Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Bouteflika RÉUNIT AUJOURD’HUI LE CONSEIL DES MINISTRES ET VA SIGNER LA LF 2017

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Bouteflika RÉUNIT AUJOURD’HUI LE CONSEIL DES MINISTRES ET VA SIGNER LA LF 2017

    Bouteflika face à un gouvernement tâtonnant
    Réunion du Conseil des ministres sous la présidence du chef de l’état, Abdelaziz Bouteflika. ©APS

    Il n’est pas exclu, cependant, au regard du contexte, que Bouteflika “secoue” son Exécutif, surtout que celui-ci est non seulement appelé à gérer une situation sociale qui s’annonce difficile, voire explosive, mais aussi à organiser les élections législatives au printemps prochain.

    C’est probablement le Conseil des ministres qui va focaliser le plus l’attention : comme le veut la tradition, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, devrait signer aujourd’hui la loi de finances pour 2017. Ce texte, contesté par une grande partie de l’opposition, va acter une série de mesures impopulaires dont les effets sur le pouvoir d’achat des citoyens commencent déjà à se faire ressentir. En signe de rejet, certains mouvements sociaux, qui se sont déjà manifestés ça et là, conjugués à ces appels, relayés par les réseaux sociaux, à une grève générale. “Ce projet est de portée strictement fiscale et l'on n'y trouve pas la moindre trace de mesures significatives destinées à alimenter la dynamique de la croissance économique dans notre pays. Le gouvernement persiste dans son approche purement comptable de la crise économique actuelle (…)”, a commenté Ali Benflis, tandis que le RCD y voit “l’archétype même des anachronismes qui ont caractérisé et caractérisent encore la gouvernance économique dans notre pays”. Pour le PT, de son côté, la loi de finances “antinationale risque de conduire à une explosion sociale”, alors que pour le FFS, “elle menace la nature sociale de l’État et la paix sociale et traduit la faillite du régime et son incapacité à trouver des solutions”.
    Et ce ne sont pas les syndicats autonomes qui diront le contraire, eux qui ont déjà paralysé plusieurs secteurs, il y a quelques semaines, et qui ne manqueront pas de revenir à la charge sitôt la loi devenue effective. Mais au-delà de cet aspect dont on présume que le Conseil des ministres exhibera le maintien des transferts sociaux comme gage de la volonté du gouvernement à soutenir les couches fragiles de la société, l’intérêt vaut aussi pour l’aspect politique. Bouteflika, qui a repris ses activités à la faveur de plusieurs sorties à Alger, dont une visite à la Grande mosquée, l’inauguration de l’Opéra d’Alger et du Palais des congrès, histoire de délivrer le message qu’il “garde bien encore la maison”, concédera-t-il à remettre de l’ordre au sein d’un Exécutif dont le moins qu’on puisse dire est marqué par une grande indiscipline de ses membres et un grand tâtonnement dans la gestion des affaires ? En plus du fiasco du Forum africain d’investissements et d’affaires, le gouvernement a été aussi ébranlé par le scandale du prétendu médicament contre le diabète “RHB”, l’affaire des deux conteneurs de pièces pour véhicules débloqués de façon illégale et révélée par le ministre du Commerce — ce qui avait donné lieu à un échange avec son homologue de la Justice —, la gestion de la question des migrants, la mort du journaliste Tamalt en prison ou encore le recul concernant le calendrier des vacances scolaires. À cela, il faut ajouter les critiques dont Sellal, qui manque cruellement de soutien franc de la part du FLN, est la cible de la part du chef de cabinet, Ahmed Ouyahia, auquel Soufiane Djilali prête l’intention, non encore affichée ouvertement, de briguer la magistrature suprême.
    S’il n’est pas dans les traditions que de grandes décisions se prennent en conseils des ministres, en dehors de l’examen et de l’adoption des textes de loi, il n’est pas exclu, cependant, au regard du contexte, que Bouteflika “secoue” son Exécutif, surtout que celui-ci est non seulement appelé à gérer une situation sociale qui s’annonce difficile, voire explosive, mais aussi à organiser les élections législatives au printemps prochain. Un rendez-vous qui va préfigurer des rapports de force en perspective de la présidentielle de 2019.

    Karim Kebir
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
Chargement...
X