Dans un langage sibyllin censé traduire tout l'embarras du Parti de la justice et du développement (PJD), ce dernier a annoncé à demi-mot qu'il écarte le parti de l'Istiqlal du prochain gouvernement. La faute à une "situation complexe" et à une "nouvelle donne", qui requiert du PJD de prendre cette décision.
C'est vers 18 heures que la réunion du secrétariat général du PJD a commencé. Quelques minutes plus tôt, le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane est arrivé sur les lieux, le visage fermé. Tassés devant le siège du parti, les journalistes n'ont pu soutirer de déclaration à Benkirane qui, à l'entrée comme à la sortie, a refusé de répondre aux questions de la presse.
La seule annonce concrète formulée par le chef du gouvernement est celle de la reprise des négociations avec le président du Rassemblement national des indépendants (RNI) Aziz Akhannouch. Les deux hommes politiques se rencontreront aujourd'hui.
Deux heures et demi plus tard, Souleïman El Amrani, vice-secrétaire général et porte-parole du parti, a offert une lecture du communiqué émis par le secrétariat général du PJD suite à sa réunion.
L'Istiqlal out
Après avoir tenu à saluer "les messages politiques clairs de la déclaration finale de la réunion du Conseil national du parti de l'Istiqlal", hautement apprécié "la compréhension des développements politiques par l'Istiqlal, qui a fait prévaloir l'intérêt suprême de la nation," valorisé "les décisions prises lors du Conseil national" et "l'orientation prise par le parti, qui se considère comme faisant partie de la majorité, indépendamment de sa participation ou pas au gouvernement", l'Etat-major du parti de la lampe assène, dans son communiqué, que "les récentes déclarations du secrétaire général du parti de l'Istiqlal ont produit une nouvelle donne et une situation complexe". Une phrase déjà formulée par le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS) Nabil Benabdellah et qui, comprise à la lumière des répercussions qu'ont eu les déclarations de Hamid Chabat, signifie que l'Istiqlal ne participera pas au gouvernement, tout en gardant la porte ouverte à d'autres possibilités, notamment celle de la participation ultérieure de l'Istiqlal au gouvernement, dans le cas d'un remaniement ministériel.
Alors que certains médias affirment que la question de la participation ou de l'éviction de l'Istiqlal au gouvernement a divisé l'Etat-major du PJD, il en va autrement. Selon les informations obtenues par le HuffPost Maroc, la question a été tranchée bien avant la réunion du secrétariat général du PJD, qui s'est contenté de l'entériner. Des propositions pour mieux impliquer l'Istiqlal dans le travail de la majorité gouvernementale ont, en revanche, été lancées.
Pas de cadeau au RNI
En plus de l'annonce, en des termes ésotériques, de l'éviction de l'Istiqlal, le secrétariat général du PJD appelle le chef du gouvernement à "poursuivre les consultations afin d'accélérer la formation du gouvernement". Ceci, "dans le cadre de la donne politique qu'ont dégagé les élections du 7 octobre 2016". Un message qui résonne dans le contexte actuel, où le RNI, en s'alliant avec l'Union constitutionnelle (UC), cherche à maximiser ses chances d'obtenir le plus de portefeuilles ministériels stratégiques.
Huffpost
C'est vers 18 heures que la réunion du secrétariat général du PJD a commencé. Quelques minutes plus tôt, le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane est arrivé sur les lieux, le visage fermé. Tassés devant le siège du parti, les journalistes n'ont pu soutirer de déclaration à Benkirane qui, à l'entrée comme à la sortie, a refusé de répondre aux questions de la presse.
La seule annonce concrète formulée par le chef du gouvernement est celle de la reprise des négociations avec le président du Rassemblement national des indépendants (RNI) Aziz Akhannouch. Les deux hommes politiques se rencontreront aujourd'hui.
Deux heures et demi plus tard, Souleïman El Amrani, vice-secrétaire général et porte-parole du parti, a offert une lecture du communiqué émis par le secrétariat général du PJD suite à sa réunion.
L'Istiqlal out
Après avoir tenu à saluer "les messages politiques clairs de la déclaration finale de la réunion du Conseil national du parti de l'Istiqlal", hautement apprécié "la compréhension des développements politiques par l'Istiqlal, qui a fait prévaloir l'intérêt suprême de la nation," valorisé "les décisions prises lors du Conseil national" et "l'orientation prise par le parti, qui se considère comme faisant partie de la majorité, indépendamment de sa participation ou pas au gouvernement", l'Etat-major du parti de la lampe assène, dans son communiqué, que "les récentes déclarations du secrétaire général du parti de l'Istiqlal ont produit une nouvelle donne et une situation complexe". Une phrase déjà formulée par le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS) Nabil Benabdellah et qui, comprise à la lumière des répercussions qu'ont eu les déclarations de Hamid Chabat, signifie que l'Istiqlal ne participera pas au gouvernement, tout en gardant la porte ouverte à d'autres possibilités, notamment celle de la participation ultérieure de l'Istiqlal au gouvernement, dans le cas d'un remaniement ministériel.
Alors que certains médias affirment que la question de la participation ou de l'éviction de l'Istiqlal au gouvernement a divisé l'Etat-major du PJD, il en va autrement. Selon les informations obtenues par le HuffPost Maroc, la question a été tranchée bien avant la réunion du secrétariat général du PJD, qui s'est contenté de l'entériner. Des propositions pour mieux impliquer l'Istiqlal dans le travail de la majorité gouvernementale ont, en revanche, été lancées.
Pas de cadeau au RNI
En plus de l'annonce, en des termes ésotériques, de l'éviction de l'Istiqlal, le secrétariat général du PJD appelle le chef du gouvernement à "poursuivre les consultations afin d'accélérer la formation du gouvernement". Ceci, "dans le cadre de la donne politique qu'ont dégagé les élections du 7 octobre 2016". Un message qui résonne dans le contexte actuel, où le RNI, en s'alliant avec l'Union constitutionnelle (UC), cherche à maximiser ses chances d'obtenir le plus de portefeuilles ministériels stratégiques.
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