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Les affres du retour

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  • Les affres du retour

    Publié le 15.12.2016 à 08h01 par Olivier Dubois

    Les migrants maliens, comme d’autres, partent pour chercher une amélioration de leurs conditions de vie. Alors quand survient le retour forcé, difficile est le chemin. D’autant qu’arrivés au bercail, rien ou presque n’est fait pour les accueillir ni les retenir.

    « Les refoulés, comme on les appelle, il en arrive chaque semaine 3 ou 4 bus qui viennent de l’Algérie pour Gao ». Ceux qui sont expulsés ont en général tout perdu. Une fois rentrés au Mali, ces migrants en difficulté sont assistés pour leur transport, la nourriture, l’eau, l’hygiène par des ONG comme la Croix rouge, et sont ensuite acheminés sur Bamako. « Pour les 263 migrants maliens qui ont récemment été refoulés d’Algérie, leur retour a été facilité par le gouvernement qui a affrété des bus de Tamanrasset à Bamako ou jusqu’à leur localité d’origine», explique Abderamane Togora, gestionnaire de base de données à la Direction nationale du développement social (DNDS). Il avoue néanmoins qu’« au-delà de ça, le gouvernement ne donne pas autre chose » à ceux qui vont devoir entamer la lente digestion d’un retour brutal au point de départ. « À l’arrivée dans notre pays et après notre enregistrement, nous sommes laissés à notre propre compte, abandonnés de tous. On ne sait même pas quoi faire », confie Youssouf, expulsé, de retour au Mali depuis 4 mois. « On ne les laisse passer qu’au maximum deux jours dans les centres d’accueil. Après on les jette dehors », s’insurge Mohamed Chérif Haidara, président du Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM).



    Les mains vides
    Le retour est une déception, une honte, pour un migrant, désormais dans la position d’assisté qui n’a rien ramené. C’est aussi une déception pour sa famille qui plaçait en lui tous ses espoirs. « Il n’a pas atteint son objectif, il a cassé cet espoir. Pour certains, cela provoque un choc psychologique, d’autres font des petits boulots à Bamako, pour pouvoir s’acheter quelques vêtements afin d’être présentables avant d’aller voir leurs familles », ajoute M. Togora. Officiellement, l’objectif du gouvernement est de réinsérer ces migrants, même si, dans les faits, la plupart devant le sentiment d’échec, la culpabilité du retour, sont prêts à repartir, malgré les violations faites à leur endroit et toutes les difficultés qu’ils rencontreront sur ces longues routes semées d’embûches, censées les mener à une vie meilleure.

    Journal du Mali

  • #2
    la plupart devant le sentiment d’échec, la culpabilité du retour, sont prêts à repartir, malgré les violations faites à leur endroit et toutes les difficultés qu’ils rencontreront sur ces longues routes semées d’embûches, censées les mener à une vie meilleure.
    Pas facile de retourner chez soi les mains vides , les algériens partis sous d'autres cieux savent c'est quoi retourner bredouille , beaucoup préfèrent de vivre dans la misère que de retourner et afficher leur échec .

    Commentaire


    • #3
      Pourtant,il ya de quoi faire dans une Algérie de bras cassés ou il n'ya personne pour faire les boulots dits ingrats.
      plus tu pédales moins fort , moins tu vas plus vite !

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      • #4
        as facile de retourner chez soi les mains vides , les algériens partis sous d'autres cieux savent c'est quoi retourner bredouille , beaucoup préfèrent de vivre dans la misère que de retourner et afficher leur échec .
        Mais l Algérie n a pas les moyens pour offrire une vie descente à ces malheureux alors ils vont voler mendier; ou être exploiter par des gens malintentionnées
        ET si elle les expulses c est une autre paire demanches ou l ennemi de l Ouest saute sur l occasion ; et si le Maroc veut les accueillir , alors ouvrant un coridore humanitaires vers ce pays et déversant tout les réfugiés sub sahariens .
        Dernière modification par rachid75, 16 décembre 2016, 14h57.
        Faute de grives , nous mangeons des Merles

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