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Egypte: les institutions religieuses islamiques critiquées pour «salafisation»

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  • Egypte: les institutions religieuses islamiques critiquées pour «salafisation»

    Les critiques contre les institutions religieuses islamiques en Egypte se multiplient depuis l’attentat, il y a une semaine, contre la cathédrale copte du Caire qui a fait 27 morts. La Grande Mosquée d’al-Azhar et le grand mufti n’ont pas été épargnés.

    Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

    Il est reproché à ces institutions de n’avoir rien fait pour combattre l’islamisme radical, si ce n’est des réunions et des congrès se soldant par des vœux pieux et des déclarations creuses. Dans sa condamnation de l’attentat, le grand imam d’al Azhar invite musulmans et chrétiens à lutter contre l’extrémisme religieux.

    Un appel qui a choqué les coptes estimant, au moment où ils enterraient leurs morts, que la victime et le bourreau étaient mises dans le même sac. Ils n’ont pas oublié que cinq adolescents coptes ont été condamnés à cinq ans de prison pour « mépris de l’islam » après s’être moqués dans une vidéo de l’Etat islamique. Un Etat islamique qu’al-Azhar a refusé d’excommunier du moment qu’il professait les credo de l’islam. Un Etat islamique qui a revendiqué l’attentat-suicide contre la cathédrale.

    Les victimes de l’attentat, qualifiées de « polythéistes mécréants »

    Certains parlent de « salafisation » des institutions religieuses. Quelques jours après l’attentat contre la cathédrale, le département de jurisprudence islamique dépendant du grand mufti a émis une fatwa selon laquelle « un musulman pouvait se lier d’amitié avec un chrétien ». « Mieux vaut tard que jamais après quatorze siècles de vie commune », ont répondu des intellectuels et des anonymes sur Internet.

    Internet, où l’on a vu des discussions, au lendemain de l’attentat, sur le thème : « Peut-on invoquer la miséricorde pour les victimes de l’attentat vu qu’il s’agit de polythéistes mécréants ? ». Internet, où l’on a vu aussi une grande figure du salafisme égyptien affirmer que les chrétiens n’avaient pas le droit de construire d’églises en pays d’islam et qu’ils devaient payer la « djizya », l’impôt sur les non-musulmans.

    Demande de réforme du discours religieux

    Les musulmans modérés, ainsi que les plus hautes instances de l’Etat, réclament donc une réforme du discours religieux. Celle-ci est possible en réformant d’abord les institutions religieuses comme al-Azhar, qui depuis le boum pétrolier des années 1970 a été progressivement infiltré par le wahhabisme et sa branche égyptienne salafiste. Des fondamentalistes qui ont bénéficié de milliards de rials venus d’Arabie saoudite au cours des quarante dernières années.

    Pour les musulmans modérés, majoritaires au sein de la population égyptienne, les conditions sont enfin réunies pour lutter efficacement contre cette lecture radicale de l’islam. Les Egyptiens sont choqués par un attentat sans précédent et les relations avec l’Arabie saoudite se sont détériorées à cause des divergences sur la Syrie et les îles de mer Rouge. Une tension politique qui pourrait rendre les autorités du Caire moins tolérantes à l’égard du salafisme wahhabite.

    RFI

  • #2
    Les musulmans modérés, ainsi que les plus hautes instances de l’Etat, réclament donc une réforme du discours religieux
    Je me demande si le cancer pourrait être soigné par l'aspirine?


    Pour l'Islam, l'origine du mal (ou la maladie) demeure bien dans ses textes dit sacrés. Sinon tout ce que tu vois comme dérapages que ce soit par les chouyoukh ou le musulman lambda ne sont en réalité que les symptômes de cette maladie. Fait que, je me demande si cela va changer quelque chose si l'on fait le tri de ces "textes sacrés" afin d'essayer d'élaborer, le mieux possible, des discours beaux et roses alors que que le fond du problème qui demeure dans ces textes sera toujours existant et qu'il y aurait toujours et à tout moment des dérapages de certaines personnes ou groupes musulmans lorsque ces derniers décident d'appliquer à la lettre ou au mieux ce qui est écrit dans ces textes.

    Bref, est ce que le fait de mettre un maquillage sur un texte dangereux qui pousse à la violence et la non respect des droits humains, fait en sorte que le sens de ce dernier change ou que les passages dangereux contenus dans ce dernier vont disparaitre?!
    Dernière modification par veniziano, 19 décembre 2016, 19h22.

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    • #3
      @veniziano

      Ce que tu considères comme un "mal" provient bel et bien des textes islamiques, et on les tronquera pas juste parceque ca plait pas a Pierre Paul Jacques


      "Ô les croyants ! Quiconque parmi vous apostasie de sa religion... Allah va faire venir un peuple qu'Il aime et qui L'aime, modeste envers les croyants et fier et puissant envers les incroyants, qui luttent dans le sentier d'Allah, ne craignant le blâme d'aucun blâmeur. Telle est la grâce d'Allah. Il la donne à qui Il veut. Allah est immense et omniscient".(Sourate al-Ma’ida, 54)
      Ma nnan-ay-d matta teliḍ? Assen-iniɣ
      Amezwaru nečč d-ineslem din d-amaziɣ din d-adzayri

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