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Maroc-UE: 5 clés pour analyser l'arrêt de la Cour de Justice européenne

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  • Maroc-UE: 5 clés pour analyser l'arrêt de la Cour de Justice européenne

    Que faut-il penser de l’arrêt rendu ce mercredi 21 décembre par la Cour de justice européenne? Cet arrêt a annulé un précédent jugement rendu le 10 décembre 2015 et qui lui-même annulait l’accord agricole Maroc-UE.

    Toute la journée de ce mercredi 21 décembre, nous avons assisté à une succession de communiqués, tandis que la partie algéro-polisarienne criait victoire.

    En fait, factuellement, le précédent jugement a été annulé, par un arrêt définitif qui rétablit l’accord maroco-européen dans son plein droit.

    La diplomatie marocaine a anticipé la bataille médiatique. Elle a veillé à ce que tôt ce mercredi matin, sitôt le jugement prononcé, une déclaration conjointe Maroc-UE soit publiée. Une déclaration conjointe signifie une position commune qui évite les interprétations.

    Pour bien évaluer l’arrêt de ce 21 décembre, voici 5 clés de lecture:

    1. Le comparer à 2015 :
    Dans le jugement du 10 décembre 2015, le polisario a été considéré comme le représentant légitime de la population du Sahara, lui conférant statut pour contester tout accord avec le Maroc. Le tribunal avait estimé que l’accord devait être annulé parce qu’il englobe le Sahara sans avoir consulté le polisario.
    C’est sur cette base que l’arrêt d’annulation avait été rendu en 2015.

    Ce 21 décembre 2016, la cour a jugé la demande irrecevable car le polisario n’est pas concerné par l’accord maroco-européen. Il n’a donc pas qualité pour agir.

    2. La cour, fut-elle européenne, n’a pas vocation à se substituer aux Nations Unies. Le statut du Sahara fait partie objet d’un processus onusien. Ce n’est pas un jugement qui peut changer cette réalité.

    Un jugement ne change pas les fondamentaux du dossier.

    3. Rien dans le texte n’empêche ni ne conteste la validité juridique ou la légitimité politique d’un accord agricole englobant le Sahara.

    La cour dit que la région du Sahara doit être explicitement mentionnée pour être couverte par l’accord. Et n’a pas dit que du fait du statut du territoire, un tel accord ne peut pas être signé.

    4. Le Maroc n’est pas partie à la procédure. C’est le Conseil de l’UE, soutenu par plusieurs pays comme la France, l’Espagne, la Belgique ou le Portugal, qui a interjeté appel.

    Selon une source autorisée marocaine, le Maroc a une distance pour apprécier selon ses principes et ses intérêts, ce qu’a dit la cour européenne. La même source ajoute: le Maroc constate et, le moment venu, réagira ou pas ; le Maroc n’a pas un juge en face de lui mais des institutions.

    5. L’avenir.

    Le jugement dit que la région du Sahara doit être explicitement mentionnée pour être couverte par l’accord agricole. C’est ce point qui explique l’insistance des différents communiqués à souligner que l’accord est en vigueur et que les implications futures du jugement seront étudiées.

    C’est pour cela que le Maroc a œuvré à obtenir tôt dans la journée, une déclaration conjointe maroco-européenne. La déclaration du Quai d’Orsay sort du lot et mérite d’être rappelée : non seulement la France a soutenu le recours du Conseil de l’UE et exprimé sa volonté de développer le partenariat avec le Maroc, y compris dans le domaine agricole, mais en plus, elle soutient le processus onusien et le plan d’autonomie marocain. On ne saurait être plus explicite.

    Pour le Maroc, selon notre source, l’inclusion ou non du Sahara dans les anciens ou futurs accords, d’une manière explicite, “ne peut émaner que d’un attribut de souveraineté“. Le Maroc n’est pas tenu par l’arrêt rendu, il n’était pas partie dans l’affaire.Médias 24
    Quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaîtra la paix (Jimi Hendrix)

  • #2
    @peace and love: " 5. L’avenir.
    Le jugement dit que la région du Sahara doit être explicitement mentionnée pour être couverte par l’accord agricole. C’est ce point qui explique l’insistance des différents communiqués à souligner que l’accord est en vigueur et que les implications futures du jugement seront étudiées."

    Merci à vous pour ce post. En effet, en tant que juriste, je ne cesse d'insinuer, sur ce forum, qu'au cas où l'Union européenne accepte l'importation de produits du Sahara Occidental, cette région doit être incluse expressément dans l'Accord.

    Obstacle: l'Union européenne ne reconnaît la "marocanité" du Sahara Occidental au même titre du reste que l'occupation d'Israël de la Palestine.

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    • #3
      Code HTML:
      En effet, en tant que juriste
      @ rago

      CA SE VOIT ET "CLAIREMENT" !!!!!

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      • #4
        55. A la vingt et unième Assemblée générale, le Maroc réitère sa position défendue au Comité spécial. Son délégué affirma à la quatrième Commission que :
        Le seul moyen de faire échec à ce plan est d'assurer I'indépendance immédiate de tous les territoires africains encore sous domination coloniale, conformément à la Déclaration sur l'octroi de I'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.

        Et il réaffirme cette position en exprimant son espoir que :
        Il est cependant persuadé que l'Espagne est trop généreuse pour ne pas se retirer d'un territoire qui ne lui appartient pas et pour ne pas octroyer l'indépendance à son peuple. Le Maroc sera le premier à applaudir toute initiative espagnole dans ce sens.
        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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        • #5
          Rien dans le texte n’empêche ni ne conteste la validité juridique ou la légitimité politique d’un accord agricole englobant le Sahara.
          Quelle énormité!
          S'il y a eu annulation de l'arrêté du tribunal aujourd'hui, justement il met en avance le fait que ledit accord agricole ne comprend pas le SAHARA OCCIDENTAL ni dans le texte ,ni dans intertexte, ni dans le paratexte !!!
          Dernière modification par pioto, 21 décembre 2016, 20h49.

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          • #6
            Une autre solution pour importer des produits marocains spoliés par le Maroc aux sahraouis serait à ce que ceux-ci soient étiquetés par leur provenance comme ceux qu'Israël spolie aux Palestiniens.

            - La « notice interprétative » sur l’indication d’origine des produits des territoires occupés par Israël depuis 1967 publiée le 11 novembre 2015 par une Commission européenne qui se défend d’avoir pris une mesure politique face à la bronca israélienne, martèle à longueur de pages une précision qualifiée de « technique » mais néanmoins dérangeante pour Israël : les colonies sont illégales et non reconnues par le droit international.

            Sur le plan économique, l’impact est mineur : les produits fabriqués dans les colonies en Palestine occupée ne représentent qu’entre 1 et 3 % des importations israéliennes en Europe selon les sources. Seuls les produits agricoles, le vin et les produits cosmétiques sont concernés.

            Le gouvernement de Benyamin Nétanyahou se déclare pourtant choqué, crie à l’antisémitisme, menace.

            Source: Orient XXI

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