En dépit de l’effondrement de ses recettes pétrolières ces derniers mois, l’Algérie peut avoir quelques raisons d’envisager les mois à venir avec un peu plus de sérénité, somme toute relative. Les développements sur la scène économique mondiale procurent trois bonnes nouvelles pour le pays. Explication.
Perspectives positives pour le prix du baril
Malgré quelques doutes, les prix du pétrole sont en hausse depuis l’annonce d’une série d’accords au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et avec d’autres pays producteurs majeurs, comme la Russie.
Toujours instable et sujet à des inquiétudes autour du respect des quotas fixés à chaque pays, le Brent a clôturé hier la semaine au-dessus de 55 dollars le baril, loin du creux des 27 dollars atteint en janvier 2016. Malgré une légère déprime liée aux incertitudes des marchés – et au renforcement du dollar – les perspectives pour 2017 sont bien meilleures. Depuis le 1er janvier, la hausse s’établit à 47,22%.
De quoi permettre à l’Algérie de combler facilement son déficit de 2016, voire même de réalimenter le FRR qui a été vidé par la baisse des derniers.
Beaucoup d’acteurs estiment que le baril devrait se maintenir au-dessus de 50 dollars en 2017, le prix de référence retenu dans la loi de Finances 2017.
Le dollar au plus haut depuis 14 ans
Cette hausse du baril s’accompagne d’une autre bonne nouvelle : le dollar U.S est au plus haut face à la plupart des devises étrangères. Le billet vert est proche de la parité avec la monnaie unique européenne, à 1,04 dollar pour 1 euro, du jamais vu depuis plus de 14 ans.
L’avantage pour l’Algérie est évident : le pouvoir d’achat du dollar se renforce, alors que L’État perçoit ses recettes d’exportations pétrolières dans cette monnaie.
Ce renforcement est lié à l’élection de Donald Trump : les marchés font confiance à son programme de relance économique. Le dollar profite aussi de l’annonce, mercredi, d’un relèvement des taux d’intérêt directeurs de la Réserve Fédérale (banque centrale) américaine. La tendance devrait se poursuivre en 2017, avec 3 nouvelles hausses des taux prévues par la Fed.
En conséquence, le dollar se renforce face à la monnaie nationale, à 111,45 dinars hier vendredi dans les cotations officielles. Ce niveau est proche de son record établi à 111,47 dinars pour un dollar. Là encore, c’est une bonne nouvelle pour le budget de l’État libellée en dinars : le déficit se réduit mécaniquement à chaque fois que le dinar baisse face au dollar.
Hausse des rendements des réserves de change
Enfin, l’Algérie, via sa Banque centrale, place une grande partie de ses réserves de change en dollars, en bons du Trésor américain. Le taux d’intérêt, soit le rendement des « U.S T-Bonds », est au plus haut depuis septembre 2014, à 2,485% pour l’échéance de référence à 10 ans.
En cause, une orientation accrue des investisseurs vers le marché des actions aux États-Unis, délaissant ainsi les titres d’État. En effet, les observateurs anticipent une envolée des cours des entreprises, grâce à la politique « pro-business » promise par le prochain président américain, Donald Trump. Moins attractifs, les bons du Trésor voient leurs taux d’intérêt augmenter, pour tenter de convaincre les investisseurs.
Pour sa part, la Banque d’Algérie (BA) privilégie la liquidité et donc la disponibilité « immédiate » de ses réserves de change. Ainsi, elle place l’essentiel de ces fonds à des échéances de 3 mois et, dans une moindre mesure, de 6 mois.
Néanmoins, la tendance actuelle des rendements des bons du Trésor américain à 10 ans ne manquera pas d’augmenter aussi les taux d’intérêt pour les placements à plus courte durée. Ainsi, l’Algérie tirera des dividendes plus importants. Les autorités semblent en être conscientes. C’est sans doute pour cette raison que la loi de Finances pour 2017 prévoit la partie des « recettes exceptionnelles » en hausse pour les années à venir.
TSA
Perspectives positives pour le prix du baril
Malgré quelques doutes, les prix du pétrole sont en hausse depuis l’annonce d’une série d’accords au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et avec d’autres pays producteurs majeurs, comme la Russie.
Toujours instable et sujet à des inquiétudes autour du respect des quotas fixés à chaque pays, le Brent a clôturé hier la semaine au-dessus de 55 dollars le baril, loin du creux des 27 dollars atteint en janvier 2016. Malgré une légère déprime liée aux incertitudes des marchés – et au renforcement du dollar – les perspectives pour 2017 sont bien meilleures. Depuis le 1er janvier, la hausse s’établit à 47,22%.
De quoi permettre à l’Algérie de combler facilement son déficit de 2016, voire même de réalimenter le FRR qui a été vidé par la baisse des derniers.
Beaucoup d’acteurs estiment que le baril devrait se maintenir au-dessus de 50 dollars en 2017, le prix de référence retenu dans la loi de Finances 2017.
Le dollar au plus haut depuis 14 ans
Cette hausse du baril s’accompagne d’une autre bonne nouvelle : le dollar U.S est au plus haut face à la plupart des devises étrangères. Le billet vert est proche de la parité avec la monnaie unique européenne, à 1,04 dollar pour 1 euro, du jamais vu depuis plus de 14 ans.
L’avantage pour l’Algérie est évident : le pouvoir d’achat du dollar se renforce, alors que L’État perçoit ses recettes d’exportations pétrolières dans cette monnaie.
Ce renforcement est lié à l’élection de Donald Trump : les marchés font confiance à son programme de relance économique. Le dollar profite aussi de l’annonce, mercredi, d’un relèvement des taux d’intérêt directeurs de la Réserve Fédérale (banque centrale) américaine. La tendance devrait se poursuivre en 2017, avec 3 nouvelles hausses des taux prévues par la Fed.
En conséquence, le dollar se renforce face à la monnaie nationale, à 111,45 dinars hier vendredi dans les cotations officielles. Ce niveau est proche de son record établi à 111,47 dinars pour un dollar. Là encore, c’est une bonne nouvelle pour le budget de l’État libellée en dinars : le déficit se réduit mécaniquement à chaque fois que le dinar baisse face au dollar.
Hausse des rendements des réserves de change
Enfin, l’Algérie, via sa Banque centrale, place une grande partie de ses réserves de change en dollars, en bons du Trésor américain. Le taux d’intérêt, soit le rendement des « U.S T-Bonds », est au plus haut depuis septembre 2014, à 2,485% pour l’échéance de référence à 10 ans.
En cause, une orientation accrue des investisseurs vers le marché des actions aux États-Unis, délaissant ainsi les titres d’État. En effet, les observateurs anticipent une envolée des cours des entreprises, grâce à la politique « pro-business » promise par le prochain président américain, Donald Trump. Moins attractifs, les bons du Trésor voient leurs taux d’intérêt augmenter, pour tenter de convaincre les investisseurs.
Pour sa part, la Banque d’Algérie (BA) privilégie la liquidité et donc la disponibilité « immédiate » de ses réserves de change. Ainsi, elle place l’essentiel de ces fonds à des échéances de 3 mois et, dans une moindre mesure, de 6 mois.
Néanmoins, la tendance actuelle des rendements des bons du Trésor américain à 10 ans ne manquera pas d’augmenter aussi les taux d’intérêt pour les placements à plus courte durée. Ainsi, l’Algérie tirera des dividendes plus importants. Les autorités semblent en être conscientes. C’est sans doute pour cette raison que la loi de Finances pour 2017 prévoit la partie des « recettes exceptionnelles » en hausse pour les années à venir.
TSA
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