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L'extradition de migrants subsahariens attise les tensions entre Alger et Rabat

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  • L'extradition de migrants subsahariens attise les tensions entre Alger et Rabat

    Accusée d'avoir expulsé manu militari des migrants subsahariens se trouvant en situation irrégulière sur son sol, l'Algérie a réagi en dénonçant "des commentaires malveillants destinés à jeter le discrédit sur l'hospitalité traditionnelle du peuple algérien".

    En effet, pendant la première semaine de décembre, les autorités algériennes ont comme à chaque période hivernale, lancé une opération de "rapatriement" ou d'"expulsion" de personnes en situation irrégulière de différentes nationalités africaines.

    Seulement, dès le commencement de l'opération des voix s'étaient élevées pour dénoncer des conditions inhumaines que la police a fait subir à ces migrants.

    Selon Alger, ces "accusations fantaisistes" ont été notamment menées par "certains milieux connus pour leur hostilité envers l'Algérie qui exploitent à des fins inavouables une opération somme toute ordinaire, gérée dans le respect des droits humains des personnes rapatriées", a souligné samedi un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères.

    En évoquant des "milieux connus pour leur hostilité envers l'Algérie", le MAE désigne sans les citer des parties qui souhaitent attiser la tension déjà palpable entre l'Algérie et le Maroc.

    Car dans les titres des médias marocains largement diffusés, on pouvait lire par exemple "l'Algérie expulse, le Maroc régularise" ou plus provocateur "Mohammed VI envoie une aide d'urgence aux migrants subsahariens expulsés par l'Algérie vers le Niger".

    Jeudi dernier, un média marocain a effectivement fait savoir que "suite à la crise migratoire et humanitaire conséquente à l'expulsion massive de personnes d'origine subsaharienne vers le Niger, sa Majesté a donné ses instructions afin qu'une aide d'urgence soit accordée à ces personnes expulsées et se trouvant en situation de précarité extrême dans un centre dans le nord du Niger".

    Cherchant à se démarquer de son voisin de l'est et à enfoncer le clou, le Maroc a lancé une deuxième vague de régularisation au profit des migrants subsahariens, la première datant de 2014. Une décision prise le 12 décembre par le Roi à son retour d'un périple africain.

    En répliquant à ces accusations partagées par ailleurs, par des organisations de défense des droits de l'Homme, le texte du MAE rassure que l'Algérie "continue, malgré une conjoncture économique peu favorable, de consentir des efforts considérables en termes de prise en charge de nombreux migrants qui bénéficient, au même titre que les citoyens algériens, de l'accès gratuit aux services de santé et d'éducation".

    Ainsi, cette opération a été, justifie le communiqué, décidée en tant que "mesure de dernier recours", eu égard aux "atteintes récurrentes à l'ordre public commises dans plusieurs régions du pays (..) en particulier des actes de vandalisme et des agressions physiques inacceptables et injustifiées contre des bénévoles du Croissant Rouge algérien".

    Interrogé sur cette question, Ahmed Ouyahia, secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND, parti au pouvoir) et également directeur de Cabinet du président algérien Abdelaziz Bouteflika, a estimé que son pays était en droit de prendre des dispositions pour faire face au phénomène de migrants en situation irrégulière, rappelant que l'Algérie a été un pays de refuge pour des milliers d'Africains depuis son indépendance en 1962.

    L'opération de rapatriement des ressortissants africains n'est pas la première du genre effectuée par l'Algérie. En novembre 2014, Massaoudou Hassoum, alors ministre nigérian de l'Intérieur, de la Sécurité publique et des Affaires religieuses avait même demandé aux autorités algériennes de rapatrier les ressortissants nigériens entrés en Algérie.

    XinHua
    .


    Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

  • #2
    ces pauvres malheureux etaient en zone d attente pour l embarquement vers l europe , si l algerie les a reconduit aux frontieres , elle doit le faire sous la pression des europeens ,
    quant au moroc il doit se calmer si non il risque d avoir des ennuis avec ces maitres .
    Faute de grives , nous mangeons des Merles

    Commentaire


    • #3
      le maroc ce calmer lol

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      • #4
        Le Maroc déporte les migrants subsahariens dans le désert
        VENDREDI 7 OCTOBRE 2005

        vendredi 7 octobre 2005, 18h45

        MELILLA, Espagne (AP) - Médecins sans frontières (MSF) a accusé vendredi le Maroc d’avoir abandonné dans le désert au moins 400 Africains capturés près de l’enclave espagnole de Melilla, sur la côte nord du royaume chérifien, dont l’Espagne a commencé jeudi soir à expulser des clandestins vers Tanger sur la promesse de Rabat de bien les traiter.

        Menottés, 73 Maliens ont été embarqués dans un avion à destination d’Algésiras avant de partir en ferry pour Tanger, selon un policier d’Algésiras. Aucune autre expulsion n’était prévue pour vendredi.

        Les autorités espagnoles ont décidé mercredi de renvoyer au Maroc des candidats à l’immigration en Europe à la suite des assauts groupés de ces dernières semaines sur l’enclave, qui ont permis à quelques centaines de personnes de passer mais ont coûté plusieurs vies depuis août. Plus de 1.600 clandestins sont hébergés dans un centre à Melilla.

        Le Maroc a promis de fournir un toit, des soins médicaux et un traitement humain aux migrants renvoyés, selon l’agence de presse officielle MAP, qui cite le ministère de l’Intérieur. Le ministre, Khaled Zerouali, cité par la MAP, a déclaré que la déportation des 73 Maliens s’était "déroulée dans de très bonnes conditions" mais a souhaité une amélioration de l’"appui technique et financier des partenaires" du Maroc. L’accueil, l’hébergement et l’assistance médicale se sont faits dans un total respect de la dignité de ces personnes".

        Mais à Madrid, un membre de MSF, Carlos Ugarte, a affirmé qu’au moins 400 Africain capturés par l’armée marocaine dans les forêts proches de Melilla avaient été abandonnés "au milieu du désert" près de la frontière algérienne sans aide, eau ni vivres. Le groupe comprendrait notamment une femme enceinte et des enfants. M. Ugarte a ajouté que MSF tentait d’évacuer trois de ces personnes, grièvement blessées. Rabat n’a pas réagi dans l’immédiat.

        Des centaines de candidats à l’immigration, principalement originaires des pays les plus pauvres d’Afrique sub-saharienne, se cachent parfois pendant des années dans les environs de l’enclave de Melilla, affrontant la faim et les policiers, prêts à risquer leur vie pour entrer dans l’Union européenne alors qu’ils n’ont quasiment aucune chance d’obtenir d’autorisation ni de séjour ni de travail.

        Six hommes sont morts jeudi lors de l’assaut lancé par 400 personnes pour s’infiltrer à Melilla, protégée par de hautes clôtures et un important dispositif des forces de l’ordre renforcé ces dernières semaines. Selon un responsable gouvernemental à Rabat, la police marocaine a tué plusieurs clandestins qui s’attaquaient aux postes de garde, tandis que d’autres ont péri dans la bousculade. Cinq autres personnes ont été tuées lors d’une tentative d’infiltration de quelque 600 Africains dans l’enclave espagnole de Ceuta la semaine dernière. AP
        Dernière modification par mohand-ameziane, 18 décembre 2016, 11h52.

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