Pékin pouvait prétendre, dimanche 11 décembre, au statut d'économie de marché qui aurait facilité ses exportations. Bruxelles le lui refuse et modifie ses armes de défense commerciale.
Quinze ans après son accession à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), la Chine pouvait prétendre, à compter du 11 décembre, au statut d'économie de marché. Cette étape juridique aurait compliqué, pour l'Europe, la lutte contre les produits chinois vendus à perte sur le Vieux Continent, comme l'acier. Certains pays comme l'Australie ou le Brésil ont accordé le statut convoité à leur partenaire chinois. L'Union européenne refuse. Elle est en train de modifier ses armes de défense commerciale. Ouvrir l'Europe aux produits chinois se traduirait par une amputation de 2 % de la croissance européenne et la destruction de 1,7 à 3,5 millions d'emplois, selon certaines études.
En attendant, une période d'incertitude juridique s'ouvre. Les juristes s'écharpent pour savoir si la Chine peut attaquer l'Union européenne devant l'OMC. «On nage dans l'illégalité, l'Europe est très vulnérable, affirme Jean-François Bellis, avocat et professeur à l'Institut d'études européennes de l'Université libre de Bruxelles. Elle cherche à gagner du temps: tant que sa nouvelle méthodologie ne sera pas appliquée à un cas concret, la Chine ne pourra pas agir. (...)
le figaro
Quinze ans après son accession à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), la Chine pouvait prétendre, à compter du 11 décembre, au statut d'économie de marché. Cette étape juridique aurait compliqué, pour l'Europe, la lutte contre les produits chinois vendus à perte sur le Vieux Continent, comme l'acier. Certains pays comme l'Australie ou le Brésil ont accordé le statut convoité à leur partenaire chinois. L'Union européenne refuse. Elle est en train de modifier ses armes de défense commerciale. Ouvrir l'Europe aux produits chinois se traduirait par une amputation de 2 % de la croissance européenne et la destruction de 1,7 à 3,5 millions d'emplois, selon certaines études.
En attendant, une période d'incertitude juridique s'ouvre. Les juristes s'écharpent pour savoir si la Chine peut attaquer l'Union européenne devant l'OMC. «On nage dans l'illégalité, l'Europe est très vulnérable, affirme Jean-François Bellis, avocat et professeur à l'Institut d'études européennes de l'Université libre de Bruxelles. Elle cherche à gagner du temps: tant que sa nouvelle méthodologie ne sera pas appliquée à un cas concret, la Chine ne pourra pas agir. (...)
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