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    Sahara. A quoi joue Al Sissi ?
    décembre 19
    TelQuel

    Soutenant la RASD tout en ne la reconnaissant pas officiellement, agacé par la visite du roi en Éthiopie avec laquelle son pays est en perpétuel conflit, le président
    égyptien affiche une position ambiguë vis-à-vis du Maroc. Pour qui roule-t-il vraiment ? Décryptage.


    Le 22 novembre, à Malabo en Guinée équatoriale, 9 pays arabes, dont le Maroc, ont annoncé leur retrait du 4e sommet arabo-africain en raison de la participation d’une délégation de la RASD. Même si le Koweït et la Tunisie, considérés comme amis du Maroc, ont pris part à ce sommet, c’est la présence du président égyptien Abdelfattah Al Sissi qui interpelle le plus.

    Cette participation est vue par des observateurs comme une reconnaissance implicite de la RASD, d’autant qu’elle a été précédée par une salve de signaux négatifs envoyés par Le Caire à Rabat. En juillet, l’Égypte s’était abstenue de joindre sa signature à celles des 28 pays africains soutenant la demande marocaine de réintégrer l’Union africaine. En octobre,

    Le Caire a reçu de manière officielle une délégation de « députés sahraouis » participant au congrès parlementaire arabo-africain. Plus récemment, lors de la tenue de la COP22, Abdelfattah Al Sissi a brillé par son absence au sommet des chefs d’État africains. Après l’épisode de Malabo, la présidence égyptienne a tenté, toutefois, de rassurer le Maroc et ses alliés en publiant un communiqué explicatif, le lendemain du retrait du Maroc et des 8 autres pays arabes du sommet de Malabo. « L’Égypte ne reconnaît pas la république sahraouie, mais cette dernière est un membre de l’Union africaine. La participation du président Al Sissi intervient pour refléter l’intérêt que porte l’Égypte au renforcement de la coopération arabo-africaine », peut–on lire dans la déclaration officielle émanant du cabinet du Raïs.

    Maroc et Algérie, l’équilibre compliqué

    Nael Shama, auteur du livre-référence La politique étrangère égyptienne de Moubarak à Morsi, pense qu’il serait naïf de nier l’existence d’une crise maroco-égyptienne. « Aujourd’hui, les intérêts de l’Égypte convergent plus avec ceux de l’Algérie qu’avec ceux du Maroc », explique-t-il à TelQuel. La raison du rapprochement, selon lui, n’est autre que le besoin égyptien en pétrole et en gaz naturel, et l’Algérie est le seul fournisseur disponible de la région. Les relations entre l’Égypte et le géant saoudien Aramco se sont sérieusement détériorées. Ce dernier a suspendu en octobre ses livraisons de pétrole au Caire, suite au vote égyptien au Conseil de sécurité de l’ONU en faveur d’une résolution de la Russie concernant l’arrêt des bombardement à Alep en Syrie, à laquelle l’Arabie Saoudite était farouchement opposée.

    Hassan Nafaa, professeur de sciences politiques à l’université du Caire, croit, lui aussi, que le « facteur algérien » influence les relations entre les deux pays. « Même quand le rapprochement entre Le Caire et Alger est motivé par des raisons internes qui ne concernent pas le Maroc, cela inquiète ce dernier et instaure des doutes quant à un possible changement de la position de l’Égypte vis-à-vis du conflit au Sahara », analyse Nafaa. Le professeur incombe les raisons de cette inquiétude à plusieurs évènements survenus depuis l’accession d’Al Sissi au pouvoir : la visite du Raïs en Algérie quelques jours après son élection en 2014, sa rencontre soupçonnée avec Mohamed Abdelaziz, le défunt chef du Polisario, lors du premier congrès africain auquel l’Égypte prend part depuis la fin du gel de son adhésion, la visite d’une délégation de journalistes égyptiens à Tindouf, la réception des « députés sahraouis » par l’Égypte… L’inquiétude est aussi ressentie du côté égyptien, surtout depuis la visite de Mohammed VI en Éthiopie.

    Éthiopie, la visite qui fâche

    Certains analystes égyptiens prennent très au sérieux la récente visite du roi en Éthiopie. C’est le cas de Hassan Nafaa, qui estime que la participation d’Al Sissi au sommet de Malabo est une réaction à la visite royale, considérée comme contraire aux intérêts égyptiens. Le Maroc a en effet signé plusieurs accords d’investissement dans le domaine agricole — dont 3,7 milliards de dollars pour la construction, par l’OCP, d’une plateforme de production d’engrais — qui entreront en vigueur après la fin des travaux de construction, sur le Nil, du gigantesque barrage Renaissance, objet de discorde entre l’Égypte et l’Éthiopie depuis 2010.

    L’exploitation des eaux du fleuve fait depuis très longtemps l’objet de crispation entre les pays situés en aval et Addis-Abeba. Les eaux des plateaux éthiopiens représentent 86% de l’eau consommée en Égypte, et 95% en période de crue. Le futur barrage a donc engendré de vives tensions avec le gouvernement du Caire, lequel accuse l’Éthiopie de ne pas respecter ses droits internationalement garantis, qui datent de l’époque coloniale et sont fortement contestés aujourd’hui. Désormais puissante dans la région, l’Éthiopie est capable de tenir tête à l’Égypte et tient à la construction de ce projet hydraulique, d’une capacité de 6000 mégawatts, destiné à lui assurer l’autosuffisance énergétique. L’Égypte, de son côté, s’inquiète surtout pour d’éventuelles pénuries en eau, denrée très stratégique pour un pays à vocation agricole.

    Diplomatie : la transition égyptienne

    Selon plusieurs observateurs, il faut placer la position du Caire dans un contexte plus général. « À l’heure actuelle, l’Égypte manque d’équilibre dans ses relations avec les pays arabes et certains pays africains. Sous Moubarak, le pays se distanciait des tensions algéro-marocaines, mais Al Sissi n’a pas pu garder cette neutralité », nous apprend Kamal Qsiyer, analyste politique marocain et ex-responsable du Maghreb arabe au centre de recherche Al Jazeera.

    Selon Qsiyer, il ne s’agit pas d’un choix stratégique bien pensé, mais plutôt d’une maladresse dans l’utilisation des cartes politiques par le régime Al Sissi. Ce point de vue est partagé par Amr Elshobaki, expert égyptien au centre Al Ahram pour les recherches politiques et stratégiques, qui pense que la diplomatie égyptienne traverse une phase de transition. Ceci expliquerait les décisions, à la fois contradictoires et incompréhensibles, prises par Le Caire, comme le vote en faveur de deux résolutions diamétralement opposées au Conseil de sécurité de l’ONU concernant la crise syrienne. « Je ne crois pas que Le Caire ait l’intention de reconnaître la RASD. Ce qui se passe serait plutôt dû à la nature des différends auxquels on est habitué dans le monde arabe, qui tiennent plus des petits calculs que des grands changements stratégiques », note Elshobaki.

    Quoi qu’il en soit, les deux pays n’ont d’autre choix que le respect et la compréhension des engagements et des contraintes de chacun. « Le Maroc doit se débarrasser de sa nervosité excessive qui voit un ennemi en chaque pays qui accueille une délégation de la RASD. Et l’Égypte doit rester neutre face aux bisbilles entre le Maroc et l’Algérie », conclut Hassan Nafaa, qui reste optimiste quant à l’avenir des relations entre les deux pays.

    Par Imad Stitou

  • #2
    " « Même quand le rapprochement entre Le Caire et Alger est motivé par des raisons internes qui ne concernent pas le Maroc, cela inquiète ce dernier et instaure des doutes quant à un possible changement de la position de l’Égypte vis-à-vis du conflit au Sahara »"

    Donc en plus de l'état d'urgence imposé aux Marocains(interdiction de prononcé le nom juste du Sahara Occidental) ni de faire part que cette région est occupée par le royaume, il s'avère que le Maroc est atteint de paranoïa.

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    • #3
      Donc en plus de l'état d'urgence imposé aux Marocains(interdiction de prononcé le nom juste du Sahara Occidental) ni de faire part que cette région est occupée par le royaume, il s'avère que le Maroc est atteint de paranoïa.
      Le voleur, l'usurpateur, il est toujours sur le qui vive, soupçonneux et tremblant à la moindre brise!
      L'énième réunion de la commission de coopération algéro-mauritanienne qui se tient le plus normalement et sans aucun caractère d'urgence ni exceptionnel en ce moment rend exagérément fiévreux l'empire séculaire en carton !

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      • #4
        Sous Moubarak, le pays se distanciait des tensions algéro-marocaines, mais Al Sissi n’a pas pu garder cette neutralité », nous apprend Kamal Qsiyer, analyste politique marocain et ex-responsable du Maghreb arabe au centre de recherche Al Jazeera.
        La faute à .... Antar Yahia !!

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        • #5
          La faute à .... Antar Yahia !!
          Mesquine Antar. Il la fait à l'insu de de son plein gré, "chytan howa kalou skanha" en pleine lucarne !

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          • #6
            @pioto: " Le voleur, l'usurpateur, il est toujours sur le qui vive, soupçonneux et tremblant à la moindre brise!"

            Le roi M6 est l'Al Capone marocain!

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            • #7
              Le Maroc, on peut comprendre qu'il réagisse mal et est a l'affut des réactions des uns et des autres , mais l'Algérie ,pourquoi elle s'offusquerait des positions des uns ou des autres , elle est censée etre neutre dans ce conflit , non?
              plus tu pédales moins fort , moins tu vas plus vite !

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              • #8
                Bonsoir

                elle est censée etre neutre dans ce conflit , non?
                Que signifie pour toi la neutralité d'un état Mounia ?

                Ne pas prendre de position, ne pas faire de déclaration, ne pas émettre de réservation .....?

                Juste question de placer le curseur au bon endroit .


                .
                .


                Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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                • #9
                  @mounia: " Le Maroc, on peut comprendre qu'il réagisse mal et est a l'affut des réactions des uns et des autres , mais l'Algérie ,pourquoi elle s'offusquerait des positions des uns ou des autres , elle est censée etre neutre dans ce conflit , non?"

                  Faites la distinction entre le gouvernement algérien et son peuple qui lui est un fervent défenseur des Palestiniens et des Sahraouis.

                  Il savoir savoir que le peuple algérien transfère son combat indépendantiste sur ceux palestinien, sahraoui ou sud-africain (du temps de l'apartheid).


                  - A l'aéroport d'Alger, M. A l'aéroport d'Alger, M. Youssoufi, personnalité marquante du royaume chérifien, n'a pas été fouillé au corps. Heureusement ! Mais ce que lui ont fait subir des voyous du même acabit que les sbires d'Orly est inacceptable ! personnalité marquante du royaume chérifien, n'a pas été fouillé au corps. Heureusement ! Mais ce que lui ont fait subir des voyous du même acabit que les sbires d'Orly est inacceptable !
                  (...)

                  Nous sommes plus attachés que jamais au droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination et nous ne manquons aucune occasion pour rappeler la nécessaire application des résolutions de l'ONU consacrant ce droit, mais ces positions de principe sont une attitude essentiellement politique, nourrie aux vertus de la solidarité et aux valeurs morales de notre grande révolution. Elles ne sauraient être ternies par ces comportements de petits délinquants en manque de sensations fortes.

                  Et quand on ajoute ces attitudes à d'autres qui souillent le champ politique et médiatique, il y a vraiment de quoi craindre le pire. Car, plus que jamais, se pose la question centrale : «Ya-t-il un pilote dans l'avion ?»


                  Source: Soir d'Algérie, in toutes nos excuses Monsieur Youssoufi.

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                  • #10
                    elle est censée etre neutre dans ce conflit , non?
                    Qui t'a raconté cette baliverne ? Tu confonds comme la plupart des mrarkas "neutre (ou pas) et partie-prenante (ou pas)".

                    L'Algérie n'est pas partie prenante au conflit mais ne saurait être neutre devant une invasion de territoire que condamne le droit international.
                    Dernière modification par jawzia, 20 décembre 2016, 20h28.

                    Commentaire


                    • #11
                      Juste question de placer le curseur au bon endroit .


                      tu pourrais nous expliquer la neutralité de l'algérie dans ce dossier du sahara ? on a du mal à la comprendre
                      pour l'egypte on peut comprendre son attitude ambivalente, le pays est en proie a de graves problèmes socio économiques et son dirigeant actuel est un novice en politique mais l'algérie ?

                      Commentaire


                      • #12
                        tu pourrais nous expliquer la neutralité de l'algérie dans ce dossier du sahara ? on a du mal à la comprendre
                        Normal. Tu confonds comme la plupart des mrarkas "neutre (ou pas) et partie-prenante (ou pas)".

                        L'Algérie n'est pas partie prenante au conflit mais ne saurait être neutre devant une invasion de territoire (voisin) que condamne le droit international.

                        Commentaire


                        • #13
                          les neutres

                          ca va les gars?? on vous dérange pas si jamais on parle de la moitié de notre pays???


                          Commentaire


                          • #14
                            @maroko59: " tu pourrais nous expliquer la neutralité de l'algérie dans ce dossier du sahara ?"

                            Il faut savoir que l'Algérie préconise être neutre en cas de référendum laissant le peuple sahraoui le choix aux trois options infra:

                            1. indépendance totale;
                            2. autonomie régionale;
                            3. rattachement au Maroc.

                            Or, il s'avère que le Maroc- sachant pertinemment qu'il perdrait un vote référendaire et ceci même avec le vote ses colons marocains au Sahara Occidental- ne propose dès 2007 que l'annexion pure simple du Sahara Occidental par sa variante d'autonomie régionale.

                            Que diriez-vous si Israël imposerait aux Palestiniens une telle hérésie ( autonomie régionale) puisque les deux conflit sont identiques?

                            Commentaire


                            • #15
                              tu pourrais nous expliquer la neutralité de l'algérie dans ce dossier du sahara ? on a du mal à la comprendre
                              je ne peux te l'expliquer cher ami, du moment qu'elle ne l'est pas.

                              Donc je pense que maintenant que le curseur est à sa place : on peut passer à autre chose.

                              Ps

                              Comment pouvez-vous penser une seconde que l'Algérie, le phare des révolutionnaires soit neutre, alors qu'un de ses pays voisins est colonisé ???



                              .
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