire comprendre aux aventuriers que l’Algérie ne doit plus être considérée comme un pays de transit pour les migrants subsahariens.

    Reste à savoir si la politique du bâton suffira à enterrer le rêve européen des migrants. La plupart restent déterminés et sont prêts à tout pour ne pas rebrousser chemin. «A quoi bon rentrer et vivre la vie que j’ai déjà vécue et qui m’a fait fuir», lance une migrante dont les propos sont rapportés par Courrier International.

    francetvinfo
    "Qui ne sait pas tirer les leçons de 3 000 ans, vit au jour le jour."
    Johann Wolfgang von Goethe

  • #2
    ce qui n'arrange pas les choses, un president de la commision des droits de l'homme qui accuse

    Farouk Ksentini accuse les migrants subsahariens de propager le sida en Algérie
    20:38 lundi 5 décembre 2016 | Par Achira Mammeri | Actualité


    L’Algérie n’est pas une terre accueillante pour les migrants subsahariens. Après les affrontements avec les habitants de Dely Ibrahim à Alger et les arrestations massives opérées par la gendarmerie jeudi dernier, Farouk Ksentini enfonce le clou en tenant des propos graves contre les migrants.

    Ksentini va plus loin et estime que « nous (NDLR : les Algériens) sommes exposés au risque de la propagation du Sida ainsi que d’autres maladies sexuellement transmissibles à cause de la présence de ces migrants », a déclaré le célèbre avocat et président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH), qui dépend de la présidence de la République, au quotidien arabophone Essawt El Akher. « La présence des migrants et des réfugiés africains dans plusieurs régions du pays peut causer plusieurs problèmes aux Algériens », s’alarme-t-il.


    Me Ksentini estime que « ces maladies sont considérées comme quelque chose d’habituelle et de normale par cette communauté », avant de pointer ouvertement du doigt la responsabilité des migrants subsahariens dans la contamination des Algériens : « Je pense qu’ils sont responsables de la propagation de ces maladies en Algérie ». Et d’ajouter : « les migrants africains n’ont pas d’avenir ici en Algérie ».

    Contacté par TSA, Farouk Ksentini affirme assumer pleinement ses propos : « J’ai dit la vérité, ces migrants ont été porteurs de beaucoup de maladies en Algérie ». Pour cet avocat, les migrants subsahariens « se livrent à la mendicité, un délit puni d’un emprisonnement ou d’une amende dans la législation algérienne. Il plaide pour que le gouvernement actionne la justice contre les migrants mendiants ».

    Le président de la Commission des droits de l’Homme se défend tout de même : « Je ne suis pas Marine le Pen, je ne suis pas raciste, je n’appelle pas à la ségrégation bien au contraire j’ai beaucoup de respects envers mes compatriotes africains, mais des solutions doivent être dégagées tout en préservant leur dignité ».

    tsa
    "Qui ne sait pas tirer les leçons de 3 000 ans, vit au jour le jour."
    Johann Wolfgang von Goethe

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    • #3
      Farouk Ksentini accuse les migrants subsahariens de propager le sida en Algérie
      Comme on accusait les juifs de propager la peste noire en Europe au 14e siècle ((1347-1350) alors que c'était totalement faux.

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      • #4
        C'est incroyable !

        J'ai l'impression que ces rafles n'émeuvent personne en Algérie, comme s'ils n'éprouvaient jamais aucune compassion ni entre eux, ni envers les autres !

        Les rares fois où il y a des signes de compassion, c'est de l'hypocrisie pour justifier la haine envers d'autres...

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        • #5
          Citation:
          Farouk Ksentini accuse les migrants subsahariens de propager le sida en Algérie

          Comme on accusait les juifs de propager la peste noire en Europe au 14e siècle ((1347-1350) alors que c'était totalement faux.
          Le comble, c'est que c'est qu'il est censé défendre les droits de l'homme...
          C'est comme cette ministre des droits de la femme qui propose aux femmes cadres de l'Etat de verser leur salaire a l'Etat pour rester dépendantes de leurs maris....oeilfermé

          Il y a vraiment quelque chose qui cloche en Algérie...J'ai l'impression que c'est le monde a l'envers...

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          • #6
            C'est la politique du laxisme et du laissé allé, si les frontières avaient été bien gardé, on n'en serait pas arrivé là.
            Dernière modification par zek, 06 décembre 2016, 16h17.
            Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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            • #7
              Envoyé par Spoutnik
              Il y a vraiment quelque chose qui cloche en Algérie...J'ai l'impression que c'est le monde a l'envers...
              En Algérie, il n'y a personne à la barre. La personne censée être à la barre a déjà un pieds dans la tombe et n'a plus tous ses esprits. Du coup tout le monde fait et dit ce qu'il veut. Cela porte un nom: c'est la pagaille.

              La meilleur preuve est le flop du forum d'investissement africain. Le gouvernement quitte la salle au beau milieu d'un discours, devant des participants médusés et laissant vide les deux premières rangées de la salle. S'il y avait quelqu'un à la barre, jamais Sellal n'aurait osé faire ce qu'il a fait.

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              • #8
                Il y a vraiment quelque chose qui cloche en Algérie...
                La seule chose qui cloche c'est la vision déformée qu'on a d'un pays qu'on ne connaît pas ou, pire, qu'on croit connaître. Un pays où on n'a jamais mis les pieds et dont on se fait une idée à travers le prisme réducteur des médias. Avec ce genre de raisonnement, le Maroc serait un grand lupanar enfumé où de serviles mkhaznias passent leur temps à cirer les pompes de sidhoum.

                Yakhi hala !
                Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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                • #9
                  La seule chose qui cloche c'est la vision déformée qu'on a d'un pays qu'on ne connaît pas ou, pire, qu'on croit connaître. Un pays où on n'a jamais mis les pieds et dont on se fait une idée à travers le prisme réducteur des médias. Avec ce genre de raisonnement, le Maroc serait un grand lupanar enfumé où de serviles mkhaznias passent leur temps à cirer les pompes de sidhoum.
                  Quelle vision déformée ?
                  Des milliers de gens pourchassés et capturés par la police sur le seul critere de leur couleur de peau, puis enfermés dans des camps d'ou ils ne peuvent sortir...et tout cela au meme moment ou l'on prétend se rapprocher de l'Afrique...

                  Y a-t-il une facon non déformée de trouver cela normal ? Que dirais-tu si les européens faisaient cela avec les maghrébins et que SOS Racisme, la Licra et la Halde disaient que les maghrébins sont source de maladies ?
                  Dernière modification par Spoutnik, 06 décembre 2016, 16h23.

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                  • #10
                    L’opération a été déclenchée le 1er décembre 2016 à Alger. Tous les quartiers où vivent les migrants subsahariens ont été encerclés par la police. Les rafles n’épargnent ni les femmes, ni les enfants
                    Moi je les vois toujours ces africains dans les rues d'Alger , donc cette "info" est un mensonge
                    Dernière modification par ACAPULCO, 06 décembre 2016, 16h43.
                    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
                    (Paul Eluard)

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                    • #11
                      acapulco @
                      il semblerait que cette info a ete diffusee afin de calmer les esprits apres les heurts a alger sans que l on arrete tous les subsahariens.

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                      • #12
                        Il faut envoyer la vidéo à tous les membres de l'UA pour qu'ils sachent le principe fondamental du régime algérien:Le racisme.

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                        • #13
                          Alger1954, je les vois toujours les subsahariens dans les rues d'Alger-centre , ils sont donc toujours là
                          Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
                          (Paul Eluard)

                          Commentaire


                          • #14
                            Spoutnik
                            L'incident d'El houceima plusieurs villes marocaines ont manifestée leur solidarité.
                            La vérité en Algérie aucune ville ne sort en soutien à une autre.
                            Massacre à Tizi ouzou les autres ne sort pas ils ne sont Kabyle.
                            Massacre à Alger les autres ne sort pas ils ne sont pas algérois.
                            Massacre à Gardaya les autres ne sort pas ils ne sont Mzabet.

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                            • #15
                              L’Algérie sur la route de l’Europe
                              Le 30 septembre, Amnesty International avait tiré la sonnette d’alarme sur la situation des migrants subsahariens en Algérie. Ils seraient près de 150.000, selon la gendarmerie algérienne. Ils viennent majoritairement du Nigeria, du Niger, du Libéria, du Cameroun, du Mali et de la Guinée.

                              La plupart ont afflué en Algérie dans l’espoir de rejoindre l’Europe en passant par le Maroc ou par la Libye. Mais faute de moyens, ils ont posé leurs maigres balluchons et opté pour une vie clandestine.
                              J’espère que l’Algérie fera appel au HCR afin de l'aider a résoudre ce problème.
                              Mais les rafles et l'humiliation sont indigne de notre pays.

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