L’ambiance était très tendue hier lors de la
conférence de presse tenue par Ali Haddad, président du Forum des chefs
d’entreprises (FCE), à l’issue de la clôture du premier Forum
d’investissements et d’affaires Algérie-Afrique, tenu du 3 au 5
décembre, et cela en l’absence d’officiels, contrairement à la cérémonie
d’ouverture.
Younès Djama - Alger (Le Soir) - C’est qu’entre les deux cérémonies,
il y a eu l’incident qui a vu le Premier ministre, Abdelmalek Sellal,
accompagné de son staff, quitter précipitamment la salle juste après
l’allocution d’ouverture de Sellal et au moment où M. Haddad s’apprêtait
à prendre la parole.
Hier, avant que le FCE organise sa propre cérémonie de clôture avec un
bilan positif de la «première manifestation du genre», le porte-parole
du ministère des Affaires étrangères, M. Benali Chérif, a présidé la
cérémonie de clôture version MAE en invitant quelques opérateurs
africains, tous unanimes à saluer l’initiative algérienne.
Le patron du FCE a eu beau nier l’existence d’une vraie crise entre son
organisation patronale et l’exécutif, les faits sont têtus : aucun
officiel (hormis Noureddine Bouterfa, hôte d’un panel sur le secteur de
l’énergie, dimanche), n’était présent à la troisième et dernière journée
du Forum d’investissement et d’affaires d’Alger qui se voulait une
réconciliation de l’Algérie avec le reste du continent africain,
assurément on aurait pu mieux faire.
Du côté du FCE, on invoque un manque d’expérience dans l’organisation de
ce genre d’événement. Soit. Mais l’image donnée du pays vis-à-vis des
Africains était mauvaise et à bien des égards.
Dans sa conférence de clôture, Ali Haddad a été interrogé sur l’absence
des ministres durant les panels qui ont suivi la cérémonie d’ouverture.
«Concernant l’absence des ministres, ce qu’il faut savoir, c’est que
toute la matinée (hier lundi, Ndlr), le ministre d’Etat, ministre des
Affaires étrangères,
M. Ramtane Lamamra, était là et il a tenu des rencontres mais il n’est
pas dans la salle (pour la conférence de presse M. Haddad) je ne suis
pas responsable des absents», a affirmé Haddad sous une salve
d’applaudissements et les cris de ses collaborateurs dans une scène qui
rappelle étrangement un certain type de conférences... C’est surtout une
réponse collective aux détracteurs du FCE. Et c’est aussi une
confirmation à peine voilée du malaise profond qui existe entre le
gouvernement et le FCE. D’ailleurs, l’incident de samedi a accaparé
l’ensemble de la conférence de M. Haddad.
S’agissant de l’absence du ministre de l’Industrie, Abdesselam
Bouchouareb, pourtant annoncé hier, le conférencier a indiqué que ce
dernier l’avait appelé dans la matinée d’hier et qu’il s’était excusé de
son absence car malade. Jurant ne dire que la «pure vérité», lui qui «ne
sait pas mentir», Ali Haddad a expliqué que «le programme était tel :
l’animatrice qui est une employée des affaires étrangères (AE), car ce
sont les AE qui ont géré tout le protocole, quand elle (l’animatrice) a
vu le Premier ministre s’asseoir normalement immédiatement celui-ci
devait quitter la salle ; or, lorsque l’animatrice a vu M. Sellal se
rasseoir, elle m’a appelé. Le protocole prévoyait que lorsqu’il termine
son discours, le Premier ministre quitterait la salle. Au moment où je
suis monté (au pupitre) le Premier ministre était déjà parti», a relaté
Haddad qui enchaîne : «Maintenant qu’ils soient partis à temps ou pas,
je ne suis pas responsable. Ce qu’il faut savoir, c’est que moi j’ai
fait mon travail. Dans la foulée, le patron du FCE niera tout problème
avec le Premier ministre. «Mes relations sont excellentes avec le
Premier ministre». A la fin des travaux du Forum et avant sa conférence
de presse de la mi-journée, Ali Haddad a présenté des excuses.
Interrogé si ces excuses étaient destinées au Premier ministre et au
ministre des Affaires étrangères, M. Haddad s’est voulu direct : «J’ai
présenté des excuses à tout le monde sans exception. A tous les gens qui
se sont sentis maltraités ou bousculés ou mal servis et qui n’ont pas
reçu leurs bagages à temps, à ceux-là j’ai dit pardon car c’est notre
première expérience d’envergure internationale.»
A noter que la dernière journée du Forum a été marquée par un grand
cafouillage et un enchevêtrement de prérogatives entre le FCE et le
ministère des Affaires étrangères, compliquant le travail des médias.
Plus d’une centaine de conventions ont été signées
Plus d’une centaine de conventions ont été signées durant le premier
Forum d’affaires Algérie-Afrique. Tel est le bilan qu’a présenté, hier,
le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE) Ali Haddad.
S’agissant de l’enveloppe allouée à l’organisation de l’événement, M.
Haddad l’a estimée à 600 millions de DA mais le bilan définitif, a-t-il
ajouté, ne devait être fait qu’au bout d’une semaine à 10 jours. Au
passage, M. Haddad a annoncé la tenue de la deuxième édition du
«Rendez-vous d’Alger» pour l’année 2019, en prenant en compte le lourd
investissement.
Selon Haddad, et c’est l’avis de Omar Ramdane, président d’honneur du
FCE, cette manifestation, la première du genre, est une réussite bien
que ce soit à parfaire.
Le FCE promet de revenir avec des propositions vers le gouvernement
compte tenu des différents contacts durant ce Forum. On annonce, par
ailleurs, la tenue d’un premier Forum des chambres de commerce et
d’industrie africaines pour 2017, probablement à Bamako (Mali).
Y. D.
conférence de presse tenue par Ali Haddad, président du Forum des chefs
d’entreprises (FCE), à l’issue de la clôture du premier Forum
d’investissements et d’affaires Algérie-Afrique, tenu du 3 au 5
décembre, et cela en l’absence d’officiels, contrairement à la cérémonie
d’ouverture.
Younès Djama - Alger (Le Soir) - C’est qu’entre les deux cérémonies,
il y a eu l’incident qui a vu le Premier ministre, Abdelmalek Sellal,
accompagné de son staff, quitter précipitamment la salle juste après
l’allocution d’ouverture de Sellal et au moment où M. Haddad s’apprêtait
à prendre la parole.
Hier, avant que le FCE organise sa propre cérémonie de clôture avec un
bilan positif de la «première manifestation du genre», le porte-parole
du ministère des Affaires étrangères, M. Benali Chérif, a présidé la
cérémonie de clôture version MAE en invitant quelques opérateurs
africains, tous unanimes à saluer l’initiative algérienne.
Le patron du FCE a eu beau nier l’existence d’une vraie crise entre son
organisation patronale et l’exécutif, les faits sont têtus : aucun
officiel (hormis Noureddine Bouterfa, hôte d’un panel sur le secteur de
l’énergie, dimanche), n’était présent à la troisième et dernière journée
du Forum d’investissement et d’affaires d’Alger qui se voulait une
réconciliation de l’Algérie avec le reste du continent africain,
assurément on aurait pu mieux faire.
Du côté du FCE, on invoque un manque d’expérience dans l’organisation de
ce genre d’événement. Soit. Mais l’image donnée du pays vis-à-vis des
Africains était mauvaise et à bien des égards.
Dans sa conférence de clôture, Ali Haddad a été interrogé sur l’absence
des ministres durant les panels qui ont suivi la cérémonie d’ouverture.
«Concernant l’absence des ministres, ce qu’il faut savoir, c’est que
toute la matinée (hier lundi, Ndlr), le ministre d’Etat, ministre des
Affaires étrangères,
M. Ramtane Lamamra, était là et il a tenu des rencontres mais il n’est
pas dans la salle (pour la conférence de presse M. Haddad) je ne suis
pas responsable des absents», a affirmé Haddad sous une salve
d’applaudissements et les cris de ses collaborateurs dans une scène qui
rappelle étrangement un certain type de conférences... C’est surtout une
réponse collective aux détracteurs du FCE. Et c’est aussi une
confirmation à peine voilée du malaise profond qui existe entre le
gouvernement et le FCE. D’ailleurs, l’incident de samedi a accaparé
l’ensemble de la conférence de M. Haddad.
S’agissant de l’absence du ministre de l’Industrie, Abdesselam
Bouchouareb, pourtant annoncé hier, le conférencier a indiqué que ce
dernier l’avait appelé dans la matinée d’hier et qu’il s’était excusé de
son absence car malade. Jurant ne dire que la «pure vérité», lui qui «ne
sait pas mentir», Ali Haddad a expliqué que «le programme était tel :
l’animatrice qui est une employée des affaires étrangères (AE), car ce
sont les AE qui ont géré tout le protocole, quand elle (l’animatrice) a
vu le Premier ministre s’asseoir normalement immédiatement celui-ci
devait quitter la salle ; or, lorsque l’animatrice a vu M. Sellal se
rasseoir, elle m’a appelé. Le protocole prévoyait que lorsqu’il termine
son discours, le Premier ministre quitterait la salle. Au moment où je
suis monté (au pupitre) le Premier ministre était déjà parti», a relaté
Haddad qui enchaîne : «Maintenant qu’ils soient partis à temps ou pas,
je ne suis pas responsable. Ce qu’il faut savoir, c’est que moi j’ai
fait mon travail. Dans la foulée, le patron du FCE niera tout problème
avec le Premier ministre. «Mes relations sont excellentes avec le
Premier ministre». A la fin des travaux du Forum et avant sa conférence
de presse de la mi-journée, Ali Haddad a présenté des excuses.
Interrogé si ces excuses étaient destinées au Premier ministre et au
ministre des Affaires étrangères, M. Haddad s’est voulu direct : «J’ai
présenté des excuses à tout le monde sans exception. A tous les gens qui
se sont sentis maltraités ou bousculés ou mal servis et qui n’ont pas
reçu leurs bagages à temps, à ceux-là j’ai dit pardon car c’est notre
première expérience d’envergure internationale.»
A noter que la dernière journée du Forum a été marquée par un grand
cafouillage et un enchevêtrement de prérogatives entre le FCE et le
ministère des Affaires étrangères, compliquant le travail des médias.
Plus d’une centaine de conventions ont été signées
Plus d’une centaine de conventions ont été signées durant le premier
Forum d’affaires Algérie-Afrique. Tel est le bilan qu’a présenté, hier,
le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE) Ali Haddad.
S’agissant de l’enveloppe allouée à l’organisation de l’événement, M.
Haddad l’a estimée à 600 millions de DA mais le bilan définitif, a-t-il
ajouté, ne devait être fait qu’au bout d’une semaine à 10 jours. Au
passage, M. Haddad a annoncé la tenue de la deuxième édition du
«Rendez-vous d’Alger» pour l’année 2019, en prenant en compte le lourd
investissement.
Selon Haddad, et c’est l’avis de Omar Ramdane, président d’honneur du
FCE, cette manifestation, la première du genre, est une réussite bien
que ce soit à parfaire.
Le FCE promet de revenir avec des propositions vers le gouvernement
compte tenu des différents contacts durant ce Forum. On annonce, par
ailleurs, la tenue d’un premier Forum des chambres de commerce et
d’industrie africaines pour 2017, probablement à Bamako (Mali).
Y. D.
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