Par Mathilde Siraud
Pour ses adversaires, son projet de revenu universel, qui coûte 300 milliards d'euros, est irréalisable.
Le candidat qui monte concentre l'essentiel des attaques de ses concurrents, notamment sur son projet de revenu universel.
Il est l'homme qui monte, et donc l'homme... à abattre. Depuis décembre, la dynamique est du côté de Benoît Hamon. Avec le revenu universel, le marqueur fort de son programme, le candidat à la primaire de la gauche a installé les thèmes de cette campagne. «Il n'y a pas de doute sur l'identité de mon projet, et mes rivaux sont donc interrogés sur mes propositions», se félicitait le socialiste le 3 janvier. «Benoît Hamon incarne le renouveau, il est honnête dans les valeurs de gauche qu'il défend, et ça parle aux gens», s'enthousiasme de son côté Mathieu Hanotin, son directeur de campagne. Porté par une popularité naissante, des sondages favorables, le député des Yvelines devient une menace pour ses adversaires, Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon en tête. À quelques heures du premier débat, ces candidats lâchent leurs coups contre celui qui est souvent considéré comme le François Fillon de la primaire de la gauche.
Au coeur des critiques, sa proposition de revenu universel. Manuel Valls, qui prône lui un «revenu décent» regroupant les différents minima sociaux, s'en est pris violemment à la vision de son adversaire, mardi. «Je suis pour des solutions solides, réalistes, sociales, je suis pour une société du travail, de la solidarité, je ne suis pas pour une société de l'assistanat ou du farniente», a déclaré l'ancien premier ministre sur France info, ciblant directement son adversaire. Le même jour, Arnaud Montebourg a lui aussi durci son discours contre son camarade frondeur. Interrogé à son tour sur le revenu universel sur LCI, l'ancien ministre de l'Économie a estimé que cette mesure n'avait «pas de sens», préférant la protection sociale à l'idée d'une ressource pour tous. Pour Vincent Peillon, enfin, ce projet, chiffré à 300 milliards d'euros par Benoît Hamon, est tout simplement «impraticable». Le candidat surprise se dit «philosophiquement» opposé au revenu universel. Mercredi, la charge vient des macronistes. Pour le secrétaire général d'En Marche!, Richard Ferrand, le revenu universel revient à admettre «qu'il faut s'installer dans le financement durable d'un chômage de longue durée».
François de Rugy, qui se revendique comme le candidat écologiste de la primaire, a lui aussi attaqué le projet de son concurrent, qui se présente comme le candidat de la «social-écologie». «Quand on se saisit [des problématiques] écologistes, c'est mieux de ne pas le faire juste avant une élection, la crédibilité vient de la cohérence, de la constance», a déclaré l'ex-EELV, interrogé sur Benoît Hamon.
Dernier angle d'attaque en date: le projet de 49-3 citoyen lancé par le candidat. Cette mesure consiste à imposer au Parlement d'examiner une proposition de loi proposée par les citoyens, ou à l'inverse de suspendre l'application d'une loi adoptée par le Parlement, jusqu'à un an après sa promulgation. Sur Twitter, les équipes de Vincent Peillon s'en sont pris à cette mesure «populiste» qui aurait permis, selon eux, de faire bloquer la loi sur le mariage pour tous.
Primaire à gauche: Hamon accuse ses adversaires de piocher dans son projet
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Mathilde Siraud
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Au coeur des critiques, sa proposition de revenu universel. Manuel Valls, qui prône lui un «revenu décent» regroupant les différents minima sociaux, s'en est pris violemment à la vision de son adversaire, mardi. «Je suis pour des solutions solides, réalistes, sociales, je suis pour une société du travail, de la solidarité, je ne suis pas pour une société de l'assistanat ou du farniente», a déclaré l'ancien premier ministre sur France info, ciblant directement son adversaire. Le même jour, Arnaud Montebourg a lui aussi durci son discours contre son camarade frondeur. Interrogé à son tour sur le revenu universel sur LCI, l'ancien ministre de l'Économie a estimé que cette mesure n'avait «pas de sens», préférant la protection sociale à l'idée d'une ressource pour tous. Pour Vincent Peillon, enfin, ce projet, chiffré à 300 milliards d'euros par Benoît Hamon, est tout simplement «impraticable». Le candidat surprise se dit «philosophiquement» opposé au revenu universel. Mercredi, la charge vient des macronistes. Pour le secrétaire général d'En Marche!, Richard Ferrand, le revenu universel revient à admettre «qu'il faut s'installer dans le financement durable d'un chômage de longue durée».
François de Rugy, qui se revendique comme le candidat écologiste de la primaire, a lui aussi attaqué le projet de son concurrent, qui se présente comme le candidat de la «social-écologie». «Quand on se saisit [des problématiques] écologistes, c'est mieux de ne pas le faire juste avant une élection, la crédibilité vient de la cohérence, de la constance», a déclaré l'ex-EELV, interrogé sur Benoît Hamon.
Dernier angle d'attaque en date: le projet de 49-3 citoyen lancé par le candidat. Cette mesure consiste à imposer au Parlement d'examiner une proposition de loi proposée par les citoyens, ou à l'inverse de suspendre l'application d'une loi adoptée par le Parlement, jusqu'à un an après sa promulgation. Sur Twitter, les équipes de Vincent Peillon s'en sont pris à cette mesure «populiste» qui aurait permis, selon eux, de faire bloquer la loi sur le mariage pour tous.
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