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En Syrie, après la bérézina, l’UE entame son chemin de Damas
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
«Le ministre algérien (Lamamra, Ndlr) a dit les choses comme elles doivent être dites, c’est tout et c’est conforme à la Charte des Nations-Unies, au principe de l’inviolabilité des frontières reconnues internationalement et aussi à l’esprit et à la lettre des engagements de lutte contre le terrorisme.»
Cette dernière partie d’une discussion animée entre deux europarlementaires à Bruxelles, captée lors d’une pause-café au 3e étage de la prestigieuse Chambre de l’UE, peut paraître anodine, normale entre deux faiseurs de lois en Europe, pourtant, ce n’est pas le cas ! Raisons. La chute d’Alep, tenue avant la victoire de l’Etat syrien par les criminels de Daesh soutenus en sous-main par les Etats-Unis, la France, la Turquie et l’Arabie Saoudite, a des allures de Dien Bien Phu, ou de la déclaration du 1er Novembre 54.
En parlant ainsi, le relex algérien a secoué le cocotier européen plein de pharisianisme, d’hypocrisie et d’alliances troubles mettant la paix du monde en danger.
En l’affaire, la diplomatie française sort affaiblie, une main devant et une main derrière. Souvenons-nous de Giap, le héros de Dien Bien Phu, avec sa sentence «le colonialisme est un mauvais élève».
Il y a tout juste un an, Laurent Fabius, ex-ministre français des AE, proclamait, toute honte bue et toutes «valeurs» piétinées : «Ennosra fait du bon boulot en Syrie.» Ennosra, démembrement voulu et tactique de l’Etat islamique pour desserrer l’étau autour de lui. Les manipulations médiatiques occidentales n’ayant pu cacher la réalité syrienne : chrétiens de toutes les chapelles, musulmans de tous les rites, agnostiques, araméens, caldoniens, communistes, incroyants, infidèles, communautés yiddishs, coptes, citoyens lambda — majorité — tous soutiennent le régime contre la barbarie de l’EI, un autre scénario est écrit.
Le déplacement de la propagande vers l’humanitaire, ah, cet humanitaire cher à Lévy, Kouchner et tant d’autres, pour remettre en selle les brigades dispersées du mouvement assassin.
On «exige» de Bachar, alors qu’il est le vainqueur de la guerre, qu’il installe un cessez-le-feu alors même que la débandade règne, en maîtresse, dans les rangs de Daesh !
Ensuite, on éteint les lumières de la tour Eiffel en solidarité avec les «victimes civiles de la répression du régime Bachar». Eléments de langage que les Algériens ont subis lorsque les mêmes, avec les mêmes mots, les mêmes prétextes, la même morve définissaient les criminels du FIS, de l’AIS, des GIA de «rebelles» ou même de «résistants» (Libération les années 90).
Maintenant que Alep est libérée, que l’Etat syrien reprend ses droits, certes difficilement, dans la souffrance, sur son territoire, les médias de l’Union européenne ne braquent pas leurs caméras et leurs écrits sur les déclarations des Syriens soulagés et heureux de voir l’armée syrienne reprendre les lieux ! Cette issue n’intéresse personne, ici. Les voix européennes contre les options guerrières de l’Otan-Occident qui n’avaient pas droit au chapitre pendant les années fastes de l’Etat islamique, reprennent à Bruxelles du poil de la bête et commencent à occuper des espaces, pour le moment réduits, mais destinés à s’élargir. L’échange musclé entre deux eurodéputés sur les propos, pertinents, courageux et lucides de Lamamra en sont le prélude.
A. M.
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
«Le ministre algérien (Lamamra, Ndlr) a dit les choses comme elles doivent être dites, c’est tout et c’est conforme à la Charte des Nations-Unies, au principe de l’inviolabilité des frontières reconnues internationalement et aussi à l’esprit et à la lettre des engagements de lutte contre le terrorisme.»
Cette dernière partie d’une discussion animée entre deux europarlementaires à Bruxelles, captée lors d’une pause-café au 3e étage de la prestigieuse Chambre de l’UE, peut paraître anodine, normale entre deux faiseurs de lois en Europe, pourtant, ce n’est pas le cas ! Raisons. La chute d’Alep, tenue avant la victoire de l’Etat syrien par les criminels de Daesh soutenus en sous-main par les Etats-Unis, la France, la Turquie et l’Arabie Saoudite, a des allures de Dien Bien Phu, ou de la déclaration du 1er Novembre 54.
En parlant ainsi, le relex algérien a secoué le cocotier européen plein de pharisianisme, d’hypocrisie et d’alliances troubles mettant la paix du monde en danger.
En l’affaire, la diplomatie française sort affaiblie, une main devant et une main derrière. Souvenons-nous de Giap, le héros de Dien Bien Phu, avec sa sentence «le colonialisme est un mauvais élève».
Il y a tout juste un an, Laurent Fabius, ex-ministre français des AE, proclamait, toute honte bue et toutes «valeurs» piétinées : «Ennosra fait du bon boulot en Syrie.» Ennosra, démembrement voulu et tactique de l’Etat islamique pour desserrer l’étau autour de lui. Les manipulations médiatiques occidentales n’ayant pu cacher la réalité syrienne : chrétiens de toutes les chapelles, musulmans de tous les rites, agnostiques, araméens, caldoniens, communistes, incroyants, infidèles, communautés yiddishs, coptes, citoyens lambda — majorité — tous soutiennent le régime contre la barbarie de l’EI, un autre scénario est écrit.
Le déplacement de la propagande vers l’humanitaire, ah, cet humanitaire cher à Lévy, Kouchner et tant d’autres, pour remettre en selle les brigades dispersées du mouvement assassin.
On «exige» de Bachar, alors qu’il est le vainqueur de la guerre, qu’il installe un cessez-le-feu alors même que la débandade règne, en maîtresse, dans les rangs de Daesh !
Ensuite, on éteint les lumières de la tour Eiffel en solidarité avec les «victimes civiles de la répression du régime Bachar». Eléments de langage que les Algériens ont subis lorsque les mêmes, avec les mêmes mots, les mêmes prétextes, la même morve définissaient les criminels du FIS, de l’AIS, des GIA de «rebelles» ou même de «résistants» (Libération les années 90).
Maintenant que Alep est libérée, que l’Etat syrien reprend ses droits, certes difficilement, dans la souffrance, sur son territoire, les médias de l’Union européenne ne braquent pas leurs caméras et leurs écrits sur les déclarations des Syriens soulagés et heureux de voir l’armée syrienne reprendre les lieux ! Cette issue n’intéresse personne, ici. Les voix européennes contre les options guerrières de l’Otan-Occident qui n’avaient pas droit au chapitre pendant les années fastes de l’Etat islamique, reprennent à Bruxelles du poil de la bête et commencent à occuper des espaces, pour le moment réduits, mais destinés à s’élargir. L’échange musclé entre deux eurodéputés sur les propos, pertinents, courageux et lucides de Lamamra en sont le prélude.
A. M.
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