Après l’Afrique du Sud, le chef du Polisario est attendu ce lundi en Zambie pour une visite officielle de trois jours. Un déplacement annoncé par le ministre des Affaires étrangères, Harry Kalaba. Celui-là même qui avait annoncé à Rabat, début juillet, le retrait de Lusaka de la reconnaissance de la « RASD » et la rupture de ses relations avec le Front.
Le 9 juillet dernier, le ministre zambien des Affaires étrangères, Harry Kalaba annonçait, lors d’une conférence de presse à Rabat avec Nasser Bourita, le retrait de la reconnaissance de la «RASD» et la rupture des relations de son pays avec le Polisario. Mieux encore, au 27e sommet de l'Union africaine à Kigali en juillet, Lusaka avait apposé sa signature à une motion soumise par 28 Etats réclamant la suspension de la «RASD» des instances de l'organisation panafricaine.
Six mois plus tard, la Zambie reçoit le chef du Polisario dans le cadre d’une visite officielle de trois jours à partir de ce lundi 9 janvier, souligne le département de Harry Kalaba dans un communiqué relayé aujourd'hui par des médias locaux zambiens. Brahim Ghali s'entretiendra avec le président Edgar Lungu.
Revirement
Ce revirement de la politique étrangère zambienne sur la question du Sahara n’est pas sans susciter quelques interrogations. Elle alimentera davantage les spéculations sur les raisons du renvoi à une date ultérieure du déplacement du roi Mohammed VI dans ce pays. Une visite programmée en novembre puis ajournée en décembre avant d’être reportée sine die.
Ce changement de position donne en effet du crédit à plusieurs médias de l’opposition zambienne qui avaient dénoncé l’annonce du ministre des Affaires étrangères, arguant qu’il ne disposait d'aucune habilité constitutionnelle pour prendre une telle décision, suite à la dissolution du Parlement le 12 mai 2016. D'autant que la Cour constitutionnelle de Lusaka avait ordonné à tous les ministres du gouvernement de quitter leurs fonctions. Légalement, les mesures prises par Harry Kalaba et ses collègues n’engagent pas l’Etat zambien.
En plus de cet argument, le retrait de la reconnaissance de la «RASD» n'a pas été du goût de membres influents au sein du South Africa Development Community (SADC), créée en 1980 pour accélérer les échanges économiques entre les pays de l'Afrique australe. Les présidents du Zimbabwe, Robert Mugabe, et de l’Afrique du Sud, Jacob Zuma, s’étaient prononcés contre une telle décision.
Pour mémoire, le président Edgar Lungu s’était rendu les 8 et 9 décembre à Pretoria, où il avait eu des entretiens avec le chef d’État sud-africain.
Ya.biladi.ma
Le 9 juillet dernier, le ministre zambien des Affaires étrangères, Harry Kalaba annonçait, lors d’une conférence de presse à Rabat avec Nasser Bourita, le retrait de la reconnaissance de la «RASD» et la rupture des relations de son pays avec le Polisario. Mieux encore, au 27e sommet de l'Union africaine à Kigali en juillet, Lusaka avait apposé sa signature à une motion soumise par 28 Etats réclamant la suspension de la «RASD» des instances de l'organisation panafricaine.
Six mois plus tard, la Zambie reçoit le chef du Polisario dans le cadre d’une visite officielle de trois jours à partir de ce lundi 9 janvier, souligne le département de Harry Kalaba dans un communiqué relayé aujourd'hui par des médias locaux zambiens. Brahim Ghali s'entretiendra avec le président Edgar Lungu.
Revirement
Ce revirement de la politique étrangère zambienne sur la question du Sahara n’est pas sans susciter quelques interrogations. Elle alimentera davantage les spéculations sur les raisons du renvoi à une date ultérieure du déplacement du roi Mohammed VI dans ce pays. Une visite programmée en novembre puis ajournée en décembre avant d’être reportée sine die.
Ce changement de position donne en effet du crédit à plusieurs médias de l’opposition zambienne qui avaient dénoncé l’annonce du ministre des Affaires étrangères, arguant qu’il ne disposait d'aucune habilité constitutionnelle pour prendre une telle décision, suite à la dissolution du Parlement le 12 mai 2016. D'autant que la Cour constitutionnelle de Lusaka avait ordonné à tous les ministres du gouvernement de quitter leurs fonctions. Légalement, les mesures prises par Harry Kalaba et ses collègues n’engagent pas l’Etat zambien.
En plus de cet argument, le retrait de la reconnaissance de la «RASD» n'a pas été du goût de membres influents au sein du South Africa Development Community (SADC), créée en 1980 pour accélérer les échanges économiques entre les pays de l'Afrique australe. Les présidents du Zimbabwe, Robert Mugabe, et de l’Afrique du Sud, Jacob Zuma, s’étaient prononcés contre une telle décision.
Pour mémoire, le président Edgar Lungu s’était rendu les 8 et 9 décembre à Pretoria, où il avait eu des entretiens avec le chef d’État sud-africain.
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