Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le capitalisme : source de pauvreté et de misère

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le capitalisme : source de pauvreté et de misère

    (Thomas Gounet, EM n°45 - 1999)

    ‘‘Le capitalisme apporte richesse et bien-être, par contre, le communisme n’apporte que pauvreté et misère.’’ Tel est le message que nous serinent quotidiennement les médias, l’enseignement, les partis politiques... Il n’y a pas de mensonge plus flagrant. Les rapports annuels du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) prouvent le contraire et font voler en éclats le miroir aux alouettes du capitalisme. Le PNUD est l’agence de l’ONU qui se penche sur la problématique de la pauvreté et du développement du tiers monde. Chaque année, il publie un rapport reprenant les données chiffrées les plus importantes sur la répartition des richesses, sur la situation des soins de santé, etc. 1, dans tous les pays.

    Le gouffre mortel...

    Il est impossible de ne pas voir ce gouffre hallucinant entre riches et pauvres. L’étendue de la fortune détenue par une poignée de capitalistes est tout simplement incroyable : Les dix hommes les plus riches de la planète possèdent une fortune égale à une fois et demie celle de l’ensemble des cinquante pays les plus pauvres qui comptent quelque 540 millions d’êtres humains. 2 Près de 400 multimilliardaires sont aussi riches que 45 pour-cent de la population totale de la planète. 3 Le Mexicain le plus riche possède à lui seul autant que 17 millions de ses concitoyens les plus pauvres. 4 Au niveau mondial, par rapport aux 20% les plus riches, les 20% plus pauvres consomment : 11 fois moins de viande, 17 fois moins d’énergie, 77 fois moins de papier, 145 fois moins de voitures 5

    ... ne cesse de s’élargir !

    L’heure n’est pas à l’amélioration de la situation. Le gouffre entre riches et pauvres ne cesse de s’élargir. En 1960, les 20% les plus riches possédaient 30 fois plus que les 20% les plus pauvres. En 1994, ce rapport était déjà passé à 78. 6 Alors que les riches ne cessent d’accumuler, les pauvres s’enfoncent davantage dans la misère. La consommation mondiale totale a, à peu près, doublé au cours des vingt dernières années. Elle a atteint le niveau incongru de 840 000 milliards de BEF par an. 7 La richesse globale s’accroît, par conséquent, alors que la pauvreté et la misère augmentent tout autant.

    Depuis 1980, le milliard le plus pauvre sur la planète a vu ses revenus régresser.

    Un Africain consomme aujourd’hui en moyenne 20% de moins qu’il y a 25 ans.

    Au cours de ces quinze dernières années, le nombre d’habitants ‘‘extrêmement pauvres’’ a doublé en Amérique latine.

    Au Mexique, le nombre de pauvres augmente chaque année d’un million d’unités.

    Aujourd’hui, 3 milliards d’êtres humains doivent se débrouiller avec un revenu quotidien inférieur à 70 BEF et un milliard d’entre eux doivent même se contenter de moins de 35 BEF.

    En 1970, le nombre d’êtres humains complètement sous-alimentés n’était encore que de 103 millions. Aujourd’hui, plus de 215 millions d’hommes, de femmes et d’enfants sont touchés par ce fléau. 13

    Jamais le capitalisme n’a produit autant de marchandises, et pourtant la misère n’a jamais été si grande non plus. La soif de profit du capital marche littéralement sur des millions de cadavres. Notre système économique, tant encensé dans les universités, condamne en réalité des centaines de millions d’humains à une existence dénuée de la moindre perspective.

    Chaque année, 17 millions d’enfants meurent de maladies aisément guérissables : soit le décès de 46 500 enfants par jour.

    L’exploitation du travail des enfants concerne, dans les pays en voie de développement, quelque 75 millions de gosses. Ces enfants travaillent dans des conditions inhumaines. Ils se prostituent ou sont ‘‘esclavagisés’’. 15

    Un habitant sur trois des pays les moins développés n’atteint pas l’âge de quarante ans.

    Quelque 840 millions d’humains souffrent de la faim. 17 Ils sont presque autant à ne pas recevoir de soins médicaux.

    1,5 milliard d’êtres humains n’ont pas accès à l’eau potable. 19 1,1 milliard n’ont pas de logement. 20

    Environ la moitié des habitants de la planète ne dispose pas d’installations sanitaires. 21

    Les chiffres des rapports annuels ne vont pas plus loin que 1995, donc bien avant la crise qui a éclaté en Asie et dans le reste du monde... Dans les pays riches également, la pauvreté et la misère s’accroissent. Dans les prétendus pays ‘‘développés’’, entre 7 et 17% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. 22 Les conditions de vie indignes et inhumaines ne constituent pas l’apanage des gens du tiers monde. Plus de 100 millions de personnes vivant dans le Nord prospère partagent le même sort !

    Plus de 10 millions d’êtres humains sont sans-abri. 23

    Au moins 37 millions sont sans emploi. 24

    Les Etats-Unis comptent 30 millions de pauvres. Environ la moitié de la population noire vit dans la pauvreté. 13 millions d’enfants de moins de douze ans connaissent la faim. 25

    En Grande-Bretagne, depuis les années 1980, le nombre de pauvres est passé de 9 à 15%. Aujourd’hui, un million et demi de familles n’ont pas suffisamment à manger. 26

    En Allemagne, il y a 6 millions de pauvres. Un étranger sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté. 27

    Le travail des enfants en Europe concerne 2 millions de gosses. 28

    Le capitalisme n’est pas le remède mais bien la cause

    La pauvreté n’est pas un phénomène naturel. Ce n’est pas non plus un coup du sort. Il est même possible de la résoudre très simplement. 80 milliards de dollars suffisent annuellement pour permettre à chacun d’accéder à l’enseignement et aux soins de santé. Ce montant, suffisant pour éradiquer la pauvreté la plus criante dans le monde, est inférieur au revenu cumulé des sept personnes les plus riches de la planète... 29 Il représente à peine 0,35% du revenu annuel des pays industrialisés. 30 Mais, dans la politique d’aide au développement, les pays riches n’arrivent pas à rassembler ce montant ridiculement modeste. Au total, ils consacrent 58 milliards de dollars à cette ‘‘aide’’, soit 0,25% de leur revenu annuel global. 31 Et cette ‘‘aide’’ ne peut empêcher l’élargissement de l’écart des revenus dans le monde. Ce n’est pas difficile à comprendre quand on sait qu’à peine 2,1% de l’aide au développement sont consacrés aux soins de santé et 1,3% à l’alphabétisation et à l’enseignement élémentaire. 32 L’annulation de la dette extérieure des vingt pays les plus pauvres coûte entre 6 et 8 milliards de dollars. C’est moins que le coût du bombardier américain Stealth (Le furtif)... 33 ‘‘Pourquoi consacre-t-on si peu de moyens à améliorer le développement humain dans ces pays où le besoin s’en fait le plus sentir ?’’ 34, se demandent alors désespérément les experts de l’ONU.

    La réponse est simple. La seule chose qui compte dans le système capitaliste mondial, c’est le profit des capitalistes privés. Aussi l’éradication de la pauvreté ne constitue nullement une priorité. Au contraire, les rapports de l’ONU permettent d’établir comment chaque année quelque 800 milliards de dollars sont pompés des pays du Sud suite à la faiblesse de leur position sur le marché mondial et au remboursement de leur dette. 35 Si, en outre, nous prenons en compte la fuite des capitaux et les relations directes d’exploitation, il est même possible que ce montant atteigne entre 1 200 et 1 600 milliards de dollars. En d’autres termes, les pays du tiers monde sont dépouillés annuellement de 25% à 30% environ des richesses qu’ils produisent. Il n’est donc guère étonnant que ce gouffre ne cesse de s’élargir. Le capitalisme ne peut ni ne veut apporter une solution à la pauvreté. Bien au contraire, le capitalisme est la cause de la misère qui sévit à l’échelle mondiale. La problématique de la nutrition montre à quel point ce système est absurde et criminel. Ces dix dernières années, la production alimentaire s’est accrue d’un cinquième. Bien qu’on n’ait jamais produit autant de denrées alimentaires, près de 800 millions d’êtres humains continuent de souffrir de la faim. 36 Environ 90 pays pauvres consacrent la moitié de leurs devises étrangères à l’importation de nourriture. Et pourtant, la plupart de ces pays sont en état de produire eux-mêmes ces denrées alimentaires en suffisance. 37

    Seulement, les rapports de force impérialistes les en empêchent. En Europe et aux Etats-Unis, l’agriculture est très richement subsidiée. De ce fait, les importantes multinationales de l’alimentation peuvent attaquer les marchés du tiers monde, 38 en vendant leurs produits à des prix plus bas que ceux de la production locale. Les paysans locaux ne peuvent absolument pas résister à cette concurrence déloyale et courent donc immanquablement à la faillite. Le cas du maïs aux Philippines est un très bon exemple. Dans le cadre de la libéralisation du commerce sur le plan mondial, ce pays a été forcé d’ouvrir ses frontières, entre autres pour permettre l’importation de maïs en provenance des Etats-Unis. Chaque fermier américain reçoit sous forme de subsides environ cent fois le salaire d’un paysan moyen aux Philippines. 39 Dans de telles conditions, il n’est pas difficile de prévoir le vainqueur, ou de prétendre que nous avons affaire à un marché ‘libre-échangiste’ où chacun a sa chance.

  • #2
    Le socialisme est supérieur

    Les récentes évolutions auxquelles on a assisté en Europe de l’Est et en Europe centrale prouvent, de toute évidence, que le capitalisme sème la mort et la destruction. Dans seize des dix-huit pays qui se sont ‘libérés’ du socialisme, la pauvreté n’a cessé de croître depuis la chute du Mur de Berlin. Le nombre de pauvres y est passé de 14 millions en 1990 à 120 millions en 1995. 40 L’introduction du capitalisme et de la ‘démocratie’ dans les anciens pays socialistes a déjà coûté la vie à deux millions de personnes 41. Dans cette optique l’Inde capitaliste ne supporte pas la comparaison avec la Chine communiste. En effet, si l’Inde pouvait proposer les mêmes soins de santé que la Chine, il y mourrait annuellement 1,7 millions d’enfants en moins 42. La même chose vaut pour la comparaison entre Cuba communiste et l’Amérique latine capitaliste. Avec les équipements sanitaires et médicaux dont dispose Cuba, 400 000 enfants latino-américains pourraient être sauvés chaque année et 20 000 femmes de moins mourraient en couches. 43 Chaque année, en Amérique latine, 95 000 personnes meurent de mort violente suite à la violence politique et sociale. 44 A Cuba, pas une seule.

    A ce propos, les chiffres ne mentent pas, le socialisme obtient des résultats incomparablement meilleurs. Dans un moment d’inattention, les experts de l’ONU reconnaissent l’effet bienfaiteur du socialisme : ‘‘A l’époque de la guerre froide, la menace du communisme représentait pour les régimes non communistes un incitant important à améliorer la situation des pauvres. Les gouvernements de l’Indonésie, de la Corée du Sud, de la Malaisie et de la Thaïlande améliorèrent le sort des démunis afin de prévenir les troubles sociaux et les révoltes.’’ 45

    Le capitalisme tente de s’accrocher

    Le capitalisme s’avère intéressant pour une élite privilégiée mais plonge la grande majorité des êtres humains dans la misère. Seul le socialisme est en mesure de résoudre les problèmes de la pauvreté, de la santé, de l’enseignement, de l’emploi, pour tout le monde... Le capitalisme est dans une impasse et, en maints endroits, la situation est explosive. Toutes les conditions sont présentes pour renverser le système. Les experts de l’ONU s’en rendent parfaitement compte.

    L’euphorie qui a suivi la chute du Mur de Berlin cède progressivement la place à l’angoisse et à la panique au sein de la classe capitaliste. ‘‘La pauvreté est criante’’, écrivent ces experts. ‘‘Elle peut déclencher des réactions violentes. Ceux qui profitent du statu quo ont souvent défendu leurs positions par la violence. Et dans le passé, lorsque le mécontentement et la frustration ont atteint un point critique, les pauvres en maints endroits ont recouru à la lutte armée.’’ 46 Les experts insistent à juste titre sur le fait que la situation actuelle constitue un terreau fertile pour la naissance d’insurrections et de révolutions. Cela, ils craignent comme la peste. C’est pourquoi ils se mettent anxieusement en quête de ‘réformes pacifiques’. Toutefois, ils se rendent parfaitement compte que les réformes progressives et l’action non violente ne fourniront que peu de résultats : ‘‘Toute stratégie qui désire éradiquer cette pauvreté doit tenir compte du fait qu’un très grand nombre de personnes ont tout intérêt à ce que survive cette pauvreté.’’ 47 L’histoire de ce siècle nous permet en effet de voir que seul le renversement de la classe capitaliste est à même d’ouvrir la voie menant à l’amélioration du sort des masses et que seule la construction du socialisme pourra éliminer définitivement la pauvreté et la misère. Au cours de chaque année perdue à attendre, le capitalisme mondial tue des dizaines de millions d’êtres humains et en précipite des centaines de millions d’autres dans des conditions de vie absolument indignes.

    Les ‘‘bienfaits’’ du capitalisme en Europe de l’Est et en Europe centrale

    Depuis la chute du Mur de Berlin en 1989, la situation en Europe de l’Est et dans l’ancienne Union soviétique a considérablement empiré. Dans 16 des 18 pays, la pauvreté s’est accrue depuis l’abandon du communisme. 49 Dans l’ancienne Union soviétique, le nombre de pauvres est passé de 14 millions à 120 millions. 50 Aujourd’hui, plus d’un tiers de la population doit se débrouiller avec moins de 140 BEF par jour. 51 En Russie même, plus de 60% des enfants de moins de six ans vivent en dessous du seuil de pauvreté. En Bulgarie, ce chiffre est de 40%, de 35% en Roumanie et de 20% en Pologne. 52 En Russie, 14% des enfants sont sous-alimentés de façon chronique. 53

    En Pologne, deux tiers des mères célibataires vivent avec moins que le revenu minimum d’existence. Dans ce même pays, le nombre de suicides a augmenté de 25%. Dans d’autres pays de l’ancienne Union soviétique, ce chiffre a même doublé. 54 Par rapport à 1989, la criminalité en Bulgarie est quatre fois plus forte, et trois fois plus forte en Hongrie, en Tchéquie et en Slovaquie. 55 En Pologne, le nombre de meurtres a augmenté de 60%. Dans d’autres pays, cette augmentation dépasse même 250%. 56 En Russie, l’espérance de vie de la population masculine a baissé de 63 ans à 58 ans, c’est-à-dire moins qu’en Bolivie et au Lesotho. 57 Le rapport de l’ONU estime le nombre de morts dans les anciens pays socialistes suite aux nouvelles maladies (aisément guérissables) et aux conflits armés à quelque 2 millions depuis le passage au capitalisme. 58

    La Chine communiste par rapport à l’Inde capitaliste

    Depuis le début de la révolution, la Chine a enregistré des progrès impressionnants dans sa lutte contre la pauvreté. Le taux de mortalité infantile, c’est-à-dire le nombre d’enfants mourant avant d’avoir atteint l’âge d’un an, a baissé. Il est passé de 200 pour 1 000 à 42 pour 1 000. L’espérance de vie a presque doublé en passant de 35 ans à 69 ans. Le pourcentage d’analphabètes a été ramené à 19%. En 1949, l’écrasante majorité de la population vivait encore dans une pauvreté abyssale. Ce chiffre a baissé et n’était plus que de 9% dans les années 1980. Et la faim a été totalement éradiquée. 59

    En Inde, au contraire, plus de la moitié des enfants de moins de quatre ans sont sous-alimentés. Dans les campagnes, 39% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, contre 30% dans les villes. La moitié de la population est toujours analphabète. L’espérance de vie y est de 61 ans, soit 8 ans de moins qu’en Chine. 60 Si l’Inde pouvait proposer les mêmes soins de santé qu’en Chine, annuellement, 1,7 millions d’enfants échapperaient à la mort. 61

    C’est le capitalisme qui provoque le problème des réfugiés et qui en tire des profits supplémentaires

    L’impérialisme sème la mort et la destruction. En conséquence, de très nombreuses personnes s’enfuient. Actuellement, il y a un total de 46 millions d’expatriés. La plupart se sont réfugiés ailleurs dans leur propre pays. Environ 16 millions de réfugiés se trouvent dans un autre pays que le leur. Sur ces 46 millions, les pays du tiers monde en accueillent eux-mêmes quelque 40 millions. 6 millions seulement cherchent refuge dans les pays riches. 62 Par-dessus le marché, le capitalisme tente encore de tirer de substantiels profits de cet afflux de réfugiés.

    On importe des ‘étrangers’ en fonction des besoins du capitalisme, c’est ce qu’on appelle le ‘contingentement’. Les étrangers hautement qualifiés ou bien nantis sont les seuls bienvenus. Les autres sont refoulés. Les ‘illégaux’ qui parviennent toutefois à entrer doivent pour survivre travailler à des salaires ridiculement bas et sans la moindre protection sociale. Le rapport du PNUD de 1997 déclare : ‘‘Même les pays qui se sont constitués sur base de l’immigration, comme l’Australie, le Canada et les Etats-Unis, deviennent de plus en plus regardants en ce qui concerne les personnes qu’ils souhaitent laisser entrer. Ils donnent la priorité aux personnes hautement qualifiées, ce qui fait que les meilleures forces vives ne cessent de quitter les pays en voie de développement. Et alors qu’ils limitent de plus en plus l’afflux de réfugiés, ils accueillent favorablement ceux qui se présentent avec d’importants capitaux.’’ 63 Ceci prouve très clairement que le problème des réfugiés est une composante de la lutte des classes, aussi bien chez nous qu’à l’échelle mondiale.

    La catastrophe écologique

    L’insatiable faim que connaît le capital dévore également la nature. Depuis 1945, en raison de la progression de la désertification et de la pollution du sol, 2 milliards d’hectares de terres fertiles ont été perdus, soit l’équivalent de la superficie totale de l’Inde, de la Chine et du Brésil mis ensemble. 64 À l’échelle mondiale, le nombre de kilomètres carrés de forêts par millier d’habitants a baissé, depuis 1970, en passant de 11,4 à 7,3. 65 L’émission de dioxyde de carbone s’est multipliée par quatre depuis 1950. 66 Mais ici aussi, ce sont les paysans et les travailleurs du Sud qui sont les principales victimes. ‘‘Bien que les populations démunies soient les plus touchées par les dégâts causés à l’environnement, elles en sont rarement la cause principale’’, fait remarquer un rapport du PNUD de 1998. 67 Aux Philippines, rien que sous le régime Marcos, la moitié de la superficie totale en forêts a disparu. Quelques centaines de capitalistes y ont fait main basse sur 1.500 milliards de francs (BEF) de bénéfices et ont abandonné les 18 millions d’habitants des zones forestières dans le complet dénuement et dans un environnement complètement détruit. 68 Les conséquences néfastes du déboisement et de la destruction des terres fertiles sévissent pour 80% dans les pays en voie de développement. 69 Actuellement, 130 millions d’habitants du Sud doivent se battre jour après jour contre une pénurie d’eau. Vers le milieu du 21e siècle, ce chiffre pourrait grimper jusqu’à 1 milliard et certains avancent même le chiffre de 2,5 milliards. 70

    60% des dégagements de dioxyde de carbone proviennent des pays industrialisés (20% de la population totale) mais ce sont les pays du Sud qui en souffrent le plus en raison de leur type de climat. 71 Annuellement, 2,7 millions de personnes meurent des effets de la pollution atmosphérique. La plupart sont originaires du tiers monde. 72 Le Nord ne sait plus que faire de ses montagnes de déchets. Il n’hésite, par conséquent, pas à larguer toute sa crasse dans le Sud. Aussi, par exemple, le Paraguay et l’Uruguay sont-ils devenus les destinations favorites des déchets en provenance de l’Europe et des Etats-Unis. 73 Au moins un demi-milliard de personnes, parmi les plus démunies de notre planète, vivent dans un environnement naturel complètement dégénéré. Environ 135 millions de personnes courent désormais l’imminent danger de devenir des réfugiés ‘écologiques’. 74

    communisme-bolchevisme

    Commentaire

    Chargement...
    X