Partenaire du Maroc dans le partage du territoire du Sahara occidental en 1975, la Mauritanie est considérée à son tour comme une “terre marocaine” (dixit Hamid Chabat du parti Istiqlal), d’où l’ire de Nouakchott, que Rabat tente de calmer par la visite de son chef de gouvernement.
Connu pour être un outil de propagande du royaume alaouite, le parti marocain Istiqlal a déclenché une véritable crise diplomatique avec la Mauritanie en déclarant que la Mauritanie est une terre marocaine et que les vraies frontières du royaume s’étendent de l’enclave espagnole de Ceuta jusqu’au fleuve Sénégal. Bien qu’il se soit rétracté suite au désaveu que lui a infligé, lundi, le ministère marocain des Affaires étrangères, Hamid Chabat, le chef de cette formation politique a provoqué la colère de la Mauritanie, qui aurait menacé d’ouvrir une ambassade de la République arabe sahraouie démocratique dans sa capitale. Qualifiant ces propos d’atteinte à la souveraineté et à l'indépendance de la Mauritanie, le parti mauritanien Union pour la République au pouvoir, a estimé que ce n’est pas la meilleure des façons de traiter les questions et les dossiers épineux et ne mènera pas à la résolution du conflit au Sahara occidental. Il faut croire que l’ire de Nouakchott a été prise très au sérieux par le souverain marocain, qui a dépêché, hier, en urgence son Premier ministre pour éteindre le feu, selon les termes utilisés par les médias marocains. Cette visite surprise intervient au lendemain du communiqué du MAE marocain, qui a rejeté vigoureusement les déclarations du secrétaire général de l’Istiqlal, Hamid Chabat, au sujet des frontières et de l’intégrité territoriale de la Mauritanie en les qualifiant de dangereuses, d’irresponsables et d’immatures. La même source a affirmé que ces déclarations qui portent atteinte aux relations avec un pays voisin et frère démontrent une méconnaissance profonde des orientations de la diplomatie marocaine, tracées par le roi, et qui prônent le bon voisinage, la solidarité et la coopération avec la Mauritanie sœur. L’objectif du déplacement de Benkirane à Nouakchott est d’insister sur le respect du Maroc de la souveraineté mauritanienne et de désavouer le patron du parti Istiqlal. “Le Maroc déclare officiellement son respect total des frontières connues et reconnues par le droit international de la République islamique de Mauritanie et son intégrité territoriale”, lit-on dans le communiqué du département des Affaires étrangères marocain. Ce dernier dénie à Hamid Chabat le droit de faire de telles déclarations, dommageables au premier chef pour lui, et demande au Président, au gouvernement et au peuple mauritaniens à ne donner aucune importance à ce type de déclarations qui ne nuisent qu’à la crédibilité de la personne qui les a faites. Mais le plus drôle dans l’histoire est l’épilogue de ce communiqué, qui indique que ce genre de sorties, qui manquent manifestement de retenue et de maturité, versent dans la même logique des ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume et qui combattent son retour légitime à sa famille institutionnelle africaine. Faut-il comprendre que Hamid Chabat fait désormais partie des ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume, un terme utilisé par le Makhzen pour désigner habituellement l’Algérie, quand il s’agit de défendre sa prétendue souveraineté sur le Sahara occidental ? Décidemment, les élucubrations de Rabat n’ont pas de limites quant il s’agit de défendre l’indéfendable.
Merzak Tigrine
Connu pour être un outil de propagande du royaume alaouite, le parti marocain Istiqlal a déclenché une véritable crise diplomatique avec la Mauritanie en déclarant que la Mauritanie est une terre marocaine et que les vraies frontières du royaume s’étendent de l’enclave espagnole de Ceuta jusqu’au fleuve Sénégal. Bien qu’il se soit rétracté suite au désaveu que lui a infligé, lundi, le ministère marocain des Affaires étrangères, Hamid Chabat, le chef de cette formation politique a provoqué la colère de la Mauritanie, qui aurait menacé d’ouvrir une ambassade de la République arabe sahraouie démocratique dans sa capitale. Qualifiant ces propos d’atteinte à la souveraineté et à l'indépendance de la Mauritanie, le parti mauritanien Union pour la République au pouvoir, a estimé que ce n’est pas la meilleure des façons de traiter les questions et les dossiers épineux et ne mènera pas à la résolution du conflit au Sahara occidental. Il faut croire que l’ire de Nouakchott a été prise très au sérieux par le souverain marocain, qui a dépêché, hier, en urgence son Premier ministre pour éteindre le feu, selon les termes utilisés par les médias marocains. Cette visite surprise intervient au lendemain du communiqué du MAE marocain, qui a rejeté vigoureusement les déclarations du secrétaire général de l’Istiqlal, Hamid Chabat, au sujet des frontières et de l’intégrité territoriale de la Mauritanie en les qualifiant de dangereuses, d’irresponsables et d’immatures. La même source a affirmé que ces déclarations qui portent atteinte aux relations avec un pays voisin et frère démontrent une méconnaissance profonde des orientations de la diplomatie marocaine, tracées par le roi, et qui prônent le bon voisinage, la solidarité et la coopération avec la Mauritanie sœur. L’objectif du déplacement de Benkirane à Nouakchott est d’insister sur le respect du Maroc de la souveraineté mauritanienne et de désavouer le patron du parti Istiqlal. “Le Maroc déclare officiellement son respect total des frontières connues et reconnues par le droit international de la République islamique de Mauritanie et son intégrité territoriale”, lit-on dans le communiqué du département des Affaires étrangères marocain. Ce dernier dénie à Hamid Chabat le droit de faire de telles déclarations, dommageables au premier chef pour lui, et demande au Président, au gouvernement et au peuple mauritaniens à ne donner aucune importance à ce type de déclarations qui ne nuisent qu’à la crédibilité de la personne qui les a faites. Mais le plus drôle dans l’histoire est l’épilogue de ce communiqué, qui indique que ce genre de sorties, qui manquent manifestement de retenue et de maturité, versent dans la même logique des ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume et qui combattent son retour légitime à sa famille institutionnelle africaine. Faut-il comprendre que Hamid Chabat fait désormais partie des ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume, un terme utilisé par le Makhzen pour désigner habituellement l’Algérie, quand il s’agit de défendre sa prétendue souveraineté sur le Sahara occidental ? Décidemment, les élucubrations de Rabat n’ont pas de limites quant il s’agit de défendre l’indéfendable.
Merzak Tigrine
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