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ALORS QUE LE CALME EST REVENU À BÉJAÏA Sellal monte au créneau

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  • ALORS QUE LE CALME EST REVENU À BÉJAÏA Sellal monte au créneau

    Après le ministre de l’Intérieur qui était monté au créneau pour commenter les émeutes ayant émaillé nombre de localités, notamment dans la wilaya de Béjaïa, lundi et mardi derniers, c’est au tour du Premier ministre de réagir en mettant en cause des «parties anonymes chargées d’une mission, celle de déstabiliser le pays».
    Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - Abdelmalek Sellal, qui intervenait, jeudi, lors d’une cérémonie de versement des droits d'auteur pour l'année 2015 au Palais de la culture Moufdi-Zakaria, à Alger, n’a pas été «loin» dans son accusation puisqu’il n’a pas précisé si ces parties étaient internes ou relevaient de cette fameuse «main étrangère» que l’on sort à chaque pareille circonstance. Et ce, a contrario de Noureddine Bédoui qui parlait, lui, «de plusieurs parties à l'intérieur et l'extérieur du pays qui voudraient frapper la stabilité du pays et semer le doute parmi les Algériens».
    Et il n’a pas dérogé à la règle en usant, encore une fois, de son langage qui le caractérise. «Il y a une tentative de déstabiliser le pays. Ils pensent que l’Algérie peut être manipulée par n’importe qui. Ils pensent que nous sommes des moutons», a, en effet, soutenu Sellal avant d’ajouter : «Ils pensent au printemps arabe. Nous, on ne connaît pas ce printemps arabe et il ne nous connaît pas. D’ailleurs, on va fêter prochainement Yennayer», en référence au nouvel an amazigh que l’on doit célébrer jeudi prochain à travers l’ensemble des pays de l’Afrique du Nord.
    Ceci avant de lancer une sorte de défi à ces «parties» quant à la vanité de leurs tentatives. «L'Algérie est un pays stable et les tentatives visant à le déstabiliser seront vaines, car l'Etat fera barrage à toute tentative de déstabilisation visant l'Algérie.»
    Cela dit, le Premier ministre a, par la suite, pris du «bon côté» ces émeutes, puisqu’il les a qualifiées de «leçon positive» qui pousseront son équipe à même à travailler davantage, non sans prendre acte et saluer les positions de la classe politique dans son ensemble et de la société civile qui, selon lui, ont fait preuve de «maturité politique face à ces incidents». «Ce qu’on peut tirer de ces événements est la force du peuple algérien et de sa jeunesse», a-t-il dit en substance avant de reconnaître, une fois de plus, la situation économique «délicate» mais «maîtrisable» du pays, non sans rappeler «les engagements du président de la République et du gouvernement à satisfaire tous les besoins des citoyens». Et de rassurer qu’«il n' y aura aucun recul concernant le volet social».
    Pour sa part, et emboîtant le pas à nombre de partis, le FLN a, dans un communiqué rendu public jeudi, invité les «citoyens à la vigilance et à ne pas donner l’occasion à certains aventuriers», appelant «tous les partis, les organisations de la société civile et les faiseurs d’opinions à travailler ensemble pour protéger la paix sociale».
    Pour l’autre parti-pivot du pouvoir, le RND, ces émeutes du début de l’année n’étonnent point tant, selon le chargé de la communication du parti, «l’année 2017 qui commence devait être mouvementée bien avant l’adoption de la loi de finances dont certaines dispositions sont qualifiées par certains cercles d’antisociales alors qu’elles sont salutaires pour compenser l’impact de la crise de la baisse des cours du pétrole». Et à Seddik Chihab de s’expliquer : «Autant l’Etat n’a pas été avare du temps de l’embellie financière, pour soutenir la demande sociale, autant nous devons supporter collectivement le poids de la crise financière.»
    Pour rappel, le RCD, par le biais de son chargé de la communication, a plaidé pour «une mobilisation pacifique et déterminée à même de faire barrage aux pyromanes et aux manipulateurs en mal de crédibilité et, ainsi, préserver nos acquis et faire échec à ceux qui sont instrumentalisés pour provoquer le chaos dans notre région». Alors que le FFS, via sa fédération de Béjaïa, évoque des «tentatives de faire basculer la wilaya dans la violence», non sans appeler la population et particulièrement les jeunes de la wilaya de Béjaïa à la «vigilance pour déjouer les manœuvres des apprentis sorciers».
    M. K.
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)
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