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Un membre de l’Académie française dénonce les crimes de l’Otan et cite Assia Djebar

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  • Un membre de l’Académie française dénonce les crimes de l’Otan et cite Assia Djebar

    Andreï Makine, grand intellectuel français d’origine russe, a saisi l’occasion de son discours de réception à l’Académie française pour prononcer un véritable réquisitoire contre les crimes de l’Otan et la faillite de gouvernants de puissances occidentales de plus en plus incultes et arrogants.

    Plus audacieux encore, l’orateur talentueux emprunte la plume d’Assia Djebar pour relativiser la montée du radicalisme islamiste dans les sociétés musulmanes : «Les mots les plus courants de la langue arabe, les mots innocents – le dictionnaire n’est jamais coupable, seul l’usage peut le devenir –, oui, l’exclamation qu’on entend dans la bouche des personnages romanesques d’Assia Djebar, ce presque machinal Allah Akbar, prononcé par les fidèles avec espoir et ferveur, se trouve détourné, à présent, par une minorité agressive – j’insiste, une minorité ! – et sonne à nos oreilles avec un retentissement désormais profondément douloureux, évoquant des villes frappées par la terreur qui n’a épargné ni les petits écoliers toulousains ni le vieux prêtre de Saint-Etienne-du-Rouvray.»


    Un constat objectif que l’académicien situe dans le contexte terrifiant des relations internationales caractérisées par des agressions occidentales particulièrement meurtrières. Prêtant sa voix à la défunte écrivaine qu’il remplace à l’Académie française, Andreï Makine s’autorise un clin d’œil révolutionnaire et anticolonialiste typiquement algérien. «Il serait injuste de priver du droit de réponse celle qui ne peut plus nous rejoindre et nous parler. A la longue liste des villes et des victimes, la romancière algérienne aurait sans doute eu le courage d’opposer sa liste à elle en évoquant le demi-million d’enfants irakiens massacrés, la monstrueuse destruction de la Libye, la catastrophe syrienne, le pilonnage barbare du Yémen. Qui aurait, aujourd’hui, l’impudence de contester le martyre de tant de peuples, musulmans ou non, sacrifiés sur l’autel du nouvel ordre mondial globalitaire ?»
    Voilà donc une riposte intellectuelle courageuse qui tranche avec la dominante des «stratèges criminels de l’Otan» et des «ignorants au pouvoir», comme le dénoncent Andreï Makine et de nombreuses consciences occidentales révoltées par le cynisme des aventures néocolonialistes. Gageons que cette communion symbolique russo-algérienne à l’Académie française provoquera une onde de choc salutaire dans les cercles de décision politique visés par le message des justes.


    SOURCE: ******************
    Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,
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