Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Takieddine confirme au juge avoir porté des valises de billets à Sarkozy

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Takieddine confirme au juge avoir porté des valises de billets à Sarkozy

    Vendredi 16 Décembre 2016 à 8:53
    Magazine Marianne
    Auditionné par le juge financier Serge Tournaire au début du mois, Ziad Takieddine a répété ce qu'il avait déjà dit face caméra le mois dernier, révèle "Le Monde" ce vendredi…

    Ziad Takieddine, ici dans son hôtel particulier parisien, a confirmé au juge financier Serge Tournaire ses accusations. - ANTONIOL ANTOINE/SIPA
    Parole contre parole. Après avoir longtemps nié, Ziad Takieddine, homme d’affaires franco-libanais soupçonné d’avoir servi d’intermédiaire dans le cadre du présumé financement libyen de la première campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, a changé son fusil d’épaule. Mis en examen pour "complicité de corruption et de trafic d’influence commis par des personnes exerçant une fonction publique" et "complicité de détournement de fonds publics libyens", il a finalement confirmé au juge financier Serge Tournaire, comme le révèle Le Monde ce vendredi 16 décembre, avoir convoyé lesdits fonds. Il s'agirait de 5 millions d’euros au total.

    L’audition de l’intéressé, réalisée par le magistrat le 7 décembre, fait suite à des précédentes déclarations, tenues face caméra devant des journalistes de Premières Lignes et de Médiapart à la mi-novembre. Assis au milieu du salon de son hôtel particulier parisien, Ziad Takieddine confiait alors aux journalistes, dans le détail, avoir remis trois valises "bourrées de billets", ce qu’il niait dans ces termes jusqu'alors : à savoir deux valises à Claude Guéant, la première en novembre 2006 dans son bureau de la place Beauvau lorsque celui-ci était directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy. Et la troisième, affirme-t-il, en janvier 2007 à Nicolas Sarkozy en personne, qui l’aurait accueilli dans son appartement privé et qui aurait "directement" réceptionné l’argent.

    >> Soupçons de financement libyen de Sarkozy en 2007 : mandat d'arrêt international contre Alexandre Djouhri
    "Réchauffement des rapports" entre la France et la Libye

    Mais avant cela, l’intermédiaire explique au juge avoir d'abord oeuvré au "réchauffement des rapports entre les deux pays". C’est dans ce cadre-là, en 2006, que se serait tenue selon lui une rencontre de la plus haute importance entre lui-même, Nicolas Sarkozy, Claude Guéant et Abdallah Senoussi, le patron des services de renseignements libyens. "A ce moment-là, poursuit Ziad Takieddine lors de son audition rapportée par Le Monde, Abdallah Senoussi - après avoir demandé plus tôt dans la journée à l’intermédiaire combien coûtait une campagne présidentielle en France -, évoque "sa condamnation en France dans l’affaire du DC10 d’UTA [l’attentat organisé par Tripoli qui a coûté la vie aux 170 passagers et membres d’équipages d’un vol reliant Brazzaville à Paris en 1989]."

    Ce à quoi Nicolas Sarkozy aurait répondu qu’il "s’engageait, une fois président, à amnistier" Senoussi. Pour l’intermédiaire, "le pacte de corruption" est ainsi "scellé", explique encore Le Monde. Ce que lui aurait confirmé par la suite Claude Guéant. "J’ajoute que Claude Guéant a dit lors d’une réunion avec Saïf Al-Islam Kadhafi [l’un des fils du colonel] à mon domicile, qu’il avait entamé des démarches auprès de magistrats pour s’assurer de la levée du mandat d’arrêt contre Senoussi", a en effet précisé Takieddine à Serge Tournaire.

    Une version déjà confirmée par Abdallah Senoussi, en septembre 2012 devant le procureur général du Conseil national de transition libyen. "Je confirme. (…) La somme de 5 millions d’euros a été versée pour la campagne du président français Nicolas Sarkozy en 2006-2007", avait-il expliqué à l’époque. Une version que réfute absolument Nicolas Sarkozy, grand perdant de la primaire de la droite. "L’absence de crédibilité" de l’homme d’affaires "a été maintes fois démontrée et il a d’ailleurs déjà été condamné à plusieurs reprises, notamment pour diffamation", s’est ainsi défendu l’ancien président. Idem pour Claude Guéant qui, interrogé par Mediapart, a nié en bloc : "Je n’ai jamais reçu d’espèces du gouvernement libyen, non plus de quiconque d’autre, du reste. Je n’en ai pas davantage vu passer."

    L’enquête semble toutefois loin d’être terminée. Comme l’a révélé Marianne en octobre, un mandat d’arrêt international a été lancé contre Alexandre Djouhri, autre intermédiaire réputé proche de Nicolas Sarkozy et de Claude Guéant, soupçonné d’avoir fait bénéficier de ses circuits financiers liés à la Libye pour le financement de la campagne de 2007.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Sarko doit se préparer mentalement une fois qu'il est en prison.
    Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

    Commentaire

    Chargement...
    X