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Mgr Paul Desfarges, un jésuite au service de l’Algérie

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  • Mgr Paul Desfarges, un jésuite au service de l’Algérie

    Évêque de Constantine, ce jésuite de 72 ans a été nommé samedi par le pape François à la tête du diocèse d’Alger, privé d’archevêque depuis de longs mois.

    Fin connaisseur de l’Algérie, Mgr Desfarges a choisi la nationalité algérienne en plus de la nationalité française.

    « Que cette annonce m’ait été faite à la veille de Noël, dans la lumière du mystère de Bethléem et de la Nativité, a été, pour moi, une consolation intérieure », confie d’une voix humble celui qui estimait « avoir passé l’âge », à 72 ans, d’être choisi pour une nouvelle mission. Jusque-là évêque de Constantine, dans le nord-est du pays, Mgr Paul Desfarges a été nommé par le pape François, le 24 décembre, à la tête du diocèse d’Alger, dont il était déjà l’administrateur apostolique depuis la nomination, en mai, de Mgr Ghaleb Bader comme nonce apostolique au Pakistan.

    « J’ai dit oui avec tremblement, car je connais mon âge et vous aussi le connaissez. Cependant, comme pour les appels précédents, j’ai dit oui avec confiance, en le glissant dans le oui de Marie, pour servir son Église qui est en Algérie, et tout spécialement son Église dans le diocèse d’Alger », a-t-il aussitôt écrit à ses nouveaux diocésains, après avoir appris la nouvelle, le 21 décembre. Quelques jours plus tôt, dans une lettre adressée à l’occasion de Noël à ses parents et amis, l’évêque de Constantine disait lui-même attendre avec ferveur la nomination d’un nouvel archevêque pour le diocèse d’Alger, ayant alors « vraiment besoin d’un pasteur à demeure, et non en pointillé ».

    Un fin connaisseur de l’Algérie

    « J’ai donné ma vie au service de l’Église algérienne, de sa présence fraternelle et aimante auprès de son peuple, qui est aussi devenu le mien », poursuit celui qui a choisi de prendre la nationalité algérienne en plus de la française. Y officiant depuis 1976, ce Stéphanois d’origine est un fin connaisseur de l’Algérie.

    Après avoir terminé ses études au séminaire de Saint-Irénée de Lyon et effectué son service militaire comme coopérant en Algérie, il a décidé de revenir s’y installer pour y enseigner, à Constantine, la psychologie en arabe à l’université. De 1983 à 2005, il sera vicaire général du diocèse, avant d’être nommé supérieur de la communauté des jésuites d’Alger, et directeur de la maison des retraites spirituelles.

    Certaines tâches s’annoncent difficiles

    Mgr Desfarges connaît donc aussi bien les difficultés de l’Église dans la capitale et sait qu’il lui « faudra tout d’abord veiller à préserver le tonus de notre présence ici, en poursuivant notre vocation à être une Église pour tout un peuple, une Église de la rencontre ».

    Unifier des petites communautés chrétiennes éloignées les unes des autres, « aider nos frères migrants dans le sens du bon Samaritain » dans un climat de tension grandissante aux frontières, renouveler le personnel des permanents – prêtres, religieuses et laïques – de l’Église… Certaines tâches s’annoncent difficiles. Les procédures, notamment pour l’obtention des visas nécessaires au remplacement du personnel, peuvent prendre du temps. Mais Mgr Desfargesse réjouit cependant d’avoir « la confiance du ministère des affaires religieuses » du pays et de « se sentir déjà très bien accueilli ».

    Malo Tresca (avec Anne-Bénédicte Hoffner)
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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