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Donald Trump continue son travail de sape

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  • Donald Trump continue son travail de sape

    Par Frédéric Autran, correspondant à New York — 16 janvier 2017 à 20:46



    En deux interviews à la presse européenne, le président élu a de nouveau claironné une rupture majeure avec l’UE et l’administration Obama dans des domaines tels que le commerce extérieur, la défense ou la diplomatie.


    • Donald Trump continue son travail de sape

    Invité dimanche matin de la chaîne Fox News, le patron sortant de la CIA, John Brennan, avait appelé Donald Trump à «se discipliner» et à être «très rigoureux en s’exprimant publiquement». Le conseil est visiblement resté lettre morte. A quelques jours de son investiture, le futur président américain a accordé une interview explosive aux quotidiens conservateurs britannique Times et allemand Bild. Les nombreux sujets abordés (Brexit, Otan, Russie, menaces protectionnistes, crise des réfugiés), concernent tous, de près ou de loin, l’actualité européenne. Ceux qui espéraient un changement de style de Donald Trump, notamment en matière diplomatique, vont devoir se faire une raison : il mènera la politique étrangère américaine comme il a mené sa campagne - sans s’embarrasser des convenances - et promet de bouleverser l’ordre international en place depuis des décennies. Premier pavé dans la mare européenne : le Brexit. «Grand fan du Royaume-Uni», Donald Trump compte lui redonner son statut de partenaire privilégié en Europe. A ses yeux, les Britanniques ont «eu raison» de choisir de quitter l’Union européenne, devenue «un instrument pour l’Allemagne», accusée d’avoir imposé sa politique d’accueil des réfugiés. Entre les lignes, Donald Trump semble appeler de ses vœux l’effondrement de l’Union européenne, «conséquence inévitable», prédit-il, de la «colère» des peuples. Colère, sentiment de perte identitaire, désir de frontières renforcées : de chaque côté de l’Atlantique, ces ingrédients similaires ont nourri le Brexit et le phénomène Trump.
    Menace

    Où s’arrêtera la vague populiste ? La convergence de vues entre le futur président américain et les souverainistes anti-Européens ne fait en tout cas guère de doute. Dans ce long entretien, Donald Trump renouvelle sa promesse de mettre fin à l’accueil des réfugiés aux Etats-Unis et laisse planer la menace de restrictions de voyage à l’encontre des Européens. «Nous ne voulons pas que des gens de Syrie viennent chez nous, des gens dont nous ignorons qui ils sont. Je ne veux pas faire comme l’Allemagne», explique le président élu. Mi-novembre, lors de son dernier voyage en Europe, Barack Obama avait rendu un hommage appuyé à Angela Merkel, sa «plus proche partenaire» internationale. Signe du changement brutal qui se prépare à Washington, Trump n’épargne aujourd’hui ni l’Allemagne ni sa chancelière. Tout en assurant avoir «le plus grand respect» pour elle, il estime qu’elle a fait «une erreur catastrophique» en accueillant «tous ces illégaux». On notera au passage que Trump ne fait aucune différence entre réfugiés et migrants illégaux. Contrairement à Angela Merkel, qui a rappelé lundi que «la majorité des Syriens» ont fui «la guerre civile, les combats et la répression d’Al-Assad».
    «Jaune orangé»

    Pour le Times, cet entretien avec Donald Trump a été mené par le député Michael Gove, figure des pro-Brexit et éphémère candidat à la succession de David Cameron, dont il a été le ministre de l’Education puis de la Justice. Le choix d’une personnalité aussi marquée politiquement pour réaliser cette interview à vocation journalistique a de quoi interpeller. Sa proximité avec Rupert Murdoch, propriétaire de Fox News et proche de Donald Trump, y est peut-être pour quelque chose. Quoi qu’il en soit, Michael Gove tire une description personnelle étonnante de sa rencontre d’une heure avec le futur président américain. «Donald Trump ressemble à un homme branché à une source électrique dont la puissance aurait été réglée à des niveaux bien supérieurs à ce que les règles de sécurité recommandent», écrit-il, qualifiant son interlocuteur de «force de la nature». Plus stupéfiant encore : «Sa peau brille d’un jaune orangé, ses cheveux sont plus blonds qu’aucun humain que vous rencontrerez et ses vêtements sont dans des couleurs primaires tellement vives que n’importe qui d’autre présent dans la pièce a l’air terne.» Lue avec attention dans les capitales européennes, l’interview de Donald Trump l’a sans doute été aussi à Moscou. Le milliardaire y renouvelle ses critiques à l’encontre de l’Otan, une organisation «obsolète» car pas assez focalisée sur la lutte antiterroriste. En cas de coopération sur la réduction de l’armement nucléaire, il se dit en outre favorable à la levée de certaines sanctions imposées à la Russie. «Les sanctions font très mal à la Russie mais je pense qu’il peut se produire quelque chose qui sera profitable à beaucoup de gens», déclare Trump. Juste avant Noël, il avait pourtant ravivé le spectre d’une course aux armements, notamment nucléaires.
    «Soyons patients»

    Ce changement apparent de position sur un dossier si sensible illustre la volatilité du prochain président. Ce «style incroyablement improvisé» et «sans précédent dans l’histoire récente» présente «un risque d’échec exceptionnellement élevé», s’inquiétait récemment Micah Zenko, chercheur au Council on Foreign Relations. Accusée d’ingérence dans la campagne présidentielle, voire de détenir des dossiers compromettants - et non vérifiés - sur Donald Trump, la Russie conserve pour l’heure la confiance du futur locataire de la Maison Blanche. Plusieurs figures de l’équipe Trump, dont le conseiller stratégique Steve Bannon et le conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn, sont des partisans du «choc des civilisations», Occident contre islam.
    D’où un tropisme prorusse, le Kremlin étant vu comme un allié indispensable dans la lutte contre le terrorisme islamiste. A Moscou, les dernières déclarations du président élu ont été accueillies sans euphorie. «Soyons patients et attendons d’abord la prise de fonction de M. Trump, a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin. Ce n’est qu’à ce moment-là que nous pourrons émettre un jugement sur ses initiatives.» L’attente touche à sa fin.
    Frédéric Autran correspondant à New York
    liberation fr

  • #2
    Donald Trump est une ''grande gueule''! Il lui faut beaucoup de temps pour comprendre comment les politiques occidentales fonctionnent, comment dialoguer avec la Chine et la Russie et comment approcher le Moyen Orient. D'ici la il sera moins arrogant et raciste.
    Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

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    • #3
      Si vraiment son intention est de lutter ferocement contre ceux qui utilisent la religion pour faire des crimes, sachant que ces gens sont au mieux a 90% manipules des services secrets occidentaux, au pire une creation de ces memes services. Eh bien je suis avec lui a 100%.

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      • #4
        Alors que Trump s'apprête a faire une révolution sur plus d'un plan, une compagne médiatique sans équivalent est en train de se mettre en place contre lui. Veut-on préparer l'opinion pour la procédure d'impeachement que certains lobbies souhaitent faire passer au congres ?
        La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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