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La Bulgarie, à peine entrée dans l'UE, veut rouvrir deux réacteurs nucléaires

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  • La Bulgarie, à peine entrée dans l'UE, veut rouvrir deux réacteurs nucléaires

    Pour pouvoir entrer dans l'Union Européenne, la Bulgarie devait remplir entre autre comme condition de fermer deux réacteurs nucléaires de la centrale de Kozlodoui. Maintenant la Bulgarie est entrée dans l'union alors elle demande la réouverture de ses réacteurs nucléaires.

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    A peine entrée dans l'Union européenne (UE), la Bulgarie souhaite rouvrir deux réacteurs de sa centrale nucléaire de Kozlodoui, considérant que leur fermeture le 31 décembre, exigée par Bruxelles, prive les Balkans d'une importante source d'énergie.
    Le président Guéorgui Parvanov, le Premier ministre Serguei Stanichev et le ministre de l'Economie et l'Energie Roumen Ovtcharov ont lancé vendredi un "plan d'action" pour le redémarrage des tranches 3 et 4 fermées dans le cadre du traité d'adhésion de la Bulgarie à l'UE le 1er janvier dernier.

    "Nous avons rempli notre engagement (de fermer les deux tranches), mais puisqu'il y a une crise d'énergie dans la région, nous pouvons demander à la Commission de le réexaminer", a déclaré M. Ovtcharov à la télévision nationale.

    Il a ajouté que la Bulgarie, jusque-là principal exportateur d'énergie dans les Balkans, était traitée "de façon inégale" par rapport à la Slovaquie qui n'a commencé à fermer ses réacteurs de Bohunice, du même type que ceux visés à Kozlodoui, "qu'un an et demi après son adhésion à l'UE" en 2004.

    Reconnaissant que les chances de réouverture des deux réacteurs sont "minimes", il a également évoqué "un plan B" qui consiste à faire doubler les compensations prévues de 570 millions d'euros.

    M. Parvanov doit présenter le 1er février au Parlement européen plusieurs rapports -dont un de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)- montrant que les tranches 3 et 4, modernisées, ne représentaient aucun danger. M. Ovtcharov doit pour sa part soulever la question à la réunion des ministres de l'Energie de l'UE mi-février à Bruxelles.

    Unique centrale nucléaire bulgare, Kozlodoui, située sur le Danube, a fourni avec quatre tranches 43% de l'électricité du pays en 2006 et permis l'exportation de 7,8 milliards KWH, principalement à la Grèce.

    La part de la centrale doit tomber cette année à 35% de la production nationale avec les deux tranches restantes de 1000 MW.

    M. Ovtcharov a indiqué qu'Athènes s'était déclaré "inquiet" de l'arrêt des exportations bulgares, relativement bon marché. Les pays balkaniques ont des capacités techniques restreintes à importer de l'énergie d'autres régions, selon Sofia.

    Le "plan d'action" bulgare a toutefois été catégoriquement rejeté par le commissaire européen à l'Energie Andris Piebalgs qui a jugé "pratiquement impossible" une reprise des négociations sur Kozlodoui car elle équivaudrait à une renégociation de l'accord d'adhésion de la Bulgarie.

    Bruxelles a mis comme préalable à une entrée dans l'UE la fermeture de quatre des six tranches de la centrale, estimant que ces quatre réacteurs soviétiques de type VVER 440-230 et d'une puissance de 440 MW chacun ne pouvaient être modernisés à un prix raisonnable.

    Les deux tranches les plus anciennes (1 et 2), avaient été arrêtés fin 2002 et doivent commencer à être démantelées cette année, selon le directeur de la centrale, Ivan Guenov.

    Celui-ci a évalué le manque à gagner dû à la fermeture des tranches 3 et 4, qui auraient pu fonctionner jusqu'en 2011 et 2013, à plus de 2 milliards d'euros, et les pertes globales des tranches 1 à 4 à plus de 3 milliards.

    La presse bulgare juge toutefois vaine la tentative gouvernementale de relancer Kozlodoui 3 et 4.

    "Est-ce qu'un tel plan d'action a du sens?", s'est interrogé cette semaine le quotidien Dnevnik, tandis que l'hebdomadaire économique Capital juge que la Bulgarie "aurait mieux fait d'investir dans l'efficience énergétique pour améliorer la compétitivité de l'économie au lieu d'investir dans la modernisation des tranches 3 et 4".

    "Au lieu de demander des compensations supplémentaires, il vaudrait mieux élaborer des projets pour absorber les fonds européens" déjà promis, estime le journal.


    Par AFP
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