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La jeune femme de 23 ans a perdu son bébé sur son lieu de travail

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  • La jeune femme de 23 ans a perdu son bébé sur son lieu de travail

    . Elle dénonce les méthodes en vigueur dans ce supermarché de Tourcoing.

    Les surprenantes méthodes d'Auchan à l'égard d'une caissière enceinte
    La direction du supermarché Auchan City de Tourcoing, dans le Nord, semble avoir une conception toute particulière du dialogue social. Après avoir licencié (puis finalement réintégré), cet été, une caissière pour un préjudice de 85 centimes d’euros, elle a traité avec peu d’égards une autre salariée, victime d’une fausse couche sur son lieu de travail.

    Fadila (son prénom a été modifié) est âgée de 23 ans. Elle est embauchée début novembre par le biais d’un contrat de professionnalisation de six mois. Mais au bout de quelques jours, la jeune femme commence à souffrir de nausées et de maux de tête. Son médecin lui prescrit une prise de sang, qui livre son verdict : Fadila est enceinte de deux mois.

    De retour au travail, elle demande à sa supérieure hiérarchique d’alléger son planning et de lui laisser la possibilité de se rendre aux toilettes régulièrement, pour ne pas avoir à «ravaler [son] vomi», comme elle l’a raconté à Radio Campus Lille. Pour toute réponse, on lui oppose un refus. Elle doit continuer à travailler huit heures d’affilée en caisse, avec vingt minutes de pause. Au bout d’une semaine, prise de malaises «de plus en plus forts», Fadila est mise en arrêt maladie.

    «Meurtrie par cette absence manifeste d’empathie et de compassion»
    Elle reprend son poste le 21 novembre. Le lendemain après-midi, assise sur son siège en caisse, elle souffre le martyre. Quand elle demande un doliprane pour atténuer la douleur, on lui répond que le responsable habilité à lui en donner n’est pas là. Vers 17 heures, elle se lève, et découvre son fauteuil «blindé de sang», ainsi que son pantalon. Alertés, les pompiers arrivent vite sur place et invitent Fadila à se rendre aux toilettes. Il est trop tard. Dans la cuvette, un secouriste découvre le fœtus et annonce la perte du bébé à la jeune femme. Pour expliquer l’absence de réaction de la hiérarchie face au malaise de la caissière, la direction du supermarché répond qu’elle «n’avait pas été informée de demande d’aménagement de l’emploi du temps».

    Dans une lettre envoyée à sa direction et datée du 20 décembre, Fadila raconte la suite des événements : «J’ai passé la nuit à l’hôpital et n’en suis sortie que le lendemain en fin de matinée.» Elle finit par réussir à s’entretenir avec sa chef, qui «réagit de la manière suivante», selon Fadila : «Il faudra ramener le justificatif !» Plus tard, on lui aurait fait remarquer qu’elle est «partie avant l’heure» le jour de l’accident. «J’ai été meurtrie par cette absence manifeste d’empathie et de compassion», écrit la caissière.

    La jeune femme, qui n’a reçu pour tout salaire que 350 euros en novembre, reproche à Auchan de ne pas lui avoir rémunéré la «période d’arrêt consécutive à ce drame personnel», ainsi qu’une semaine de travail effectif début novembre, pour une raison indéterminée. Accompagnée de l’union locale de la CGT, elle espère que sa fausse couche sera reconnue comme un accident du travail. Elle souhaite aussi obtenir le remboursement de ses frais d’hospitalisation et que le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) puisse diligenter une enquête sur ces faits.

    De son côté, la direction du magasin Auchan City de Tourcoing certifie que la «gestion du dossier a été conforme aux procédures en vigueur», que la situation de Fadila est «entièrement régularisée» et que les sommes lui étant dues ont été versées. Ce que ne confirme pas Samuel Meegens, secrétaire général de la CGT à Tourcoing. La direction du supermarché va ensuite plus loin, dénonçant une «instrumentalisation calomnieuse de cette situation douloureuse». Elle assure que Fadila sera reçue prochainement, «dès son plein rétablissement».

    Sylvain Mouillard
    LIBE
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Elle date cette triste histoire , j'aimerais bien savoir ce qu'il en est advenu de sa plainte

    Commentaire


    • #3
      ublié le lundi 26 décembre 2016 à 13h44 par France Inter avec , Élodie Forêt


      C'est dans ce même Auchan City de Tourcoing, dans le Nord, qu'une caissière avait été licenciée pour une erreur de caisse de 85 centimes au mois d'août dernier

      Une nouvelle affaire concernant la manière dont les grands magasins traitent leur personnel

      Une histoire très peu flatteuse pour Auchan vient d'être rendue publique par la CGT. L'histoire d'une caissière d'un supermarché Auchan de Tourcoing, dans le Nord, qui a fait une fausse couche à son poste qu'elle n'a pas été autorisée à quitter.

      On l'appellera Fadila. Elle a 23 ans et a entamé en novembre dernier un contrat de professionnalisation d’hôtesse de caisse de six mois dans un Auchan City de Tourcoing. Après un arrêt de travail dû à des malaises, elle découvre qu’elle est enceinte de deux mois, en informe son employeur et demande des autorisations supplémentaires de se rendre aux toilettes pour vomir. Ça ne lui est pas accordé, explique-t-elle. Son employeur lui"dit qu'il ne peut pas me répondre tout de suite, raconte-t-elle, car s'il fait ça pour moi il doit faire ça pour tout le monde". Elle devra donc gérer cela sans quitter son poste....

      Après un arrêt d’une semaine, Fadila reprend le travail, mais ce 21 novembre, elle ressent des douleurs au ventre qui s'amplifient au cours de l’après-midi alors qu'elle ne peut pas quitter son poste. C'est derrière sa caisse que Fadila – dont les clients remarquent la pâleur – fait une fausse-couche. Elle s'en rendra compte en se levant de son siège ensanglanté. A l'arrivée des pompiers, qui lui demandent si elle a pu aller aux toilettes, elle leur répond : "Non, pas depuis trois heures que je demande." Alors qu'ils l'emmmènent à l'hôpital, personne ne vient demander de ses nouvelles, raconte-t-elle encore étonnée.

      Après une nuit à l'hôpital, sa supérieure lui demandera un justificatif pour expliquer les raisons de son départ avant l’heure de fin de sa vacation et même si elle peut revenir travailler le lendemain. Une réaction qui a énormément choqué Fadila, qui ne comprend toujours pas comment une femme peut manquer autant de compassion envers une autre femme.

      Une histoire qui n'étonne pas Samuel Mégens, secrétaire général de la CGT à Tourcoing. En août dernier, c'est dans ce même Auchan City qu'une caissière avait été licenciée pour une erreur de caisse de 85 centimes : "C’est un magasin où, de notre point de vue, les salariés sont en danger. On dépasse la question syndicale ou même juridique. Fadila a été confrontée, chaque jour, à un encadrement qui n’a tenu aucun compte de sa personne."

      La direction ne s'est jamais excusée, au contraire même, puisque Fadila a reçu un avertissement pour absence injustifiée.

      MISE A JOUR
      Dans l'après-midi, la direction d'Auchan City a fait parvenir à France Inter un communiqué dans lequel elle exprime "sa tristesse et regrette l'enchaînement malencontreux des faits". Elle "s'indigne de l'instrumentalisation des faits" et parle d"'allégations totalement infondées". La jeune caissière sera reçue, précise le communiqué, par le directeur des ressources humaine dès son rétablissement.
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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