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Dans son acceptation contemporaine, le populisme est un discours politique énonçant des solutions de facilités à des problèmes complexes. Le tout sous l’aspect d’un bon sens apparent. Il est donc synonyme de démagogie. Le populisme est admis comme étant un phénomène inhérent au peuple.
Si un discours démagogique peut reposer sur un socle populiste, le populisme existe en revanche comme courant politique, en dehors de toute manifestation démagogique.
Incontestablement, le populisme est le concept en vogue : nouvelle vague initiée par le ras-le bol des peuples pour les uns, dangereuse manifestation obscurantiste pour les autres, le populisme est suffisamment clivant pour obliger chacun à se positionner.
Au-delà de la démagogie, la vision critique du populisme assimile ce dernier à un courant anti-élites.
La crise, les inégalités croissantes, le chômage, l’insécurité, tous les maux seraient issus d’un microcosme médiatico-politique déconnecté du reste du reste du peuple.
La critique des élites est un attribut du populisme, néanmoins elle ne révèle rien sur la teneur politique du phénomène . A l’inverse, la critique du peuple existe aussi bien au sein des corps constitués, des leaders d’opinion, des élus, et des dirigeants.
On peut d’ores et déjà considérer que le populisme n’est pas une doctrine politique fixe, ni même une idéologie. Il n’y a donc pas de programme politique lié au populisme, ce qui explique dès lors qu’il regroupe en son sein une multitude d’individus aux orientations politiques diverses, et même contradictoires. Ce qui explique la confusion autour du terme.
Aujourd’hui le terme « populiste » est utilisé pour désigner ces masses de plus en plus importantes d’hommes et de femmes qui ont décidés et qui décident de ne plus se ranger comme des moutons de panurges derrière de slogans éculés de partis politiques devenus déconnectés des aspirations du peuple.
Le populisme est la manifestation d’un peuple qui ne se reconnait plus dans les institutions de son pays, sachant que l’aspiration des populistes a toujours été de conserver leurs mode de vie.
Au final, le populisme n’est que cette expression d’un manque de confiance vis-à-vis des classes politiques.
Sofia Al Khodja