Lounes Guemache -TSA
Ramtane Lamamra a décrit, ce dimanche 18 décembre, la situation à Alep en Syrie comme « une défaite du terrorisme ». Le ministre des Affaires étrangères s’exprimait à Oran en marge d’un séminaire sur la paix et la sécurité en Afrique. Il répondait à une opinion publiée vendredi par le journal belge La Libre Belgique dans laquelle l’auteur établissait un parallèle entre la situation à Alep et ce que pourrait connaître l’Algérie dans les prochaines années.
Saluant la victoire du régime syrien qui « a réussi à recouvrer sa souveraineté et à reconquérir la ville » d’Alep, Lamamra a ensuite chargé « les auteurs de la déclaration de Bruxelles [qui] misaient sur le triomphe du terrorisme dans cette ville et ailleurs ». Plus encore, « devant la défaite du terrorisme à Alep, ils croient pouvoir transposer leur fantasme en Algérie », poursuit Lamamra.
Depuis le début du conflit en Syrie, c’est la première fois que l’Algérie prend aussi clairement position en faveur de Bachar Al-Assad. Alger a toujours considéré les événements comme « un problème intérieur syrien ». Partant de son principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays, l’Algérie a toujours plaidé en faveur d’un dialogue entre les frères syriens comme seul moyen de sortir de la crise.
Or, avec les propos de Ramtane Lamamra, Alger se range donc définitivement du côté du régime de Bachar Al-Assad.
Notre ministre des Affaires étrangères sait dans quelles conditions Alep a été « libérée » et le « terrorisme vaincu ». D’abord, un prix humain extrêmement élevé : des centaines de milliers de victimes, entre morts, blessés et déplacés. Alep a également été détruite. Enfin, le régime de Bachar Al Assad a peut-être remporté une manche dans cette guerre civile mais il a sans doute cédé une grande partie de la souveraineté de l’État syrien en faveur de la Russie mais surtout de l’Iran et des milices chiites.
Ramtane Lamamra n’ignore pas non plus que la guerre en Syrie – comme en Irak d’ailleurs -, au-delà du « terrorisme », est surtout un conflit confessionnel entre Chiites et Sunnites. L’Iran est clairement engagé aux côtés des régimes chiites de Syrie et d’Irak. Les monarchies du Golfe et la Turquie soutiennent le camp sunnite. Pourquoi l’Algérie cherche-t-elle à donner l’impression de se ranger derrière le camp chiite ? C’est en tout cas le message que vient d’envoyer Ramtane Lamamra.
Ramtane Lamamra a décrit, ce dimanche 18 décembre, la situation à Alep en Syrie comme « une défaite du terrorisme ». Le ministre des Affaires étrangères s’exprimait à Oran en marge d’un séminaire sur la paix et la sécurité en Afrique. Il répondait à une opinion publiée vendredi par le journal belge La Libre Belgique dans laquelle l’auteur établissait un parallèle entre la situation à Alep et ce que pourrait connaître l’Algérie dans les prochaines années.
Saluant la victoire du régime syrien qui « a réussi à recouvrer sa souveraineté et à reconquérir la ville » d’Alep, Lamamra a ensuite chargé « les auteurs de la déclaration de Bruxelles [qui] misaient sur le triomphe du terrorisme dans cette ville et ailleurs ». Plus encore, « devant la défaite du terrorisme à Alep, ils croient pouvoir transposer leur fantasme en Algérie », poursuit Lamamra.
Depuis le début du conflit en Syrie, c’est la première fois que l’Algérie prend aussi clairement position en faveur de Bachar Al-Assad. Alger a toujours considéré les événements comme « un problème intérieur syrien ». Partant de son principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays, l’Algérie a toujours plaidé en faveur d’un dialogue entre les frères syriens comme seul moyen de sortir de la crise.
Or, avec les propos de Ramtane Lamamra, Alger se range donc définitivement du côté du régime de Bachar Al-Assad.
Notre ministre des Affaires étrangères sait dans quelles conditions Alep a été « libérée » et le « terrorisme vaincu ». D’abord, un prix humain extrêmement élevé : des centaines de milliers de victimes, entre morts, blessés et déplacés. Alep a également été détruite. Enfin, le régime de Bachar Al Assad a peut-être remporté une manche dans cette guerre civile mais il a sans doute cédé une grande partie de la souveraineté de l’État syrien en faveur de la Russie mais surtout de l’Iran et des milices chiites.
Ramtane Lamamra n’ignore pas non plus que la guerre en Syrie – comme en Irak d’ailleurs -, au-delà du « terrorisme », est surtout un conflit confessionnel entre Chiites et Sunnites. L’Iran est clairement engagé aux côtés des régimes chiites de Syrie et d’Irak. Les monarchies du Golfe et la Turquie soutiennent le camp sunnite. Pourquoi l’Algérie cherche-t-elle à donner l’impression de se ranger derrière le camp chiite ? C’est en tout cas le message que vient d’envoyer Ramtane Lamamra.
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