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A Montréal, la police vise les boutiques de cannabis

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  • A Montréal, la police vise les boutiques de cannabis

    Le premier ministre Trudeau avait appelé à faire appliquer la loi, qui interdit sa vente pour l'instant.

    La police de Montréal a perquisitionné vendredi les boutiques de vente de cannabis ouvertes la veille, après l'avertissement lancé par le Premier ministre canadien Justin Trudeau sur la nécessité de faire respecter la loi jusqu'à la légalisation de cette drogue douce attendue pour le printemps.

    «Il est essentiel que les gens comprennent que tant que la loi n'est pas changée, la loi actuelle existe et la vente ou l'achat de marijuana sont illégaux», a averti vendredi Justin Trudeau, en conférence de presse à Montréal.

    Jeudi, au terme d'une opération marketing, Marc Emery, un activiste pro-cannabis depuis plus d'une vingtaine d'années, avait parrainé l'ouverture de boutiques de la chaîne de franchisés Cannabis Culture, dont il détient la marque, comme il en existe déjà dans d'autres villes.
    Hypocrisie

    Alors que les acheteurs se pressaient vendredi en fin de journée pour acheter de la marijuana malgré le froid polaire, la police a perquisitionné les six magasins en activité sur les huit prévus.

    «Les policiers ont procédé à l'arrestation de dix personnes» et elles seront déférées devant les tribunaux pour «trafic de stupéfiants et pour possession dans un but de trafic», a annoncé le Service de police de la ville de Montréal (SPVM).

    Figurant parmi ces interpellés, Marc Emery a dénoncé l'hypocrisie du gouvernement et du Premier ministre Justin Trudeau.

    «On n'a pas encore changé la loi (...) mais on va le faire de la bonne façon» assez rapidement, avait déclaré vendredi Justin Trudeau, qui avait confié avant son arrivée au pouvoir avoir déjà fumé du cannabis «cinq ou six fois», dont une fois en 2010 alors qu'il siégeait déjà au Parlement comme député.

    «Prince de l'herbe»

    «Le Premier ministre est une honte, tout comme l'est le maire» de Montréal, Denis Coderre, a lancé Marc Emery avant d'être emmené par les policiers.

    Celui qui s'est autoproclamé le «Prince de l'herbe» est coutumier de ces arrestations avec près de 30 condamnations. Extradé aux Etats-Unis en 2010, il avait été condamné à un peu moins de 5 ans de prison pour avoir vendu sur son site internet et expédié par la poste plus de quatre millions de graines de marijuana. Il était rentré au Canada en août 2014, à sa libération.

    Au terme de ses perquisitions, le SPMV a fait état de «saisies de 18 kg de cannabis, de l'argent et de l'équipement», dont des balances et des contenants.

    Plusieurs dizaines de magasins vendent du cannabis au Canada, comme à Vancouver ou Toronto, et ont régulièrement repris leurs activités après avoir été verbalisés et fermés par les forces de l'ordre.

    Groupe d'experts

    Ce nouvel épisode dans la légalisation attendue du cannabis au Canada intervient trois jours après le dépôt d'un rapport destiné à rédiger le projet de loi qui devrait être déposé au printemps. Un groupe d'experts a fait mardi 80 recommandations au gouvernement fédéral dont, par exemple, de fixer à 18 ans l'âge légal pour acheter du cannabis. M. Trudeau a estimé que cet âge était «un bon compromis».

    Le chef du gouvernement avait souligné jeudi sur la chaîne Radio-Canada que, pour les mineurs, il était «plus facile d'acheter un joint que d'acheter une bière».

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