Abdelilah Benkirane a pris acte de l'impossibilité de constituer une majorité et constaté l'échec des négociations.
Abdelilah Benkirane, "secrétaire général du PJD et chargé de former le nouveau gouvernement", a annoncé ce dimanche 8 janvier en début de soirée, qu'il a décidé de mettre un terme aux discussions avec le RNI et le Mouvement Populaire.
Dans un communiqué publié sur le site officiel du PJD, Abdelilah Benkirane écrit ceci:
"Chaque question mérite une réponse. J'ai posé une question à Aziz Akhannouch pour savoir s'il accepte de rentrer dans le gouvernement. Il a choisi de répondre par un communiqué commun signé de quatre partis dont deux [UC et USFP] à qui je n'avais posé aucune question. De ce fait, je constate qu'il ne peut pas me répondre. De ce fait, les discussions autour de la formation du gouvernement ne peuvent se poursuivre avec lui, ni avec le MP".
Au cours des derniers jours, les événements s'étaient précipités et les difficultés se sont multipliées.
Mercredi, Benkirane a reçu Akhannouch et lui a proposé d'entrer dans un gouvernement composé du PJD, PPS, MP et RNI. En d'autres termes, une reconduction de la majorité sortante.
Le même jour, il faisait la même proposition au MP.
Au sortir de cette réunion, Akhannouch a "annoncé à la presse qu'on y verra plus clair dans 48 heures".
Le lendemain, jeudi, Benkirane et sans attendre la réponse du RNI et du MP, réunit son secrétariat général et diffuse un communiqué annonçant que la majorité sortante doit être reconduite, et que c'est désormais la position officielle adoptée par le parti sur proposition du secrétaire général.
Samedi, Benkirane annonce à la presse qu'il attend toujours la réponse du RNI.
A Oujda où il se trouvait Akhannouch répond quelques minutes plus tard à travers le directeur de son parti: nous n'avons pas prévu de répondre puisque Benkirane n'a pas attendu notre réponse et a publié un communiqué "définitif" jeudi soir. Il faisait allusion au communiqué du PJD annonçant la reconduction de la majorité sortante comme seule offre du PJD.
Dimanche 8 jnvier à 17H30, les quatre partis RNI, MP, UC et USFP publient un communiqué commun, au ton très conciliant, annonçant qu'ils sont ouverts à toute discussion pour créer une majorité forte et large, avec des priorités clairement définies. Attention, ce communiqué ne pose aucune condition. C'est un point important, on va voir pourquoi.
A 20H00, Benkirane réagit: il arrête toute discussion avec le RNI et le MP.
En d'autres termes, il constate l'échec de sa mission.
L'élément déclencheur est évidemment la signature d'un communiqué commun entre les quatre partis. Jusqu'alors, il y avait des discussions bilatérales entre les uns et les autres. Là, c'est différent: il y a clairement, physiquement en quelque sorte, un front commun des quatre partis. Pour Benkirane, il ne s'agit pas de refuser tel ou tel parti, car les quatre n'ont pas posé de conditions. Il s'agit d'un constat de perte de majorité.
Arithmétiquement [voir ci-dessous le nombre de sièges de chaque parti], Benkirane constate qu'il n'a pas de majorité et qu'il ne pourra en avoir même en faisant appel à l'Istiqlal. Rappelons que la majorité simple qui est requise est d'au moins 198 sièges.
PJD + PPS= 137
PJD+PPS+Istiqlal= 183
L'avenir est désormais entre les mains du Roi Mohammed VI. Un conseil des ministres a été convoqué pour lundi, mais cette décision a été annoncée avant le communiqué de Benkirane. Cela signifie qu'il n'y a aucun lien entre les deux événements. Ce conseil sera-t-il maintenu? Ou bien sera-t-il l'occasion pour Benkirane de déposer un constat d'échec en bonne et due forme et de démissionner? On en saura davantage lundi.
Médias 24
Abdelilah Benkirane, "secrétaire général du PJD et chargé de former le nouveau gouvernement", a annoncé ce dimanche 8 janvier en début de soirée, qu'il a décidé de mettre un terme aux discussions avec le RNI et le Mouvement Populaire.
Dans un communiqué publié sur le site officiel du PJD, Abdelilah Benkirane écrit ceci:
"Chaque question mérite une réponse. J'ai posé une question à Aziz Akhannouch pour savoir s'il accepte de rentrer dans le gouvernement. Il a choisi de répondre par un communiqué commun signé de quatre partis dont deux [UC et USFP] à qui je n'avais posé aucune question. De ce fait, je constate qu'il ne peut pas me répondre. De ce fait, les discussions autour de la formation du gouvernement ne peuvent se poursuivre avec lui, ni avec le MP".
Au cours des derniers jours, les événements s'étaient précipités et les difficultés se sont multipliées.
Mercredi, Benkirane a reçu Akhannouch et lui a proposé d'entrer dans un gouvernement composé du PJD, PPS, MP et RNI. En d'autres termes, une reconduction de la majorité sortante.
Le même jour, il faisait la même proposition au MP.
Au sortir de cette réunion, Akhannouch a "annoncé à la presse qu'on y verra plus clair dans 48 heures".
Le lendemain, jeudi, Benkirane et sans attendre la réponse du RNI et du MP, réunit son secrétariat général et diffuse un communiqué annonçant que la majorité sortante doit être reconduite, et que c'est désormais la position officielle adoptée par le parti sur proposition du secrétaire général.
Samedi, Benkirane annonce à la presse qu'il attend toujours la réponse du RNI.
A Oujda où il se trouvait Akhannouch répond quelques minutes plus tard à travers le directeur de son parti: nous n'avons pas prévu de répondre puisque Benkirane n'a pas attendu notre réponse et a publié un communiqué "définitif" jeudi soir. Il faisait allusion au communiqué du PJD annonçant la reconduction de la majorité sortante comme seule offre du PJD.
Dimanche 8 jnvier à 17H30, les quatre partis RNI, MP, UC et USFP publient un communiqué commun, au ton très conciliant, annonçant qu'ils sont ouverts à toute discussion pour créer une majorité forte et large, avec des priorités clairement définies. Attention, ce communiqué ne pose aucune condition. C'est un point important, on va voir pourquoi.
A 20H00, Benkirane réagit: il arrête toute discussion avec le RNI et le MP.
En d'autres termes, il constate l'échec de sa mission.
L'élément déclencheur est évidemment la signature d'un communiqué commun entre les quatre partis. Jusqu'alors, il y avait des discussions bilatérales entre les uns et les autres. Là, c'est différent: il y a clairement, physiquement en quelque sorte, un front commun des quatre partis. Pour Benkirane, il ne s'agit pas de refuser tel ou tel parti, car les quatre n'ont pas posé de conditions. Il s'agit d'un constat de perte de majorité.
Arithmétiquement [voir ci-dessous le nombre de sièges de chaque parti], Benkirane constate qu'il n'a pas de majorité et qu'il ne pourra en avoir même en faisant appel à l'Istiqlal. Rappelons que la majorité simple qui est requise est d'au moins 198 sièges.
PJD + PPS= 137
PJD+PPS+Istiqlal= 183
L'avenir est désormais entre les mains du Roi Mohammed VI. Un conseil des ministres a été convoqué pour lundi, mais cette décision a été annoncée avant le communiqué de Benkirane. Cela signifie qu'il n'y a aucun lien entre les deux événements. Ce conseil sera-t-il maintenu? Ou bien sera-t-il l'occasion pour Benkirane de déposer un constat d'échec en bonne et due forme et de démissionner? On en saura davantage lundi.
Médias 24
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