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Par Sonia Lyes
Avec la hausse des droits de douane (45% pour certains produits électroménagers) et de la TVA (19%) instaurée dans la Loi de finances pour 2017, la valeur de l’euro sera fixée à 207,06 dinars.AVEC LA HAUSSE DES DROITS DE DOUANE (45% POUR CERTAINS PRODUITS ÉLECTROMÉNAGERS) ET DE LA TVA (19%) INSTAURÉE DANS LA LOI DE FINANCES POUR 2017, LA VALEUR DE L’EURO SERA FIXÉE À 207,06 DINARS.
Depuis quelques jours, le marché de change parallèle de la devise tourne au ralenti. Les transactions ont fortement baissé, a-t-on appris auprès de plusieurs intervenants. Pourtant, la fin d’année est habituellement propice à l’activité de change parallèle. Avec les nombreux départs en vacances, la demande est traditionnellement forte, tandis que les importateurs s’approvisionnent aussi en marchandises en cette période.
Le calcul de la parité du dinar
Mais cette année, un événement particulier est venu modifier la donne. Les importateurs (pour la revente en l’état, notamment) ont massivement acheté dès l’été 2016. Avec les rumeurs qui ont circulé – avant de se confirmer – sur les hausses des taxes (TVA et droits de douane) prévues dans la loi de Finances (LF) 2017, ces acteurs ont voulu constituer des stocks aux prix de 2016.
Mais surtout, les cambistes (vendeurs de devises) semblent temporiser car ils anticipent une flambée de l’euro dès le 1er janvier prochain : « Il devrait dépasser 200 dinars », confirme un intervenant. Explication.
Pour définir le cours de l’euro, les « cambistes » se basent d’abord sur un calcul simple : le taux officiel de la banque + le taux de droits de douane le plus élevé (actuellement de 30%) + la TVA (17%). Concrètement, en additionnant ces éléments, l’on atteint le taux en vigueur sur le marché parallèle. Par exemple, avec un euro à 120 dinars à la banque, le calcul donne : 120 + 36 + 26,92, soit un total de 182,92 dinars. Ce taux peut ensuite augmenter en fonction de l’offre et de la demande.
Avec la hausse des droits de douane (45% pour certains produits électroménagers) et de la TVA (19%) instaurée dans la Loi de finances pour 2017, la valeur de l’euro sera fixée à : 120 + 54 + 33,06 = 207,06 dinars.
Un manque à gagner pour l’État
Les mesures prises ne vont pas seulement provoquer une forte baisse du dinar sur le marché parallèle. Elles risquent également de booster le secteur informel, qui deviendra plus attrayant pour les acteurs économiques, notamment ceux de l’import-export.
Pour un opérateur, passer par la banque ou le marché parallèle revient au même : avec les nouvelles taxes et prélèvements, il payera le même prix. Mais pour payer moins d’impôts sur son activité, l’importateur de produits fortement taxés dans la nouvelle loi, va préférer recourir au marché parallèle pour financer une grande partie de ses importations. Il pourrait ainsi minorer la partie « officielle » de son activité et échapper à l’impôt.
Inversement, les importateurs dont les produits ne sont pas touchés par les hausses des taxes douanières auront tendance à gonfler leurs factures d’importation, pour transférer plus de devises et profiter de l’envolée sur le marché parallèle. Au final, c’est moins de taxes pour l’État et plus de fuites de devises.
Ce cas illustre bien l’incapacité du gouvernement à trouver des solutions sérieuses aux problèmes des importations. Des mesures censées réduire les importations de certains produits vont ainsi produire des effets néfastes sur l’ensemble de l’économie.
TSA
Avec la hausse des droits de douane (45% pour certains produits électroménagers) et de la TVA (19%) instaurée dans la Loi de finances pour 2017, la valeur de l’euro sera fixée à 207,06 dinars.AVEC LA HAUSSE DES DROITS DE DOUANE (45% POUR CERTAINS PRODUITS ÉLECTROMÉNAGERS) ET DE LA TVA (19%) INSTAURÉE DANS LA LOI DE FINANCES POUR 2017, LA VALEUR DE L’EURO SERA FIXÉE À 207,06 DINARS.
Depuis quelques jours, le marché de change parallèle de la devise tourne au ralenti. Les transactions ont fortement baissé, a-t-on appris auprès de plusieurs intervenants. Pourtant, la fin d’année est habituellement propice à l’activité de change parallèle. Avec les nombreux départs en vacances, la demande est traditionnellement forte, tandis que les importateurs s’approvisionnent aussi en marchandises en cette période.
Le calcul de la parité du dinar
Mais cette année, un événement particulier est venu modifier la donne. Les importateurs (pour la revente en l’état, notamment) ont massivement acheté dès l’été 2016. Avec les rumeurs qui ont circulé – avant de se confirmer – sur les hausses des taxes (TVA et droits de douane) prévues dans la loi de Finances (LF) 2017, ces acteurs ont voulu constituer des stocks aux prix de 2016.
Mais surtout, les cambistes (vendeurs de devises) semblent temporiser car ils anticipent une flambée de l’euro dès le 1er janvier prochain : « Il devrait dépasser 200 dinars », confirme un intervenant. Explication.
Pour définir le cours de l’euro, les « cambistes » se basent d’abord sur un calcul simple : le taux officiel de la banque + le taux de droits de douane le plus élevé (actuellement de 30%) + la TVA (17%). Concrètement, en additionnant ces éléments, l’on atteint le taux en vigueur sur le marché parallèle. Par exemple, avec un euro à 120 dinars à la banque, le calcul donne : 120 + 36 + 26,92, soit un total de 182,92 dinars. Ce taux peut ensuite augmenter en fonction de l’offre et de la demande.
Avec la hausse des droits de douane (45% pour certains produits électroménagers) et de la TVA (19%) instaurée dans la Loi de finances pour 2017, la valeur de l’euro sera fixée à : 120 + 54 + 33,06 = 207,06 dinars.
Un manque à gagner pour l’État
Les mesures prises ne vont pas seulement provoquer une forte baisse du dinar sur le marché parallèle. Elles risquent également de booster le secteur informel, qui deviendra plus attrayant pour les acteurs économiques, notamment ceux de l’import-export.
Pour un opérateur, passer par la banque ou le marché parallèle revient au même : avec les nouvelles taxes et prélèvements, il payera le même prix. Mais pour payer moins d’impôts sur son activité, l’importateur de produits fortement taxés dans la nouvelle loi, va préférer recourir au marché parallèle pour financer une grande partie de ses importations. Il pourrait ainsi minorer la partie « officielle » de son activité et échapper à l’impôt.
Inversement, les importateurs dont les produits ne sont pas touchés par les hausses des taxes douanières auront tendance à gonfler leurs factures d’importation, pour transférer plus de devises et profiter de l’envolée sur le marché parallèle. Au final, c’est moins de taxes pour l’État et plus de fuites de devises.
Ce cas illustre bien l’incapacité du gouvernement à trouver des solutions sérieuses aux problèmes des importations. Des mesures censées réduire les importations de certains produits vont ainsi produire des effets néfastes sur l’ensemble de l’économie.
TSA
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