M. Lamamra, ministre des Affaires étrangères, a rappelé récemment les positions constantes de notre pays relatives aux violences terroristes qui continuent d'endeuiller les peuples et détruire les pays. La déclaration concernait la République syrienne dont le territoire a été agressé par des hordes de mercenaires agissant pour des intérêts impérialo-sionistes. En saluant la victoire de l'armée régulière syrienne à Alep, notre ministre des AE ne faisait que refléter un sentiment partagé par tous les patriotes algériens et les hommes lucides de tous les continents. Ceci étant clair comme l'eau de roche, il y a lieu de s'interroger sur le sens à donner à ces commentaires et interprétations qui veulent s'étonner de cette prise de position, voire la disqualifier en rendant M. Lamamra «aventureux» !
La position de l'Algérie concernant le terrorisme, la liberté des peuples, leur droit — et devoir — de résister aux agressions extérieures, ses choix clairs pour la paix et la coopération, loin de toute tutelle, ne sont pourtant pas nouveaux ! L'Algérie change sur le plan économique mais ses choix diplomatiques ne bougent pas. Que ce soit par rapport à la Palestine, au Sahara occidental ou aux effets dévastateurs d'un «Printemps arabe» concocté dans les laboratoires du sionisme international, nos positions demeurent immuables car profondément ancrées dans des principes fermes et inusables.
En rappelant ces choix, M. Lamamra agit conformément à la Constitution qui précise dans son préambule que «l'Algérie,(...) s'honore du rayonnement de sa Révolution du 1er Novembre et du respect que le pays a su acquérir et conserver en raison de son engagement pour toutes les causes justes dans le monde». Il confirme aussi que «la diplomatie de l’Algérie œuvre à consolider sa présence et son influence dans le concert des Nations, à travers des partenariats fondés sur l’équilibre des intérêts, en parfaite cohérence avec les choix politiques, économiques, sociaux et culturels nationaux».
M. Lamamra n'a pas été imprudent, loin de là ! Il sait qu'il parle au nom de l'Algérie, au nom de sa glorieuse révolution qui a toujours considéré le combat pour la liberté comme un tout dont la diplomatie est un prolongement de la bataille intérieure. Et cette diplomatie, qui a porté la voix de l'Algérie combattante aux quatre coins du monde, ne peut pas aller contre les causes justes. Par quel miracle, par quels subterfuges donc, pourrait-elle se ranger, aujourd'hui, du côté des agresseurs, des forces obscurantistes et destructrices, des royaumes pourris et des puissances impérialistes ? Certes, nous ne sommes plus à l'époque de la «révolution permanente» et nos problèmes intérieurs sont tels que ce serait une fuite en avant de les occulter pour se lancer dans de la propagande guévariste, mais le réalisme et le pragmatisme n'empêchent pas la lucidité et le maintien du minimum syndical des positions traditionnelles de notre diplomatie.
Ne pas le faire, ne pas claironner que le terrorisme et ses sponsors ont perdu à Alep ; ne pas saluer la victoire de la République syrienne et rejoindre le rang des pleureuses qui se bousculent aux portillons de l'indignité, n'est pas à la mesure de cette diplomatie qui a continué, au lendemain de l'indépendance, à maintenir sa ligne révolutionnaire et anti-impérialiste. Il serait superflu de citer tout ce qu'a fait l'actuel locataire d'El-Mouradia pour les causes justes dans le monde ; ce qu'il a fait pour la Chine, pour la Palestine et son leader charismatique ; ce qu'il a fait contre l'apartheid et toutes les campagnes victorieuses contre la négation de la liberté des peuples. Ne partageant pas ses choix en tant que président de la République — et cet espace regorge de commentaires défavorables quant à ces orientations politico-économiques —, nous serions cependant malhonnêtes de ne pas reconnaître son implication personnelle active dans la lutte révolutionnaire des peuples durant les années soixante et soixante-dix.
Alors, si M. Lamamra ne dit pas les choses comme cela ou s'il a une position contraire à ces principes, il ne ferait que renier ces principes immuables ! Mais M. Lamamra, en rappelant fidèlement ces choix, ne rend pas simplement hommage aux hommes qui, avant lui et depuis le lointain et inoubliable M'hammed Yazid, ont honoré la diplomatie algérienne ; il nous dit en filigrane : «N'oubliez pas les martyrs de la décennie noire ! N'oubliez pas les victimes du terrorisme aveugle qui a utilisé les mêmes méthodes barbares que ceux des criminels d'Alep et d'ailleurs !» Sa salve contre le terrorisme n'est pas une vue de l'esprit : elle est celle d'un homme qui parle au nom d'un peuple qui a payé le prix fort, seul ! Un peuple qui a courageusement résisté à la bête immonde !
Par ailleurs, pourquoi et au nom de quels intérêts devrions-nous rompre avec nos positions traditionnelles pour épouser celles de l'Arabie Saoudite, du Qatar, de la Turquie, du clan Clinton ou de la «Hollandie» sous perfusion sioniste ? Récemment, au cours du Sommet arabo-africain de Maputo, les pétromonarchies du Golfe n'ont eu aucun respect pour la position algérienne sur le Sahara occidental et sont allées jusqu'à boycotter le Sommet ! Qu'attendre de ces cours d'un autre âge dont le seul effort visible est la destruction des républiques arabes non agréées par Israël ? Sans leur chercher la petite bête et en maintenant des rapports cordiaux avec elles ainsi qu'une coopération mutuellement avantageuse, nous devons continuer à dire notre mot haut et fort ! L'Algérie, et quelle que soit sa situation et ses problèmes, n'est pas un pays que l'on convoque du bout des doigts, ce n'est pas un pays que l'on achète avec quelques milliards de dollars et son armée n'est pas un corps de supplétifs que l'on enrôle dans de hasardeuses coalitions !
Il n'y a donc rien d'étonnant aux propos de M. Lamamra qui sont de la même nature que toutes les autres déclarations des responsables algériens à propos de la guerre livrée par le terrorisme et ses sponsors à la Syrie. A ceux qui feignent de ne pas voir cette réalité en face ou qui cherchent à semer le doute sur la position officielle, voire sa prétendue «dualité», rappelons ce voyage de M. Messahel, l'autre chef de la diplomatie algérienne, au cœur du territoire syrien et à un moment où les forces terroristes avaient le vent en poupe (avril 2016). Cette solidarité qui s'exprimait d'une manière éclatante était un geste de soutien au peuple syrien et une manière courageuse de répondre à la «lâcheté» arabe qui isolait Damas quand elle ne le combattait pas explicitement. Cette visite faisait suite au message de félicitations envoyé par le président de la République à Bachar Al Assad à l'occasion du 70e anniversaire de l'indépendance de la Syrie...
Comme on le voit, il n'y a aucune surprise, ni renoncement, ni imprudence à rappeler des évidences. M. Lamamra a peut-être fait mal à ceux qui attendaient un alignement sur certaines positions jugées «favorables» aux intérêts de certains clans. L'intervention du ministre des AE a probablement dérangé certaines «prévisions». Elle a surtout rendu leur fierté à des millions d'Algériens.
M. F.
La position de l'Algérie concernant le terrorisme, la liberté des peuples, leur droit — et devoir — de résister aux agressions extérieures, ses choix clairs pour la paix et la coopération, loin de toute tutelle, ne sont pourtant pas nouveaux ! L'Algérie change sur le plan économique mais ses choix diplomatiques ne bougent pas. Que ce soit par rapport à la Palestine, au Sahara occidental ou aux effets dévastateurs d'un «Printemps arabe» concocté dans les laboratoires du sionisme international, nos positions demeurent immuables car profondément ancrées dans des principes fermes et inusables.
En rappelant ces choix, M. Lamamra agit conformément à la Constitution qui précise dans son préambule que «l'Algérie,(...) s'honore du rayonnement de sa Révolution du 1er Novembre et du respect que le pays a su acquérir et conserver en raison de son engagement pour toutes les causes justes dans le monde». Il confirme aussi que «la diplomatie de l’Algérie œuvre à consolider sa présence et son influence dans le concert des Nations, à travers des partenariats fondés sur l’équilibre des intérêts, en parfaite cohérence avec les choix politiques, économiques, sociaux et culturels nationaux».
M. Lamamra n'a pas été imprudent, loin de là ! Il sait qu'il parle au nom de l'Algérie, au nom de sa glorieuse révolution qui a toujours considéré le combat pour la liberté comme un tout dont la diplomatie est un prolongement de la bataille intérieure. Et cette diplomatie, qui a porté la voix de l'Algérie combattante aux quatre coins du monde, ne peut pas aller contre les causes justes. Par quel miracle, par quels subterfuges donc, pourrait-elle se ranger, aujourd'hui, du côté des agresseurs, des forces obscurantistes et destructrices, des royaumes pourris et des puissances impérialistes ? Certes, nous ne sommes plus à l'époque de la «révolution permanente» et nos problèmes intérieurs sont tels que ce serait une fuite en avant de les occulter pour se lancer dans de la propagande guévariste, mais le réalisme et le pragmatisme n'empêchent pas la lucidité et le maintien du minimum syndical des positions traditionnelles de notre diplomatie.
Ne pas le faire, ne pas claironner que le terrorisme et ses sponsors ont perdu à Alep ; ne pas saluer la victoire de la République syrienne et rejoindre le rang des pleureuses qui se bousculent aux portillons de l'indignité, n'est pas à la mesure de cette diplomatie qui a continué, au lendemain de l'indépendance, à maintenir sa ligne révolutionnaire et anti-impérialiste. Il serait superflu de citer tout ce qu'a fait l'actuel locataire d'El-Mouradia pour les causes justes dans le monde ; ce qu'il a fait pour la Chine, pour la Palestine et son leader charismatique ; ce qu'il a fait contre l'apartheid et toutes les campagnes victorieuses contre la négation de la liberté des peuples. Ne partageant pas ses choix en tant que président de la République — et cet espace regorge de commentaires défavorables quant à ces orientations politico-économiques —, nous serions cependant malhonnêtes de ne pas reconnaître son implication personnelle active dans la lutte révolutionnaire des peuples durant les années soixante et soixante-dix.
Alors, si M. Lamamra ne dit pas les choses comme cela ou s'il a une position contraire à ces principes, il ne ferait que renier ces principes immuables ! Mais M. Lamamra, en rappelant fidèlement ces choix, ne rend pas simplement hommage aux hommes qui, avant lui et depuis le lointain et inoubliable M'hammed Yazid, ont honoré la diplomatie algérienne ; il nous dit en filigrane : «N'oubliez pas les martyrs de la décennie noire ! N'oubliez pas les victimes du terrorisme aveugle qui a utilisé les mêmes méthodes barbares que ceux des criminels d'Alep et d'ailleurs !» Sa salve contre le terrorisme n'est pas une vue de l'esprit : elle est celle d'un homme qui parle au nom d'un peuple qui a payé le prix fort, seul ! Un peuple qui a courageusement résisté à la bête immonde !
Par ailleurs, pourquoi et au nom de quels intérêts devrions-nous rompre avec nos positions traditionnelles pour épouser celles de l'Arabie Saoudite, du Qatar, de la Turquie, du clan Clinton ou de la «Hollandie» sous perfusion sioniste ? Récemment, au cours du Sommet arabo-africain de Maputo, les pétromonarchies du Golfe n'ont eu aucun respect pour la position algérienne sur le Sahara occidental et sont allées jusqu'à boycotter le Sommet ! Qu'attendre de ces cours d'un autre âge dont le seul effort visible est la destruction des républiques arabes non agréées par Israël ? Sans leur chercher la petite bête et en maintenant des rapports cordiaux avec elles ainsi qu'une coopération mutuellement avantageuse, nous devons continuer à dire notre mot haut et fort ! L'Algérie, et quelle que soit sa situation et ses problèmes, n'est pas un pays que l'on convoque du bout des doigts, ce n'est pas un pays que l'on achète avec quelques milliards de dollars et son armée n'est pas un corps de supplétifs que l'on enrôle dans de hasardeuses coalitions !
Il n'y a donc rien d'étonnant aux propos de M. Lamamra qui sont de la même nature que toutes les autres déclarations des responsables algériens à propos de la guerre livrée par le terrorisme et ses sponsors à la Syrie. A ceux qui feignent de ne pas voir cette réalité en face ou qui cherchent à semer le doute sur la position officielle, voire sa prétendue «dualité», rappelons ce voyage de M. Messahel, l'autre chef de la diplomatie algérienne, au cœur du territoire syrien et à un moment où les forces terroristes avaient le vent en poupe (avril 2016). Cette solidarité qui s'exprimait d'une manière éclatante était un geste de soutien au peuple syrien et une manière courageuse de répondre à la «lâcheté» arabe qui isolait Damas quand elle ne le combattait pas explicitement. Cette visite faisait suite au message de félicitations envoyé par le président de la République à Bachar Al Assad à l'occasion du 70e anniversaire de l'indépendance de la Syrie...
Comme on le voit, il n'y a aucune surprise, ni renoncement, ni imprudence à rappeler des évidences. M. Lamamra a peut-être fait mal à ceux qui attendaient un alignement sur certaines positions jugées «favorables» aux intérêts de certains clans. L'intervention du ministre des AE a probablement dérangé certaines «prévisions». Elle a surtout rendu leur fierté à des millions d'Algériens.
M. F.
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