Par Pr Chems Eddine CHITOUR
Bachar Al Assad n'aurait jamais pu tenir si la majorité de son peuple était contre lui
«Il y a là des minutes, nous le sentons tous, qui dépassent chacune de nos pauvres vies. Alep, Alep outragée, Alep brisée, Alep martyrisée, mais Alep libérée! Libéreé par son peuple c'est-à-dire la Syrie qui se bat. La Syrie éternelle.»
Cette citation adaptée de celle du général de Gaulle est là pour nous rappeler que quand les peuples ne veulent pas mourir, ils s'affirment à la face du monde. Le peuple syrien martyrisé par des terroristes soutenus par l'Empire et ses vassaux a décidé de vivre. Bachar Al Assad n'aurait jamais pu tenir si la majorité de son peuple était contre lui. De plus, tous ceux qui claironnaient ne méritaient pas de vivre, voire voulaient le punir sans savoir qu'ils étaient sur le point d'être balayés par l'Histoire qu'ils auront traversée d'une façon honteuse. Que l'on se souvienne de la mécanique diabolique pour arriver à la partition de la Syrie voulue par l'Empire et le sionisme et suivie d'une façon servile par les vassaux, d'abord créer un gouvernement off shore, la France avec Sarkozy puis avec Hollande proposa un universitaire paléo-syrien et la fille d'un diplomate syrien qui après avoir servi le président Assad père se découvre sur le tard une âme de dissident qu'il transmettra à sa fille devenue française et n'arrête pas de déverser son fiel bien au chaud du côté de la rive gauche. Avec cela on crée un Osdh de toutes pièces qui comptabilise les morts et les blessés à partir de Londres. On serait à 300.000 morts en 2000 jours de combat, soit une moyenne de 150 morts par jour! Qui dit mieux?
L'unanimité de la presse française se brise
Curieusement, on constate une prise de conscience de certains médias- mieux vaut tard que jamais- à savoir que ce que racontent les médias stream ce ne sont pas des paroles d'Evangile. Sur le site Avic nous lisons: «Avec la libération d'Alep-Est par l'armée arabe syrienne et ses alliés, une partie de la presse française montre des signes de rédemption en donnant la parole à de vrais analystes, tandis qu'une autre partie reste campée sur les positions officielles de propagande de guerre en dépit des nombreux témoignages qui arrivent d'Alep. Dans le premier cas, c'est le Figaro qui nous fait l'immense et agréable surprise de publier un entretien avec le colonel Caroline Galactéros qui nous livre une analyse dont le sérieux, l'honnêteté et la rigueur sont à l'opposé de ce que nous lisons habituellement dans les colonnes des journaux subsidiés. Il est évident que les petits soldats de Libération, les Apathie, BHL et consorts n'auront jamais d'autres discours que celui qu'ils tiennent depuis plus de cinq ans. Cependant, il existe des journalistes honnêtes dont la parole pourra bientôt être libérée par l'évidence de la vérité.» (1)
Une menace globale
L'Administration Obama passera la main dans moins de quarante jours, nous aurions cru naïvement que le prix Nobel de la paix transmettra une situation moins dangereuse. Que nenni: si les terroristes au Moyen-Orient se procurent des missiles surface-air, ce sera le pire résultat de la décision des États-Unis de lever les restrictions sur la livraison d'armes en Syrie, prévient le Kremlin. Dmitri Peskov, le porte-parole du président russe Vladimir Poutine, a commenté ce vendredi 9 décembre la décision du président américain Barack Obama de lever les restrictions formelles sur la livraison d'armes, de munitions et de matériel militaire aux alliés des États-Unis dans la lutte antiterroriste en Syrie. Le président Barack Obama a levé les restrictions concernant les livraisons d'armes en Syrie, un pays que Washington considère comme sponsorisant le terrorisme. Un mémorandum a été envoyé à cet égard aux responsables du Pentagone et du département d'État. Les États-Unis frappent les positions de Daesh en Syrie depuis 2014 sans autorisation des autorités de ce pays. Des entités des forces spéciales américaines soutiennent également des groupes locaux opposés au président syrien Bachar el-Assad dans leur lutte contre les terroristes.» (2)
En fait, «l'Occident et ses alliés n'ont jamais» arrêté d'alimenter les terroristes en armements, en argent et en hommes. Rappelons-nous, c'est lors de l'offensive de la coalition internationale des USA et de leurs vassaux que le terrorisme a conquis de vastes territoires en Syrie et en Irak. Au lieu de combattre le terrorisme, ils ont voulu le canaliser pour atteindre des objectifs stratégiques (...) Les terroristes étant le bras armé de l'Occident contre ceux qui lui tiennent tête, renforcer leur arsenal s'inscrit dans l'objectif final: la guerre multiforme contre la Russie.» (3)
Alep ou la déroute de la diplomatie occidentale
Caroline Galactéros, colonel de réserve, dans une analyse lucide situe les enjeux dans une interview qu'elle a donnée au Figaro. Nous l'écoutons: «L'Armée syrienne a repris plus de 70% d'Alep-Est aux rebelles. Pour Caroline Galactéros, d'autres pays pourraient se rapprocher de la Russie qui, en Syrie, a su protéger les structures étatiques malgré la curée internationale contre elle. Cette avancée des forces du régime est importante.(...) Surtout, l'exfiltration réussie de plusieurs dizaines de milliers de civils vers l'ouest de la ville prive les djihadistes de leurs «boucliers humains»... et les adversaires occidentaux du régime d'un argument médiatique lourd contre l'implication militaire de Moscou à ses côtés... La prise d'Alep, si elle devait se réaliser rapidement, constituerait un cap au plan des forces morales qui s'opposent dans cet interminable pugilat, mais surtout une victoire politique symbolique de prix qui conforterait un rapport de force de plus en plus favorable à la restauration de l'Etat syrien. (...) Même John Kerry dans sa déclaration à Bruxelles du 6 décembre semble jeter l'éponge, apparemment convaincu que la partie (i.e le renversement du régime syrien et l'éclatement du pays) est perdue.» (4)
Parlant de l'entêtement de l'administration actuelle, elle déclare qu'«elle poursuivra sans doute son soutien au moins indirect aux groupes radicaux pour pourrir au maximum le jeu russe et plus encore celui du nouveau Président, qui a déjà entrepris un dialogue avec Moscou pour sortir l'Amérique de ce bourbier. La guerre ne va donc pas s'arrêter avec l'éventuelle reprise d'Alep. Elle cessera lorsque les puissances sunnites, les Etats-Unis, mais aussi la France accepteront leur 'échec'' et chercheront sérieusement un compromis politique soutenable pour la Russie et l'Iran. (...) Le retour de la Russie est à mon sens plus qu'une évidence. C'est une nécessité, n'en déplaise aux nombreux «experts» et commentateurs qui veulent contre toute évidence persister à voir le monde avec un regard de cyclope myope,. Il est pourtant urgentissime de reconnaître enfin que le modèle implicite des relations internationales qui a eu cours depuis 20 ans s'est définitivement fracassé contre ses propres excès. L'idéalisme moralisateur comme masque d'un interventionnisme rapace a fait des ravages qu'on ne peut plus ignorer.» (4)
«Que propose la Russie? Profitant de cet échec patent écrit Caroline Galactéros, la Russie propose de rééquilibrer le jeu international, d'admettre sa multipolarité de fait et de se rapprocher de l'Occident dont elle s'estime encore pleinement partie. Surtout, elle offre un modèle alternatif de référence et surtout de protection plutôt convaincant: fiable, cohérent, pragmatique, résilient. ''Ne pas lâcher Assad'' en dépit de la curée internationale contre lui, et surtout protéger l'Etat syrien du démembrement a un impact non seulement à Damas et Téhéran, mais aussi au Caire, à Alger, à Delhi, en Afrique, aux EAU, à Ankara et même d'une certaine façon, à Ryad...(...) Pour l'heure, les Russes ont marginalisé les Américains - qui ont déjà fort à faire pour 'soutenir sans soutenir'' les djihadistes et essayer de maitriser leur allié turc indocile. (;..) Mais à Paris, au lieu de s'insérer dans cette approche pragmatique, on persiste à criminaliser Vladimir Poutine, à parler d'Assad comme du bourreau unique de son peuple, à minorer le soutien populaire au régime de Damas pour accréditer l'idée qu'on pourrait, de l'extérieur, imposer un casting représentatif (...) Assad n'est ni le (seul) problème, ni la solution. (...) C'est un atout dans une négociation globale que chaque puissance intervenante essaie de valoriser au mieux. Si la reconquête militaire se poursuit à son avantage, il pourra sans doute négocier des conditions de sortie honorables pour lui et ses proches au terme d'un processus politique institutionnel et électoral auquel lui - ou d'autres de ses proches, membres éminents du régime -devront d'une façon ou d'une autre participer.» (4)
L'auteure conclut: «Pour moi, notre monde a un très urgent besoin de réalisme politique et stratégique. Il faut ouvrir, au nom même de l'apaisement de sa violence structurelle, une ère de coopération hyperpragmatique et à visée éthique (ce n'est pas contradictoire!) en abandonnant les utopies mortifères de l'idéalisme moralisateur qui ont pavé le monde de cadavres civils sacrifiés sur l'autel de notre ubris. Il faut revivifier les Nations unies et revenir au respect de leur Charte fondatrice (...) Donald Trump est en train de s'entourer d'une équipe en matière internationale et de défense que je trouve de très bon niveau. (...) Encore une fois, nous donnons des leçons, refusons la réalité d'un nouveau président qui nous déplaît car il voit le monde sans lunettes roses et noires. Et nous nous enfonçons un peu plus dans la relégation diplomatique et stratégique. Sauf à mettre en oeuvre très vite une complète refondation de notre politique étrangère sur une base souveraine, indépendante, réaliste, audacieuse et généreuse. Ce n'est pas un choix. C'est impératif.» (4)
Poutine donne sa vision du règlement
Les pays occidentaux n'arrêtent pas de demander par résolutions la mise en place de trêves pour évacuer les civils et les blessés. Curieusement, quand le gouvernement syrien propose des trêves qu'il contrôle lui-même et ceci pour évacuer les civils utilisés comme boucliers humains et éviter les fuites des combattants l'Occident et l'opposition «modérée», dénoncent ces évacuations forcées comme du «nettoyage ethnique». C'est une prise d'otage des civils par les combattants (islamistes). Même la Russie a proposé des couloirs d'évacuation des civils- proposition refusée par «des ONG»!...et naturellement l' «Occident»! Les agences humanitaires refusent car la crainte est que Assad et ses alliés pourraient utiliser le vol des civils pour justifier une campagne encore plus aveugle contre l'est d'Alep, avec l'argument que ceux qui restent ont choisi de l'aide «terroriste».(5).
Bachar Al Assad n'aurait jamais pu tenir si la majorité de son peuple était contre lui
«Il y a là des minutes, nous le sentons tous, qui dépassent chacune de nos pauvres vies. Alep, Alep outragée, Alep brisée, Alep martyrisée, mais Alep libérée! Libéreé par son peuple c'est-à-dire la Syrie qui se bat. La Syrie éternelle.»
Cette citation adaptée de celle du général de Gaulle est là pour nous rappeler que quand les peuples ne veulent pas mourir, ils s'affirment à la face du monde. Le peuple syrien martyrisé par des terroristes soutenus par l'Empire et ses vassaux a décidé de vivre. Bachar Al Assad n'aurait jamais pu tenir si la majorité de son peuple était contre lui. De plus, tous ceux qui claironnaient ne méritaient pas de vivre, voire voulaient le punir sans savoir qu'ils étaient sur le point d'être balayés par l'Histoire qu'ils auront traversée d'une façon honteuse. Que l'on se souvienne de la mécanique diabolique pour arriver à la partition de la Syrie voulue par l'Empire et le sionisme et suivie d'une façon servile par les vassaux, d'abord créer un gouvernement off shore, la France avec Sarkozy puis avec Hollande proposa un universitaire paléo-syrien et la fille d'un diplomate syrien qui après avoir servi le président Assad père se découvre sur le tard une âme de dissident qu'il transmettra à sa fille devenue française et n'arrête pas de déverser son fiel bien au chaud du côté de la rive gauche. Avec cela on crée un Osdh de toutes pièces qui comptabilise les morts et les blessés à partir de Londres. On serait à 300.000 morts en 2000 jours de combat, soit une moyenne de 150 morts par jour! Qui dit mieux?
L'unanimité de la presse française se brise
Curieusement, on constate une prise de conscience de certains médias- mieux vaut tard que jamais- à savoir que ce que racontent les médias stream ce ne sont pas des paroles d'Evangile. Sur le site Avic nous lisons: «Avec la libération d'Alep-Est par l'armée arabe syrienne et ses alliés, une partie de la presse française montre des signes de rédemption en donnant la parole à de vrais analystes, tandis qu'une autre partie reste campée sur les positions officielles de propagande de guerre en dépit des nombreux témoignages qui arrivent d'Alep. Dans le premier cas, c'est le Figaro qui nous fait l'immense et agréable surprise de publier un entretien avec le colonel Caroline Galactéros qui nous livre une analyse dont le sérieux, l'honnêteté et la rigueur sont à l'opposé de ce que nous lisons habituellement dans les colonnes des journaux subsidiés. Il est évident que les petits soldats de Libération, les Apathie, BHL et consorts n'auront jamais d'autres discours que celui qu'ils tiennent depuis plus de cinq ans. Cependant, il existe des journalistes honnêtes dont la parole pourra bientôt être libérée par l'évidence de la vérité.» (1)
Une menace globale
L'Administration Obama passera la main dans moins de quarante jours, nous aurions cru naïvement que le prix Nobel de la paix transmettra une situation moins dangereuse. Que nenni: si les terroristes au Moyen-Orient se procurent des missiles surface-air, ce sera le pire résultat de la décision des États-Unis de lever les restrictions sur la livraison d'armes en Syrie, prévient le Kremlin. Dmitri Peskov, le porte-parole du président russe Vladimir Poutine, a commenté ce vendredi 9 décembre la décision du président américain Barack Obama de lever les restrictions formelles sur la livraison d'armes, de munitions et de matériel militaire aux alliés des États-Unis dans la lutte antiterroriste en Syrie. Le président Barack Obama a levé les restrictions concernant les livraisons d'armes en Syrie, un pays que Washington considère comme sponsorisant le terrorisme. Un mémorandum a été envoyé à cet égard aux responsables du Pentagone et du département d'État. Les États-Unis frappent les positions de Daesh en Syrie depuis 2014 sans autorisation des autorités de ce pays. Des entités des forces spéciales américaines soutiennent également des groupes locaux opposés au président syrien Bachar el-Assad dans leur lutte contre les terroristes.» (2)
En fait, «l'Occident et ses alliés n'ont jamais» arrêté d'alimenter les terroristes en armements, en argent et en hommes. Rappelons-nous, c'est lors de l'offensive de la coalition internationale des USA et de leurs vassaux que le terrorisme a conquis de vastes territoires en Syrie et en Irak. Au lieu de combattre le terrorisme, ils ont voulu le canaliser pour atteindre des objectifs stratégiques (...) Les terroristes étant le bras armé de l'Occident contre ceux qui lui tiennent tête, renforcer leur arsenal s'inscrit dans l'objectif final: la guerre multiforme contre la Russie.» (3)
Alep ou la déroute de la diplomatie occidentale
Caroline Galactéros, colonel de réserve, dans une analyse lucide situe les enjeux dans une interview qu'elle a donnée au Figaro. Nous l'écoutons: «L'Armée syrienne a repris plus de 70% d'Alep-Est aux rebelles. Pour Caroline Galactéros, d'autres pays pourraient se rapprocher de la Russie qui, en Syrie, a su protéger les structures étatiques malgré la curée internationale contre elle. Cette avancée des forces du régime est importante.(...) Surtout, l'exfiltration réussie de plusieurs dizaines de milliers de civils vers l'ouest de la ville prive les djihadistes de leurs «boucliers humains»... et les adversaires occidentaux du régime d'un argument médiatique lourd contre l'implication militaire de Moscou à ses côtés... La prise d'Alep, si elle devait se réaliser rapidement, constituerait un cap au plan des forces morales qui s'opposent dans cet interminable pugilat, mais surtout une victoire politique symbolique de prix qui conforterait un rapport de force de plus en plus favorable à la restauration de l'Etat syrien. (...) Même John Kerry dans sa déclaration à Bruxelles du 6 décembre semble jeter l'éponge, apparemment convaincu que la partie (i.e le renversement du régime syrien et l'éclatement du pays) est perdue.» (4)
Parlant de l'entêtement de l'administration actuelle, elle déclare qu'«elle poursuivra sans doute son soutien au moins indirect aux groupes radicaux pour pourrir au maximum le jeu russe et plus encore celui du nouveau Président, qui a déjà entrepris un dialogue avec Moscou pour sortir l'Amérique de ce bourbier. La guerre ne va donc pas s'arrêter avec l'éventuelle reprise d'Alep. Elle cessera lorsque les puissances sunnites, les Etats-Unis, mais aussi la France accepteront leur 'échec'' et chercheront sérieusement un compromis politique soutenable pour la Russie et l'Iran. (...) Le retour de la Russie est à mon sens plus qu'une évidence. C'est une nécessité, n'en déplaise aux nombreux «experts» et commentateurs qui veulent contre toute évidence persister à voir le monde avec un regard de cyclope myope,. Il est pourtant urgentissime de reconnaître enfin que le modèle implicite des relations internationales qui a eu cours depuis 20 ans s'est définitivement fracassé contre ses propres excès. L'idéalisme moralisateur comme masque d'un interventionnisme rapace a fait des ravages qu'on ne peut plus ignorer.» (4)
«Que propose la Russie? Profitant de cet échec patent écrit Caroline Galactéros, la Russie propose de rééquilibrer le jeu international, d'admettre sa multipolarité de fait et de se rapprocher de l'Occident dont elle s'estime encore pleinement partie. Surtout, elle offre un modèle alternatif de référence et surtout de protection plutôt convaincant: fiable, cohérent, pragmatique, résilient. ''Ne pas lâcher Assad'' en dépit de la curée internationale contre lui, et surtout protéger l'Etat syrien du démembrement a un impact non seulement à Damas et Téhéran, mais aussi au Caire, à Alger, à Delhi, en Afrique, aux EAU, à Ankara et même d'une certaine façon, à Ryad...(...) Pour l'heure, les Russes ont marginalisé les Américains - qui ont déjà fort à faire pour 'soutenir sans soutenir'' les djihadistes et essayer de maitriser leur allié turc indocile. (;..) Mais à Paris, au lieu de s'insérer dans cette approche pragmatique, on persiste à criminaliser Vladimir Poutine, à parler d'Assad comme du bourreau unique de son peuple, à minorer le soutien populaire au régime de Damas pour accréditer l'idée qu'on pourrait, de l'extérieur, imposer un casting représentatif (...) Assad n'est ni le (seul) problème, ni la solution. (...) C'est un atout dans une négociation globale que chaque puissance intervenante essaie de valoriser au mieux. Si la reconquête militaire se poursuit à son avantage, il pourra sans doute négocier des conditions de sortie honorables pour lui et ses proches au terme d'un processus politique institutionnel et électoral auquel lui - ou d'autres de ses proches, membres éminents du régime -devront d'une façon ou d'une autre participer.» (4)
L'auteure conclut: «Pour moi, notre monde a un très urgent besoin de réalisme politique et stratégique. Il faut ouvrir, au nom même de l'apaisement de sa violence structurelle, une ère de coopération hyperpragmatique et à visée éthique (ce n'est pas contradictoire!) en abandonnant les utopies mortifères de l'idéalisme moralisateur qui ont pavé le monde de cadavres civils sacrifiés sur l'autel de notre ubris. Il faut revivifier les Nations unies et revenir au respect de leur Charte fondatrice (...) Donald Trump est en train de s'entourer d'une équipe en matière internationale et de défense que je trouve de très bon niveau. (...) Encore une fois, nous donnons des leçons, refusons la réalité d'un nouveau président qui nous déplaît car il voit le monde sans lunettes roses et noires. Et nous nous enfonçons un peu plus dans la relégation diplomatique et stratégique. Sauf à mettre en oeuvre très vite une complète refondation de notre politique étrangère sur une base souveraine, indépendante, réaliste, audacieuse et généreuse. Ce n'est pas un choix. C'est impératif.» (4)
Poutine donne sa vision du règlement
Les pays occidentaux n'arrêtent pas de demander par résolutions la mise en place de trêves pour évacuer les civils et les blessés. Curieusement, quand le gouvernement syrien propose des trêves qu'il contrôle lui-même et ceci pour évacuer les civils utilisés comme boucliers humains et éviter les fuites des combattants l'Occident et l'opposition «modérée», dénoncent ces évacuations forcées comme du «nettoyage ethnique». C'est une prise d'otage des civils par les combattants (islamistes). Même la Russie a proposé des couloirs d'évacuation des civils- proposition refusée par «des ONG»!...et naturellement l' «Occident»! Les agences humanitaires refusent car la crainte est que Assad et ses alliés pourraient utiliser le vol des civils pour justifier une campagne encore plus aveugle contre l'est d'Alep, avec l'argument que ceux qui restent ont choisi de l'aide «terroriste».(5).
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