Introduction
Obama a officiellement accusé Moscou de s’immiscer dans les élections américaines en faveur de Donald Trump. Ce sont là des allégations graves. Les sanctions qu’il a imposées sont dirigées contre la Russie, mais l’objectif ultime est de miner la légitimité du président élu Donald Trump et sa position en matière de politique étrangère, notamment à l’égard de Moscou.
D’après les médias des USA, les sanctions dirigées contre Moscou visent à « mettre en boîte le président élu Donald J. Trump », parce que Trump « a constamment mis en doute le fait que le gouvernement russe a quoi que ce soit à voir avec le piratage du DNC (comité national du parti démocrate). Dans un reportage précédent portant sur l’ingérence du Kremlin (le 15 décembre), le New York Times a décrit Donald Trump comme un « (…) idiot utile (…) », un président américain qui ne se rend pas compte qu’il est berné par une puissance étrangère rusée. (soulignement ajouté)
Sauf que les accusations contre Trump dépassent largement la simple « mise en boîte ». La vérité cachée derrière le décret présidentiel d’Obama, c’est que ce n’est pas Poutine qu’il cherche à punir, mais bien Trump.
L’objectif n’est pas de « mettre en boîte » le président élu pour sa « méconnaissance du rôle des services de renseignement », bien au contraire. La stratégie consiste à discréditer Donald Trump en l’accusant de haute trahison.
Les récents développements nous apprennent que James Clapper, le directeur du renseignement national des USA, a « confirmé » que le prétendu piratage informatique russe constitue « une menace existentielle à notre façon de vivre ». « Que ce soit un acte de guerre ou non, c’est une décision politique lourde de sens qui, à mon avis, ne relève pas du milieu du renseignement », a-t-il ajouté.
La décision politique d’en faire un « acte de guerre » semble avoir été endossée tacitement par l’administration Obama, qui a déployé plusieurs milliers de chars et de militaires américains à la porte même de la Russie, dans le cadre de l’opération baptisée « Atlantic Resolve », qui est dirigée contre la Russie.
Ce déploiement militaire fait-il partie des « actes de représailles » d’Obama contre la Russie en réponse au prétendu piratage des élections américaines par Moscou?
Cette procédure « accélérée » de la part du président sortant, avec le soutien du milieu du renseignement américain, vise-t-elle à créer le chaos avant l’entrée en fonction de l’administration Trump le 20 janvier?
D’après le Donbass DINA News, « Un déploiement militaire massif par les USA (à la frontière russe) devrait être complété d’ici le 20 janvier. »
C’est vraiment de la démence politique.
Une démence politique qui pourrait causer la Troisième Guerre mondiale.
Mais cela ne fait pas les manchettes. Les médias institutionnels n’en parlent pas.
Déstabilisation de la présidence de Trump
Le but ultime de cette campagne dirigée par les néocons et le clan Clinton est de déstabiliser la présidence de Trump.
Avant les élections du 8 novembre, l’ex-secrétaire à la Défense et directeur de la CIA Leo Panetta avait déjà affirmé que Trump représentait une menace pour la sécurité nationale. Selon The Atlantic, Trump est un « candidat mandchou des temps modernes » qui sert les intérêts du Kremlin.
À la suite du vote des grands électeurs (en faveur de Trump) et des sanctions d’Obama contre Moscou, les accusations de trahison à l’endroit de Donald Trump se multiplient.
« Des libéraux font valoir que le président élu Donald Trump s’est rendu coupable de trahison quand, en réaction aux nouvelles sanctions contre la Russie annoncées par Obama, il a salué la façon dont Vladimir Poutine a réagi à ces sanctions. » (Daily Caller, 30 décembre 2016)
« Le spectre de la trahison s’élève derrière Donald Trump. Il l’a fait venir en rejetant un appel bipartite en faveur d’une enquête sur le piratage des serveurs du comité national du parti démocrate par la Russie, la qualifiant d’attaque politique « ridicule » contre la légitimité de son élection à la présidence. » (Boston Globe, 16 décembre)
Une opération coordonnée de déstabilisation de la présidence de Trump?
Trump « couche-t-il avec l’ennemi »?
Ce sont là des accusations graves prétendument soutenues par les services du renseignement des USA qui ne peuvent être prises à la légère.
Va-t-on les oublier lorsque Trump arrivera à la Maison-Blanche? C’est peu probable, car elles font partie d’une campagne de propagande au nom de puissants intérêts corporatistes.
Tout cela ressemble dangereusement à une opération coordonnée avec soin en vue de déstabiliser la présidence de Trump, comprenant plusieurs éléments distincts.
L’objectif central de ce projet contre Trump est d’assurer la continuité du programme de politique étrangère des néoconservateurs, axé sur les conflits mondiaux et la conquête économique mondiale, qui domine le paysage politique des USA depuis septembre 2001.
Penchons-nous d’abord sur la nature de la position néoconservatrice en matière de politique étrangère.
Mise en contexte du programme de politique étrangère des néoconservateurs
Dans le sillage des attentats du 11 septembre, deux réorientations majeures de la politique étrangère des USA ont été apportées dans le cadre de la stratégie de sécurité nationale de 2001.
La première concernait « la guerre mondiale contre le terrorisme » visant Al Qaeda. La seconde a donné naissance à la doctrine de la « guerre défensive » préventive. L’objectif était de s’engager dans des « interventions militaires préventives », c’est-à-dire de faire la guerre en tant que mesure « d’autodéfense » contre deux catégories d’ennemis : les « États voyous » et les « terroristes islamistes ».
« La guerre mondiale contre les terroristes est une entreprise internationale d’une durée indéterminée. (…) l’Amérique va agir contre ces menaces nouvelles avant qu’elles ne prennent vraiment forme. » (Stratégie de sécurité nationale, Maison-Blanche, 2002
La doctrine de la guerre préventive prévoyait aussi l’utilisation préventive d’armes nucléaires dans le cadre d’une « première frappe » (comme mesure « d’autodéfense ») contre des États dotés ou non d’armes nucléaires. Ce concept de frappe nucléaire préventive a été vigoureusement approuvé par Hillary Clinton pendant sa campagne électorale.
Pour sa part, la « guerre mondiale contre le terrorisme », lancée à la suite des attentats du 11 septembre, a commencé à jouer un rôle prépondérant dans la justification de l’intervention militaire des USA et de l’OTAN au Moyen-Orient pour des « motifs humanitaires » (R2P), y compris de l’instauration de prétendues « zones d’exclusion aérienne ». Cette guerre constitue aussi la pierre angulaire de la propagande médiatique.
Tout ce qui concerne les militaires et les services de renseignement dans le projet néoconservateur se trouve dans l’ouvrage intitulé The Project for the New American Century, rédigé avant l’arrivée de George W. Bush à la Maison-Blanche. L’ouvrage propose aussi une « révolution dans les affaires militaires » nécessitant des dépenses budgétaires massives consacrées à la mise au point de systèmes d’armes perfectionnées, dont une nouvelle génération d’armes nucléaires.
Le « projet » est l’œuvre de William Kristol et de Robert Kagan dont l’épouse, Victoria Nuland, a joué un rôle majeur dans la préparation du coup d’État de l’Euromaidan en Ukraine, à titre de secrétaire d’État assistante de Clinton.
Le projet néoconservateur propose aussi au menu des « changements de régime »
Obama a officiellement accusé Moscou de s’immiscer dans les élections américaines en faveur de Donald Trump. Ce sont là des allégations graves. Les sanctions qu’il a imposées sont dirigées contre la Russie, mais l’objectif ultime est de miner la légitimité du président élu Donald Trump et sa position en matière de politique étrangère, notamment à l’égard de Moscou.
D’après les médias des USA, les sanctions dirigées contre Moscou visent à « mettre en boîte le président élu Donald J. Trump », parce que Trump « a constamment mis en doute le fait que le gouvernement russe a quoi que ce soit à voir avec le piratage du DNC (comité national du parti démocrate). Dans un reportage précédent portant sur l’ingérence du Kremlin (le 15 décembre), le New York Times a décrit Donald Trump comme un « (…) idiot utile (…) », un président américain qui ne se rend pas compte qu’il est berné par une puissance étrangère rusée. (soulignement ajouté)
Sauf que les accusations contre Trump dépassent largement la simple « mise en boîte ». La vérité cachée derrière le décret présidentiel d’Obama, c’est que ce n’est pas Poutine qu’il cherche à punir, mais bien Trump.
L’objectif n’est pas de « mettre en boîte » le président élu pour sa « méconnaissance du rôle des services de renseignement », bien au contraire. La stratégie consiste à discréditer Donald Trump en l’accusant de haute trahison.
Les récents développements nous apprennent que James Clapper, le directeur du renseignement national des USA, a « confirmé » que le prétendu piratage informatique russe constitue « une menace existentielle à notre façon de vivre ». « Que ce soit un acte de guerre ou non, c’est une décision politique lourde de sens qui, à mon avis, ne relève pas du milieu du renseignement », a-t-il ajouté.
La décision politique d’en faire un « acte de guerre » semble avoir été endossée tacitement par l’administration Obama, qui a déployé plusieurs milliers de chars et de militaires américains à la porte même de la Russie, dans le cadre de l’opération baptisée « Atlantic Resolve », qui est dirigée contre la Russie.
Ce déploiement militaire fait-il partie des « actes de représailles » d’Obama contre la Russie en réponse au prétendu piratage des élections américaines par Moscou?
Cette procédure « accélérée » de la part du président sortant, avec le soutien du milieu du renseignement américain, vise-t-elle à créer le chaos avant l’entrée en fonction de l’administration Trump le 20 janvier?
D’après le Donbass DINA News, « Un déploiement militaire massif par les USA (à la frontière russe) devrait être complété d’ici le 20 janvier. »
C’est vraiment de la démence politique.
Une démence politique qui pourrait causer la Troisième Guerre mondiale.
Mais cela ne fait pas les manchettes. Les médias institutionnels n’en parlent pas.
Déstabilisation de la présidence de Trump
Le but ultime de cette campagne dirigée par les néocons et le clan Clinton est de déstabiliser la présidence de Trump.
Avant les élections du 8 novembre, l’ex-secrétaire à la Défense et directeur de la CIA Leo Panetta avait déjà affirmé que Trump représentait une menace pour la sécurité nationale. Selon The Atlantic, Trump est un « candidat mandchou des temps modernes » qui sert les intérêts du Kremlin.
À la suite du vote des grands électeurs (en faveur de Trump) et des sanctions d’Obama contre Moscou, les accusations de trahison à l’endroit de Donald Trump se multiplient.
« Des libéraux font valoir que le président élu Donald Trump s’est rendu coupable de trahison quand, en réaction aux nouvelles sanctions contre la Russie annoncées par Obama, il a salué la façon dont Vladimir Poutine a réagi à ces sanctions. » (Daily Caller, 30 décembre 2016)
« Le spectre de la trahison s’élève derrière Donald Trump. Il l’a fait venir en rejetant un appel bipartite en faveur d’une enquête sur le piratage des serveurs du comité national du parti démocrate par la Russie, la qualifiant d’attaque politique « ridicule » contre la légitimité de son élection à la présidence. » (Boston Globe, 16 décembre)
Une opération coordonnée de déstabilisation de la présidence de Trump?
Trump « couche-t-il avec l’ennemi »?
Ce sont là des accusations graves prétendument soutenues par les services du renseignement des USA qui ne peuvent être prises à la légère.
Va-t-on les oublier lorsque Trump arrivera à la Maison-Blanche? C’est peu probable, car elles font partie d’une campagne de propagande au nom de puissants intérêts corporatistes.
Tout cela ressemble dangereusement à une opération coordonnée avec soin en vue de déstabiliser la présidence de Trump, comprenant plusieurs éléments distincts.
L’objectif central de ce projet contre Trump est d’assurer la continuité du programme de politique étrangère des néoconservateurs, axé sur les conflits mondiaux et la conquête économique mondiale, qui domine le paysage politique des USA depuis septembre 2001.
Penchons-nous d’abord sur la nature de la position néoconservatrice en matière de politique étrangère.
Mise en contexte du programme de politique étrangère des néoconservateurs
Dans le sillage des attentats du 11 septembre, deux réorientations majeures de la politique étrangère des USA ont été apportées dans le cadre de la stratégie de sécurité nationale de 2001.
La première concernait « la guerre mondiale contre le terrorisme » visant Al Qaeda. La seconde a donné naissance à la doctrine de la « guerre défensive » préventive. L’objectif était de s’engager dans des « interventions militaires préventives », c’est-à-dire de faire la guerre en tant que mesure « d’autodéfense » contre deux catégories d’ennemis : les « États voyous » et les « terroristes islamistes ».
« La guerre mondiale contre les terroristes est une entreprise internationale d’une durée indéterminée. (…) l’Amérique va agir contre ces menaces nouvelles avant qu’elles ne prennent vraiment forme. » (Stratégie de sécurité nationale, Maison-Blanche, 2002
La doctrine de la guerre préventive prévoyait aussi l’utilisation préventive d’armes nucléaires dans le cadre d’une « première frappe » (comme mesure « d’autodéfense ») contre des États dotés ou non d’armes nucléaires. Ce concept de frappe nucléaire préventive a été vigoureusement approuvé par Hillary Clinton pendant sa campagne électorale.
Pour sa part, la « guerre mondiale contre le terrorisme », lancée à la suite des attentats du 11 septembre, a commencé à jouer un rôle prépondérant dans la justification de l’intervention militaire des USA et de l’OTAN au Moyen-Orient pour des « motifs humanitaires » (R2P), y compris de l’instauration de prétendues « zones d’exclusion aérienne ». Cette guerre constitue aussi la pierre angulaire de la propagande médiatique.
Tout ce qui concerne les militaires et les services de renseignement dans le projet néoconservateur se trouve dans l’ouvrage intitulé The Project for the New American Century, rédigé avant l’arrivée de George W. Bush à la Maison-Blanche. L’ouvrage propose aussi une « révolution dans les affaires militaires » nécessitant des dépenses budgétaires massives consacrées à la mise au point de systèmes d’armes perfectionnées, dont une nouvelle génération d’armes nucléaires.
Le « projet » est l’œuvre de William Kristol et de Robert Kagan dont l’épouse, Victoria Nuland, a joué un rôle majeur dans la préparation du coup d’État de l’Euromaidan en Ukraine, à titre de secrétaire d’État assistante de Clinton.
Le projet néoconservateur propose aussi au menu des « changements de régime »
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