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Mgr Paul Desfarges nommé archevêque d’Alger

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  • Mgr Paul Desfarges nommé archevêque d’Alger

    Anne-Bénédicte Hoffner et Nicolas Senèze

    Jésuite, Mgr Paul Desfarges était évêque de Constantine, à l’est du pays, depuis 2008. Le diocèse d’Alger attendait un archevêque depuis de longs mois.

    Dans une lettre de nouvelles adressée à l’occasion de Noël à ses parents et amis et rédigée il y a plusieurs jours, l’évêque de Constantine disait attendre « que soit nommé un nouvel archevêque pour le diocèse d’Alger qui a vraiment besoin d’un pasteur à demeure et non en pointillés ».

    C’est justement lui que le pape François a choisi de nommer samedi 24 décembre archevêque d’Alger (Algérie). Agé de 72 ans, Mgr Paul Desfarges était évêque de Constantine (nord-est), et déjà administrateur apostolique du diocèse d’Alger depuis la nomination, en mai dernier, de Mgr Ghaleb Bader comme nonce apostolique au Pakistan.

    « Le Saint-Père vient de me demander d’être votre Pasteur, à plein temps cette fois-ci. J'ai dit oui avec tremblement car je connais mon âge et vous aussi le connaissez. Cependant, comme pour les appels précédents, j'ai dit oui avec confiance, en le glissant dans le oui de Marie, pour servir son Eglise qui est en Algérie et tout spécialement son Eglise dans le diocèse d'Alger », a-t-il écrit à ses nouveaux diocésains, après avoir apris la nouvelle mercredi 21 décembre.

    Les défis sont nombreux dans le diocèse d’Alger, privé d’archevêque depuis de longs mois, mais que Mgr Paul Desfarges – en Algérie depuis 1976 – connaît bien. Faire l’unité entre de petites communautés éloignées les unes des autres n’est pas le moindre, tout comme le vieillissement des permanents - prêtres, religieuses et laïcs – au service de l’Eglise, et la difficulté à obtenir des visas pour les remplacer.

    Dans sa missive de Noël, Mgr Desgarfes évoque également la prise en charge, depuis le 15 août, du monastère de Tibhirine par la communauté du Chemin neuf. « Il faudra un peu de temps pour qu’une équipe de frères et de sœurs viennent s’y installer dans la durée », note-t-il.

    Dans une Algérie confrontée à l’effondrement du prix des hydrocarbures et à l’insécurité à ses frontières avec la Tunisie, la Libye, le Niger ou le Mali, l’évêque de Constantine souligne également « le travail courageux et important du ministre des affaires religieuses, Mohamed Aïssa (pour) rendre aux Algériens leur islam traditionnel ». D’où un contrôle « plus strict » des mosquées, des écoles coraniques, de l’enseignement religieux à l’école, mais aussi de tous les groupes qualifiés de sectaires, avec le risque, par « excès de zèle » d’une surveillance accrue des Églises chrétiennes aussi.


    Né en 1944 à Saint-Étienne (Loire), Paul Desfarges a étudié au séminaire Saint-Irénée de Lyon avant d’effectuer son service militaire comme coopérant en Algérie, comme enseignant au service du diocèse de Laghouat (sud).

    De retour en France, il choisit alors d’entrer dans la Compagnie de Jésus et achève, à l’Université de Nice, un doctorat en psychologie.

    Ordonné prêtre en 1975, il est envoyé à Constantine dès 1976 où il enseigne la psychologie, en arabe, à l’université. Ayant prononcé ses vœux solennels en 1981, il sera ensuite vicaire général du diocèse de 1983 à 2005, tout en continuant à enseigner.

    Devenu ensuite supérieur de la communauté des jésuites d’Alger et directeur de la maison de retraites spirituelles, il est finalement nommé évêque de Constantine en 2008.
    LA CROIX
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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