Ils animent votre quotidien, vous tiennent en haleine grâce à leurs performances sportives ou vous ont abreuvé de promesses politiques... El Watan Week-end vous livre sa short-list des personnalités qui feront parler d’elles, en bien ou en mal, en 2017.
- Abdelmalek Boudiaf
Avec ses déclarations sur l’état des hôpitaux algériens qui sont «meilleurs que les hôpitaux européens», le scandale du RHB et la clinique de Belahmar, le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, a bien fait bouger les esprits en 2016. Ce secteur va faire couler davantage d’encre en 2017. Dès le 17 janvier, le projet de la loi sur la santé sera soumis à la commission de la santé, du travail et des affaires sociales de APN. Ce projet, qui englobe 470 lois et apportera de «profondes réformes» avec notamment le développement de la technologie de la santé, fait déjà parler de lui.
- Georges Leekens
De retour en sélection nationale algérienne au mois de novembre dernier après un premier passage en 2003, le Belge Georges Leekens est déjà placé face au test de la Coupe d’Afrique des nations, dans quinze jours au Gabon. L’Algérie est toujours à la recherche des sensations fortes du Mondial-2014.
Éliminée en 2015 lors de la CAN par la Côte d’Ivoire en quart de finale (1-3), les Verts ont compromis leurs chances de qualification au Mondial-2018 avec un nul face au Cameroun (1-1) et la défaite devant le Nigeria (1-3). La CAN-2017 devient du coup une priorité pour les coéquipiers Mahrez. Il faudra aller le plus loin possible et pourquoi pas soulever le trophée continental ? C’est le défi de Georges Leekens afin de prouver que l’équipe nationale compte parmi les meilleures sélections d’Afrique.
- Taoufik Makhloufi
Seul athlète algérien à décrocher trois médailles dans deux éditions des Jeux olympiques (1 en or en 2012 à Londres et 2 en argent en 2016 à Rio), Taoufik Makhloufi a un important rendez-vous en 2017. Il prendra part à la seizième édition du Championnat du monde d’athlétisme, prévu du 5 au 13 aout prochain.
L’enfant de Souk Ahras n’a, à ce jour, pas remporté de médaillé dans cette compétition. A Pékin en 2015, il s’est contenté de la quatrième place sur le distance de 1500 m. C’est peut-être l’occasion pour le faire cette fois-ci. Le fait que le Championnat du monde se déroule à Londres, la ville qui l’a révélé au monde avec sa médaille olympique sur 1500 mètres en 2012, est peut-être un signe.
- Issad Rebrab
Il a cumulé les distinctions et les périples en 2016 et il n’est pas prêt de s’arrêter. En 2016, l’entreprise Brandt, qu’il a sauvée de la faillite en France, a reçu le Janus 2016 de l’industrie pour son lave-linge «Top Intellect». En Italie, il a été distingué du Prix de la personnalité de l’année décerné par la région de Toscane après avoir sauvé en 2015 l’aciérie Lucchini en difficulté de Piombino.
Le patron de Cevital, Issad Rebrab, veut faire de l’Algérie «l’atelier de l’Europe» et offrir une alternative aux exportations d’hydrocarbures et il est en bonne voie. Il a inauguré en 2016 la deuxième ligne de production de verre plat de son usine MFG qui doit, dit-il, faire passer l’Algérie du stade importateur au stade d’exportateur dans le verre plat.
Cevital exporte aujourd’hui différents produits, dont le sucre, dans plus 28 pays à travers le monde. Son objectif est d’arriver à dégager plus de 3 milliards de dollars de recettes à l’exportation par an d’ici trois ans. Pour ce faire, il envisage des projets d’investissement au Brésil, où il compte réaliser un projet dans le minerai de fer. Il prospecte au Paraguay et lorgne l’Afrique. En Algérie, le groupe prévoit une usine laminoir qui entrera en production à Oran en 2017, mais aussi un gros complexe touristique dans la wilaya de Béjaïa.
- Noureddine Boutarfa
Il aura été un des grands artisans de la réunion tenue en juin à Alger et qui avait été le prélude à la décision prise par l’OPEP en novembre de baisser sa production de 1,2 million de barils par jour. Son marathon diplomatique en 2016 lui a valu d’être à l’origine de ce qui a été qualifié par certains médias de succès historique. Le ministre de l’Energie, Noureddine Boutarfa, n’a pas fini de courir, car tout ce succès repose sur la concrétisation par les membres de l’OPEP de la décision prise à Vienne.
C’est loin d’être gagné d’avance, d’autant que l’accord portant baisse de la production a une durée de validité de six mois. Tout reste à faire donc pour assurer un rééquilibrage des prix qui s’inscrivent dans la durée. La poursuite des discussions avec les membres de l’OPEP ainsi qu’avec les producteurs non OPEP restera déterminante pour l’orientation du marché. Sur le plan national, les regards seront tournés vers le 5e appel d’offres pour l’exploitation des hydrocarbures, deux ans après l’échec relatif du 4 e appel d’offres qui n’avait pas drainé un nombre important de compagnies étrangères.
- Mouatassem Boudiaf
L’ancien responsable du groupement GIE Monétique a à son actif le lancement, en octobre dernier, du paiement en ligne. Un petit pas dans la marche vers l’économie numérique que Mouatassem Boudiaf à la lourde tache d’accomplir. Après six mois de fonction à la tête du ministère délégué en charge de l’Economie numérique et quelques péripéties avec sa collègue du gouvernement, Imane Houda Feraoun, Mouatassem Boudiaf se tourne vers le prochain objectif, à savoir l’utilisation du téléphone mobile comme support de paiement via les 3G et 4G. Il aura toute l’année 2017 pour s’y pencher. Un groupe de travail a déjà été mis en place pour étudier la faisabilité de son lancement à partir de 2018.
- Bekhti Belaïb
Il aura certainement fort à faire en 2017. Affaibli par la maladie, le ministre du Commerce devra d’abord gérer les très controversées licences d’importation de véhicules. Alors que les quotas de 2016 ont été très faibles pour les concessionnaires, voila qu’on laisse entendre que ceux de 2017 le seront encore plus, de quoi mettre en rogne les représentants des constructeurs étrangers.
Les effets de la loi de finances 2017 se feront également ressentir avec les perspectives d’une hausse démesurée des prix qui a déjà commencé en 2016. Les assurances du gouvernement n’ont aucune emprise sur les marchés, dont les acteurs ont mis à nu l’incapacité du ministère du Commerce en termes de contrôle et de régulation. Enfin , Bekhti Belaïb devra aussi assurer la promulgation de la loi sur le commerce électronique, devenue impérative, après l’entrée en vigueur du paiement en ligne.
- Nouria Benghabrit
On a bouclé l’année avec elle. D’abord, elle prend des décisions fermes et importantes, puis elle devient la cible des attaques et enfin elle recule. Cette année, même si visiblement, les différents reculs enregistrés ne viennent pas d’elle mais plutôt du gouvernement, Nouria Benghabrit sera la vedette. Seul point qu’elle ne lâche pas pour le moment, l’organisation du baccalauréat, même avec son ancienne formule, en plein mois de Ramadhan.
C’est-à-dire à partir du 11 juin. Une annonce qui a fait couler beaucoup d’encre. Les candidats, habitués à avoir tout ce qu’ils désirent en utilisant la violence et la pression, reviendront certainement à la charge. Depuis qu’elle est ministre, les examens nationaux et particulièrement le bac sont devenus l’occasion pour ses «adversaires» pour l’attaquer. Avant ce bac, c’est surtout la question de seuil (âtaba) que ces candidats veulent avoir. Si Mme Benghabrit veut appliquer sa norme pédagogique pour les vacances de printemps, elle sera aussi à l’affiche.
- Abdelmadjid Tebboune
Ce sont surtout ses promesses, si elles ne sont pas tenues, qui feront parler de lui. Très attendu par les Algériens, le programme AADL 1 sera livré totalement à la fin du premier semestre 2017, a-t-il promis. Puis, toujours selon lui, le reste de AADL 2 viendra juste après cette opération. Ce qui posera aussi problème, c’est la réactualisation des dossiers des souscripteurs.
A la fin de cette année, des sit-in des bénéficiaires ont été organisés. Certains affirment qu’après avoir eu l’accès à leur logement, ils ont été sommés de les quitter faute de dossiers actualisés. Il est en effet, selon le ministre, question de la réactualisation des dossiers d’environ 450 000 souscripteurs. Les services concernés bénéficient d’un accès aux fichiers de la Sécurité sociale, du ministère de l’Intérieur et des impôts pour détecter «les faussaires et les tricheurs».
- Abdelmalek Bouchafa
Il pourrait faire parler de lui au cours de l’année 2017. Du moins au sein de son parti, le Front des forces socialistes (FFS). Premier secrétaire de la formation politique fondée par feu Hocine Aït Ahmed, Abdelmalek Bouchafa peut laisser les traces de son passage au FFS. Voulant exercer pleinement ses prérogatives, l’homme rencontre des résistances et subit les interférences du puissant trio du présidium, Laskri-Baloul-Chérifi.
Ses différents avec le chef du groupe parlementaire, qui est un pion des cousins Baloul au sein de cette formation, ne sont que la partie visible de la guéguerre qui mine le FFS. Cette crise risque de s’exacerber notamment à l’approche des législatives et Abdelmalek Bouchafa sera, dans tous les cas, au devant de la scène. L’ancien fédéral de Constantine réussira-t-il à changer la donne au sein de ce parti qui peine à s’émanciper de l’emprise du cabinet noir qui continue de sévir même après Hocine Aït Ahmed ?
- Smail Chergui
Si l’année 2016 a été celle de tous les troubles, 2017 ne sera pas non plus de tous repos pour le commissaire pour la paix et la sécurité auprès de l’Union africaine, Smaïl Chergui. Il sera attendu une fois de plus à la quatrième édition du Forum de Dakar et reviendra également pour la 11e réunion des points focaux du Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme (Caert).
Smaïl Chergui est à l’Union africaine depuis 2013, il est très apprécié par certains leaders africains car il démontre une infatigable volonté de résoudre les conflits et d’installer le dialogue à tous les niveaux. Inquiet et chevronné, il a révélé dernièrement que plus de 2000 terroristes étrangers fuyant l’Irak, la Syrie et le Yémen risquent de se retrouver en Afrique, les premiers étant déjà arrivés en Somalie.
Commentaire