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Projets de coopération interafricains :La fibre optique aboutit en attendant le TSGP

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  • Projets de coopération interafricains :La fibre optique aboutit en attendant le TSGP

    Écrit par FARID MESSAOUD

    Le gazoduc Trans-Saharan Gas Pipeline (TSGP) devant relier le Nigeria à l’Europe, via le Niger et l’Algérie, est-il définitivement abandonné ? L’Algérie et le Nigeria, deux Etats pétroliers qui ont du poids sur le continent, avaient essayé de faire en sorte que ce projet, sur le papier depuis plusieurs années, aboutisse. Ils n’ont pas réussi, du moins pour le moment.
    Pourtant, ils avaient multiplié les initiatives pour le promouvoir, le faire connaître et trouver des financiers. Des conférences avaient été organisées au Nigeria et en Belgique, capitale européenne. Le TSGP constituait, et constitue toujours, pour Sonatrach, une grosse affaire au sens économique du terme à l’échelle de l’Afrique. Ce gazoduc, c’est dix milliards de dollars d’investissement. C’est colossal. Le TSGP est destiné à acheminer 20 à 30 milliards de m3 de gaz naturel du Nigeria vers l’Europe via l’Algérie et le Niger. Et il était question au départ que cela soit réalisé en 2015. Que de ratés ! Ce gazoduc intercontinental sera long de 4 128 km dont 1 037 km traverseront le Nigeria, 841 km le Niger et 2 310 km l’Algérie, jusqu’à la côte méditerranéenne. Il doit être doublé d’une route transsaharienne et d’un câble en fibre optique. La transsaharienne et la fibre optique sont en chantier. La transsaharienne est presque terminée. Et la fibre optique le sera dans les prochaines années. Quant au TSGP, il attendra. Le gazoduc en question aura été mis en stand-by pour des raisons de financement, mais pas seulement. Certains pays africains et surtout européens n’auront pas montré d’allant pour ce projet qui mérite pourtant d’être dépoussiéré. Et, puis, l’ordre des priorités a changé sur le continent. L’Afrique veut aujourd’hui plus de nouvelles technologies et les institutions financières ne rechignent pas quand il s’agit de projets en la matière. Et, dans ce domaine, la Banque africaine de développement (BAD) ne « vend » pas d’illusion d’optique. L’institution vient, en effet, d’octroyer un financement total de 43,9 millions d’euros au Niger. Cette enveloppe, composée d’un prêt de 31,4 millions d’euros et d’un don de 12,5 millions d’euros, permettra de financer la partie nigérienne de la Dorsale transsaharienne à fibre optique (DTS). Le projet vise à relier le Niger, le Tchad, le Nigeria et l’Algérie en fibre optique, tout en renforçant leur interconnexion avec le Bénin et le Burkina Faso.
    Il participera à la démocratisation de l’Internet à haut débit dans la région. Pour le Niger, la DTS permettra de poser 1 510 kilomètres de fibre optique, ce qui devrait diviser le prix de la connexion. Le projet, qui a des objectifs ambitieux, entend doubler la proportion de personnes ayant accès à Internet au Niger en la faisant passer de 15% de la population à 30% d’ici 2020, quand il sera achevé. En outre, la contribution du secteur des Technologies de l’information et de la communication (TIC) dans le PIB nigérien passera de 2,5% à 5%. Les pays qui bénéficieront de cette fibre optique, de même que la BAD, s’en félicitent. Amadou Oumarou, directeur du département transport, développement urbain et TIC à la BAD, cité par des médias locaux, souligne que « le projet de la DTS est appelé à être un important vecteur de cohésion territoriale et sociale.
    A ce titre, il s’aligne principalement sur deux des cinq grandes priorités opérationnelles adoptées par la BAD dans sa Stratégie 2013–2022 : l’intégration régionale et l’amélioration du niveau de vie des populations bénéficiaires ».
    REPORTERS.DZ
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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