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«Rahmat Rabi», «El-Waâd Essadek», clinique de Belahmar L’Algérie aux portes du Moyen-Âge

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  • «Rahmat Rabi», «El-Waâd Essadek», clinique de Belahmar L’Algérie aux portes du Moyen-Âge

    L’affaire «Rahmat Rabi» a fatalement mis l’opinion face à une réalité amère : l’existence d’une machine sournoise basée sur un charlatanisme qui a su s’infiltrer et s’imposer dans des arcanes insoupçonnables au détriment du progrès et de l’avancée d’une société laissée à son dévolu par des pouvoirs publics qui ont toujours préféré regarder ailleurs.
    Il a fallu que des victimes en arrivent à un stade extrême pour que le prétentieux produit soit retiré du marché et qu’une campagne de sensibilisation soit enfin dirigée envers les citoyens pour démentir l’effet miracle du RHB. Les louanges de médias télévisés envers ce «remède» censé soulager les diabétiques d’un traitement rigoureux à l’insuline ont cédé place à des images terrifiantes de malades, parfois très âgés, hospitalisés pour avoir abandonné leur médication et s’être adonnés uniquement au RHB. A qui la faute ? Les victimes ont toutes été poussées à la crédulité par un tapage médiatique conforté par des déclarations des plus hauts responsables du ministère de la Santé abusés par un prétendu docteur qui a réussi le tour de main fantastique d’imposer son «invention» dans les pharmacies où il côtoie le produit des recherches de Pierre-et-Marie-Curie… Sans l’intervention salvatrice du ministre du Commerce, le RHB aurait inévitablement conduit à des dégâts considérables sachant l’issue fatale engendrée par une absence de régulation en insuline chez les diabétiques. Cette intervention, cependant tardive et le OK délivré pour la commercialisation du «remède», sans analyse préalable, au même titre que des élaborations pharmaceutiques reste impensable et inadmissible quelles qu’en soient les explications avancées. Bien plus, «l’inventeur» a cru bon devoir utiliser un subterfuge bien connu consistant à jouer sur la corde sensible des Algériens en donnant au RHB une appellation à connotation religieuse pour faire planer la main du divin et écarter ainsi tout doute autour du traitement proposé.
    Des expériences ayant fait des victimes d’un autre type, ont pourtant défrayé la chronique de la même manière il y a peu de temps encore mais n’ont pas servi de leçon. «El Waâd Essadek» s’est ainsi inscrit au panthéon de l’arnaque développée au su et au vu de toutes les autorités compétentes et il a fallu un long moment pour que ces dernières interviennent pour mettre fin au vol qualifié auquel s’adonnaient ses promoteurs. Eux aussi avaient joué sur l’aspect religieux en dotant leur «entreprise» d’une dénomination qui interdit tout doute aux croyants.
    «El Waâd Essadek» ou le «vœu sincère» était pourtant constitué d’individus spécialisés dans des transactions très particulières à Sour-El-Ghozlane.
    Le principe consistait à acquérir des véhicules (neufs ou d’occasion), des terrains, des appartements à prix fort, et souvent à crédit, pour les revendre ensuite à des prix cassés. Les vendeurs devaient cependant attendre 45 jours pour récupérer leur argent. L’engagement a été honoré auprès des premiers clients offrant aux arnaqueurs une publicité terrible. A tel point que le célèbre Tahkout, concessionnaire automobile, entreprend de céder à son tour à «El Waâd Essadek» près de 300 véhicules. Mais le stratagème tourne court. Les personnes impayées se font de plus en plus nombreuses. Tahkout en fait partie.
    Des dépôts de plainte sont enregistrés un peu partout à travers le pays. Le principal responsable de l’organisation écope de dix ans de prison au terme d’un long procès qui démontre en fait à quel point l’arnaque et le bricolage se sont érigés en véritable système au sein de la société. A qui la faute cette fois encore ? Des citoyens abusés car contraints de s’accrocher à n’importe quelle corde pouvant les hisser hors des terribles problèmes dans lesquels ils se débattent ? Ou celle des pouvoirs publics, des autorités compétentes en lesquelles les Algériens font foi en se disant que des affaires comme celles du RHB ou d’El-Waâd Essadek n’auraient jamais été autorisées si «El-Houkouma» ne le savait pas et ne les y autorisaient pas ? Comment les démentir lorsque s’enchaînent sans scrupule les ouvertures de commerces offrant aux Algériens une multitude de produits miraculeux, le plus souvent importés, censés soulager tous les maux dont puisse souffrir l’homme. Diabète, colon, infertilité, rhumatismes, et même des remèdes auxquels la médecine s’avère encore impuissante sont proposés à travers tout le pays aux Algériens avec pour toute notice des «hadiths» prophétiques. Ont-ils été soumis à un contrôle préalable ? De quelle manière font-ils leur entrée dans leur pays ? Des questions, uniquement. Le marché juteux a, en tous les cas, ouvert la voie à des situations étranges sans similitude à travers le monde.
    En début de semaine (samedi), les autorités algériennes ont tacitement autorisé l’ouverture d’une… «clinique» spécialisée dans la… roqya sur «demande insistante des citoyens».
    Face aux télévisions, Belahmar, personnage controversé et emprisonné 2 mois suite au décès d’une jeune fille lors d’une séance d’exorcisme, a été félicité et sa clinique qualifiée de «bénédiction pour tous les Algériens désireux de soigner du mauvais œil, de la sorcellerie et des possessions démoniaques».
    Pour accueillir le nombre impressionnant de citoyens qui le sollicitent, Belahmar affirmait face aux caméras avoir recruté un grand nombre «d’infirmières» et un personnel suffisant pour gérer tout un monde atteints d’un mal qui évolue dans des sphères parallèles, loin des grandes universités, des débats et des luttes sourdes qui se mènent au sein des sociétés pour une vie meilleure… Hier, des informations non officielles annonçaient l’intention des autorités de procéder à la fermeture de cette clinique.
    Sursaut salvateur destiné à éviter le gouffre à des citoyens abusés ? Ou mesure conservatoire destinée à calmer les esprits dans une conjoncture marquée par le scandale RHB ?
    Abla Chérif
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)

  • #2
    Je crains que nos ennemis font tout pour qu'on retourne 50 ans en arrière pour ne pas dire au moyen âge
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)

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    • #3
      Quand la zaouia devient le think tank de reference pour nos decideur alors rien ne surprend si belahmar remplace pasteur dans notre subconscient

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      • #4
        En Algérie la situation s'y prête au charlatanisme , la nature sociétale de la population dépouillée de ses défenses intellectuelles est prête à gober n'importe quel bobard ...

        Si la médiocrité et la corruption s'y épanouissent , si le pays est devenue un terrain propice à toutes les impostures , c'est que depuis l'indépendance le régime de gouvernance en place n'a rien fait pour le prémunir , au contraire il n'a rien fait d'autre de l'y préparer .

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        • #5
          Losqu'on a une banque "El Baraka", un remède "rahmet rabbi", des souks et boucheries "errahma, on est pas sorti de l'auberge

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          • #6
            haha, manque plus qu'une chaine de maisons closes "ezzakat"
            Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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            • #7
              _ je ne crois pas les kabyles

              voilà que j'ai appris dans cette algérie

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              • #8
                Je crains que nos ennemis font tout pour qu'on retourne 50 ans en arrière pour ne pas dire au moyen âge
                ACAPULCO


                C'est quoi encore cette histoire d""ennemis" ?

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                • #9
                  L'affaire de BELAHMAR et de la roquia déjà débattue dans les formes lors de la mort d'une jeune fille n'est pas comparable à celle du traitement contre le diabète.

                  Il est indéniable que le raqui est d'un apport bénéfique dans certaines pathologies mentales que la science ne cerne pas . Des psychiatres algérois se sont déclarés favorables à l'étude en milieu médical de cette discipline et à son intégration dans une thérapie alternative dès lors qu'elle peut qu' aider certains malades , les libérant d'un traitement chimique lourd mené sans compréhension précise de son action avec parfois des effets sociaux handicapants.

                  Ce qui nous ramène au "Docteur" ZAIBET .

                  Quand il n'était question que de son anti-psoraisique , je n'étais pas contre . Le chercheur emploie des molécules classiques en y mettant une touche qui n'échappe pas à l'esprit critique Dans le prospectus un "mode d'emploi" long et détaillé , décrit comme crucial , remplace les informations sur la composition exacte du médicament , les précautions à prendre et les effets indésirables.

                  Vu ses résultats et ceux obtenus par d'autres produits importés , il n' a pas de raisons de contester un produit algérien . Il appartient aux prescripteurs de faire le choix .

                  Pour le diabète , nous abordons un chapitre différent . Un traitement à vie qui met en danger la vie de malades exposés à de nombreuses complications. Le sujet connu , l'intervention du Ministre de la Santé devenait une insulte à l'intelligence des médecins algériens et une collaboration à une escroquerie historique.

                  Ne mélangeons pas les genres .Le premier relève de notre médecine traditionnelle - avant l'arrivée des Français , alors que le second est de l'escroquerie criminelle.

                  Que BOUDIAF laisse en paix le BELHAMAR et que son administration ne lui cherche pas des noises par faire oublier sa douteuse collaboration dans le crime programmé.
                  Dernière modification par KHORE, 21 décembre 2016, 01h24.

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                  • #10
                    C'est quoi encore cette histoire d""ennemis"
                    el yad el kharigia ,
                    "sauvons la liberté , la liberté sauve le reste"

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                    • #11
                      on est pas sorti de l'auberge
                      Pour en sortir, faudrait déjà y être entré!!!oeilfermé
                      "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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                      • #12
                        La sante n'est plus affaire de normes et de jugement medical mais de"bendir" et une pensée a "renk farenss" qui serai versée dans l'archive documentaire dela science

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                        • #13
                          A quoi peut on s'attendre des institutions et des dirigeants qui prennent au sérieux quelqu'un qui affirme que s'il n'a pas eu le prix nobel c'est parce qu'il a refuse d'opter pour une autre nationalite que celle de l'Algerie????
                          Si la vie n'est pas une partie de plaisir, l'alternative est pire.

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                          • #14
                            les manif des lycéens sont un marchandage ..

                            virer boudiaf mais au même temps que benghebrit

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