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Foire de la production nationale : Le ménage algérien à l’assaut du produit «made in bladi»

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  • Foire de la production nationale : Le ménage algérien à l’assaut du produit «made in bladi»

    Écrit par MAHMOUD CHAAL

    En pleine crise économique due essentiellement à la chute des cours du pétrole, le gouvernement cherche à réduire les importations en axant sa politique sur la production made in Algeria.
    Mais les entreprises algériennes sont-elles prêtes ? Reporters a visité quelques stands à la Foire de la production nationale qui se déroule à la Safex, jusqu’à demain.

    Dix heures tapante, peu de gens sont déjà à la Safex et attendent l’ouverture des portes du pavillon central pour le Salon de la production nationale. Le pavillon préféré des entreprises pour exposer leurs productions mais également des visiteurs qui arrivent par petits groupes. A l’intérieur, les exposants procèdent à la mise en place et peaufinent leurs stands alors que les visiteurs de plus en plus nombreux s’impatientent pour accéder et assouvir leur curiosité. « Il est presque 11 heures et les portes du Salon ne sont pas encore ouvertes, alors que cela devait se faire tôt le matin », se demande à haute voix un homme d’une quarantaine d’années. « Je suis ici pour deux choses : découvrir les produits fabriqués en Algérie et profiter de mon congé pour promener un peu mes enfants durant ces vacances », nous explique ce cadre d’un entreprise privée qui veut joindre l’utile à l’agréable. Soudain, les portes du pavillon « C » s’ouvrent. Il faut jouer des coudes pour entrer. En quelques dizaine de minutes, le déplacement entre les allées des stands se complique, avec le nombre de visiteurs qui va crescendo au fil du temps qui passe. Ambiance de « foire » à l’intérieur du grand pavillon en cette période de fin d’année qui se veut une occasion pour certains ménages pour repérer des articles à acheter, d’autant plus que l’offre durant ce Salon est diversifiée. Tout y est ou presque. L’électroménager, le cosmétique, les détergents, la téléphonie mobile, mais également les banques et les compagnies d’assurance.

    Les produits cosmétiques « locaux » en route vers l’étranger

    La présence des entreprises de cosmétique est remarquable lors de cette 25e édition de la Foire de la production nationale, au regard du nombre d’opérateurs présents. Les enseignes qui mettent en relief ce type de producteurs attirent l’attention de loin. Les stands sont très convoités par tous, hommes et femmes les visitent par curiosité ou pour acheter. Le cas, de l’entreprise Wouroud illustre parfaitement l’intérêt du produit local. Les commerciaux de l’entreprise, installée à Oued Souf, sont débordés. Une large gamme de plus de 50 produits est exposée. Ce qui constitue un vif intérêt auprès des clients pour cette marque algérienne très connue et dont le vécu remonte à plus de 20 ans. « Les produits Wouroud sont très convoités par le consommateur algérien. Déjà, on est l’un des doyens des producteurs privés de produits cosmétiques et de parfums », souligne Djamel Eddine Djedidi, le nouveau directeur du département marketing de la marque, qui ajoute que « la société a enregistré un recul sur le plan de la communication, alors que quelques années en arrière, le produits Wouroud étaient connus partout en Algérie ». Est-ce une stratégie adoptée par les dirigeants du Groupe ou bien ce manque de visibilité est dicté par une contrainte imposée par l’importation tous azimuts qui envahit les étals des commerces de détails ? « Nous avons décidé de revenir en force auprès du client algérien. Nos produits sont bien vendus. Nous avons un large éventail de produits et nous sommes satisfaits des ventes réalisées chaque année», ajoute Djedidi, qui nous informe que le groupe se développe de plus en plus. Mieux encore, Wouroud créé en 1963 s’est investi dans l’emballage depuis 2006. Par ailleurs, un autre objectif est fixé par la direction du groupe, il s’agit de l’exportation. «Nous exportons vers la Tunisie, la Libye, certains pays du Moyen-Orient mais également en Afrique. Nous venons de signer des accords avec quelques comptoirs commerciaux des pays africains », nous confie le Manager qui révèle que les accords de la zone arabe de libre-échange ne sont pas encore appliqués par le Maroc. « Nous avons des commandes du Maroc mais nous n’arrivons pas à exporter vers ce pays qui applique des taxes très élevées sur les parfums et produits cosmétiques », dénonce-t-il. Ce qui a poussé, d’après notre interlocuteur, les importateurs marocains à annuler une série de commandes des produits Wouroud. Le Groupe qui emploie plus de 300 personnes ambitionne d’exporter également vers l’Asie à travers certains pays du Moyen-Orient où le produit Wouroud est déjà sur les étals des réseaux de distribution. « Nous exportons de 18 à 20% de notre production annuelle. Nous comptons encore multiplier les opérations pour atteindre également des pays de l’Europe de l’Est », prévoit Djamel Eddine Djedidi qui met en avant les prix compétitifs des produits exportés par cette entreprise. « Le prix le plus élevé d’un article est de 3 dollars », révèle notre interlocuteur qui prévoit la distribution sur le marché local, au début du mois de janvier 2017, de quatre nouveaux parfums dont deux destinés aux hommes et deux aux femmes.

    Les produits détergents, l’attraction qui se conjugue au féminin

    Le stand de l’Entreprise nationale des détergents et produits d’entretien (Enad) suscite de la curiosité. Les visiteurs se bousculent autour de la représentation de cette entreprise appartenant au Groupe public Shymica qui a 6 sites de production à travers le territoire national et un complexe industriel à Sour El Ghozlane, au sud de Bouira. L’Enad produit une panoplie de produits, 30 environ. Elle détient l’exclusivité des produits commercialisés par Naftal, à savoir l’eau de refroidissement ou encore le lave-glaces. Son vaste réseau de distribution est constitué essentiellement de stations-services à travers toute l’Algérie. « Vos produits sont excellents, mais ils sont introuvables. Je n’utilise que les produits de Naftal », lance un féru de la marque qui s’est joint à la discussion entamée avec le responsable du département commercial de l’Enad, Abdenour Ramdani. Ce dernier tente de justifier, vainement, en mettant en avant des arguments commerciaux sur les ruptures de stock récurrentes de leurs produits, estampillés Naftal. Il nous dira que le complexe de Sour El Ghozlane « avait presque 2 500 employés. Aujourd’hui, le personnel est réduit à quelque 200 fonctionnaires», concède le représentant de l’entreprise publique.
    REPORTERS.DZ
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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