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Comment les etats-unis s’enrichissent sur le dos des banques européennes

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  • Comment les etats-unis s’enrichissent sur le dos des banques européennes

    Deutsche Bank, Crédit suisse, bientôt Barclays… les amendes liées aux subprime pleuvent sur les banques du vieux continent.

    Le racket américain des banques européennes tourne à plein régime. Après l’amende record (9 milliards de dollars, soit 7 milliards d’euros au moment du verdict) déjà consentie en 2014 par BNP Paribas pour avoir violé un embargo imposé par l’oncle Sam, ce dernier vient de punir Deutsche Bank et Crédit suisse. Deux établissements épinglés, ici, sur les "subprime", ces prêts immobiliers toxiques (proposés à des emprunteurs insolvables) qui avait déstabilisé le système financier mondial en 2008-2009. En 2012, Barack Obama avait réclamé des comptes au secteur bancaire pour avoir distribué des produits financiers adossés aux crédits "subprime" sans prévenir les investisseurs qu'ils étaient liés à ces créances douteuses.

    Le n°1 allemand de la finance a conclu un accord de principe avec le département américain de la Justice pour régler en échange de 7,2 milliards de dollars (près de 7 milliards d’euros) le contentieux sur la vente de titres financiers à risque adossés à des "subprime" entre 2005 et 2007. Dans le détail, la banque a accepté de s'acquitter d'une amende civile de 3 milliards d'euros et de financer à hauteur de 4 milliards d'euros environ des mesures de dédommagement de ses clients (modifications de prêts et aides aux propriétaires et aux emprunteurs sur 5 ans). Crédit suisse paiera quant à elle 5,3 milliards de dollars (5,1 milliards d'euros), soit une amende civile de 2,5 milliards de dollars et 2,8 milliards de dollars de mesures de dédommagement des clients sur 5 ans. Au total, les Etats-Unis s’enrichissent ainsi de 12,5 milliards de dollars (soit 12 milliards d’euros) au détriment des banques européennes.

    Et ce n’est pas fini ! La banque britannique Barclays est elle aussi poursuivie, vient d’annoncer le département américain de la Justice. Les employés de Barclays "auraient menti de manière répétée, de 2005 à 2007, sur les caractéristiques des titres qu'ils ont vendus aux investisseurs dans le monde et qui ont provoqué des milliards de dollars de pertes en raison de ces montages frauduleux", a affirmé le département américain.

    Quand au britannique RBS (Royal Bank of Scotland), il a déjà accepté de verser plus d’un milliard de dollars à l’oncle Sam pour régler une partie de son contentieux, dont la facture finale pourrait ressortir entre 4 et 12 milliards de dollars, selon les analystes. De même, le géant sino-britannique HSBC et le suisse UBS sont eux aussi sur la sellette. Pour la banque helvétique, la note devrait atteindre 2 milliards de dollars. Au bout du compte, ce sont plusieurs dizaines de milliards de dollars (soit presque autant d’euros) qui vont rentrer dans les caisses des Etats-Unis. Si les banques européennes épinglées font grise mine, l’oncle Sam peut avoir le sourire…


    Capital
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