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«Il y a eu un progrès important au niveau des investissements japonais au Maroc» -

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  • «Il y a eu un progrès important au niveau des investissements japonais au Maroc» -

    Entretien avec Empuku Shizuo, conseiller pour la promotion d’investissements japonais au Maroc -


    Le Matin : Quel bilan faites-vous de vos trois années d’activité au Maroc ?


    Empuku Shizuo : En termes de chiffres, je constate que les investissements japonais au Maroc ont tendance à augmenter à un rythme stable. Pendant la durée de ma mission (2013-2016), je peux énumérer les cas suivants comme exemples : l’ouverture de la troisième usine de câblage pour l’automobile de Yazaki à Kénitra ; la décision finale d’investissement (FID) de Kansai Paint Co Ltd pour implanter son usine de fabrication de peinture pour l’automobile à Tanger ; la FID de Furukawa Electric Co Ltd pour implanter son usine de fabrication de fibre optique pour télécommunication à Tanger ; la FID de NTT Data Corporation pour implanter sa filiale pour le développement de logiciel d’application à Tétouan ; la FID d’Asahi Glass Co Ltd pour créer une joint-venture avec la société marocaine Induver pour la fabrication de vitrage automobile à Kénitra ; ou encore la création de la société de projet, Safiec, par Mitsui & Co Ltd avec Nareva et Engie, pour le développement du Projet IPP Safi. Cependant, cette tendance n’est pas encore généralisée dans les milieux industriels japonais. En toute franchise, pour les businessmen japonais, le Maroc se situe encore très loin du Japon du point de vue aussi bien de la géographie et de la mentalité que du business. Ainsi, l’intérêt d’investir au Maroc dans les milieux industriels japonais reste en deçà des attentes. Aujourd’hui encore, les pays asiatiques sont la première région d’implantation pour l’industrie japonaise. Il y aurait plusieurs raisons : la distance géographique, le manque de relations multiformes, la barrière linguistique… Mais, je me permets de citer ici l’absence de cadre juridique entre les deux pays en tant qu’une des raisons pour empêcher l’implantation des entreprises japonaises au Maroc. Actuellement, il n’y a pas de convention de protection d’investissements, ni d’accord de non double imposition entre le Maroc et le Japon. Je suis au courant que les négociations sont en cours entre les deux gouvernements pour la convention de protection d’investissements depuis 2-3 ans, mais cela met beaucoup de temps. J’espère que ladite convention sera signée le plus vite possible. Vu la situation mentionnée ci-dessus, je crois que les efforts marocains pour la sensibilisation des entreprises japonaises doivent se poursuivre et que l’AMDI a un rôle à jouer à ce niveau. Car, le plus important, c’est la répétition et la continuation des efforts. -

    Quid de la coopération avec l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations ?


    Une de mes tâches majeures a été le renforcement de la capacité de l’AMDE en termes de développement/promotion des investissements japonais au Maroc. Aujourd’hui, l’AMDIE a déjà établi le MOU (Memorandum of Understanting) pour la coopération de business avec le Centre japonais de coopération pour le Moyen-Orient (JCCME), l’Organisation japonaise du commerce extérieur (JETRO) et la BTMU (Bank of Tokyo Mitsubishi UFJ). Les deux premières sont les organisations gouvernementales japonaises dans la juridiction de ministère de l’Économie, de commerce et l’industrie du Japon, par contre la dernière est la plus grande banque privée japonaise. À travers ces outils, je pense que l’AMDIE se positionne mieux qu’avant pour promouvoir les activités de développement des investissements japonais au Maroc. Il nous reste, donc, à voir ce qu’on va pouvoir faire ensemble à l’avenir.

    Quelle est l'évolution du volume d’investissements japonais au Maroc ?


    Comme je l'ai mentionné auparavant, il y a eu un progrès important au niveau des investissements japonais au Maroc, mais ce progrès ne se reflète pas au niveau des statistiques sur le volume d’investissements japonais. Pourquoi ? Parce que la plupart de ces investissements ont été, sont ou seront réalisés à travers un pays tiers et pas directement du Japon. Par exemple, l’investissement de Yazaki a été réalisé par Yazaki Europe au Maroc, celui de Kansai Paint a été effectué par Kansai Paint Moyen-Orient au Maroc, l’investissement de Furukawa à travers Furukawa États-Unis au Maroc, l’investissement de NTT Data par NTT Data Espagne au Maroc, l’investissement de Asahi Glass réalisé à travers Asahi Glass Europe au Maroc et l’investissement de Mitsui via Mitsui Europe au Maroc. Par conséquent, le volume d’investissement direct du Japon au Maroc reste toujours très faible.

    Quels sont les secteurs privilégiés par les entreprises japonaises au Maroc ?
    Compte tenu de l’aménagement bien avancé de l’écosystème, l’industrie de l’automobile serait le secteur le plus privilégié par les entreprises japonaises, suivie par l’énergie, l’infrastructure et l’agro-alimentaire.

    Vu l’émergence du secteur des énergies renouvelables, y a-t-il une volonté de la part des entreprises japonaises d’investir dans ce chantier ?

    -Oui. D’ailleurs, il existe déjà des cas concrets. La société Mitsui & Co Ltd a participé dans le cadre du consortium EDFEN-Mitsui à l’appel d’offres international pour le projet du Parc éolien de Taza et ce dernier en a obtenu le droit de concession il y a plusieurs années. Le développement de ce projet est retardé à cause de problèmes de l’expropriation de terrain, mais j’espère que les travaux de réalisation seront lancés en 2017. Aussi, la société Sumitomo Electric Industries Ltd vient d’inaugurer l’unité de production d’électricité par moyen des panneaux solaires type CPV (Concentrated Photovoltaic), ayant la capacité de 1 mégawatt au niveau de site Noor Masen à Ouarzazate, pendant la COP 22. Cette unité a été réalisée pour la recherche et développement (R&D) de technologie CPV.

    Les activités R&D seront effectuées en coopération de Masen et MAScIR (Moroccan Foundation for Advanced Science, Innovation and Research). Le but ultime de Sumitomo est de fabriquer des panneaux solaires de type CPV au Maroc et de les exporter dans le monde entier. -


    le matin

  • #2
    Je ne comprends pas pourquoi le Maroc n'accelere pas les negociations pour la protection des invesitissements et la non double imposition avec le Japon, la 3 eme plus grande économie du Monde et un des plus grands investisseur a l'étranger, un accord de libre echange avec ce pays aussi serait très benifique pour l'économie marocaine, puisque les produits que le Japon exporte ne sont pas en concurence directe avec le Maroc a part pour les voitures et les pieces detachées.

    Au Maroc on préviligie la politique sur l'économie , alors que ça doit être le contraire.

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