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L'Algérie chute dans le classement de la corruption

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  • L'Algérie chute dans le classement de la corruption

    CORRUPTION dans le monde :
    Transparency International épingle à nouveau l'Algérie

    Dans son dernier rapport sur la corruption dans le monde en 2016, publié ce mercredi, l’Organisation non gouvermentale (ONG), Transparency International, a classé l’Algérie à la 108e place sur 176 pays étudiés.

    Selon l’ONG qui estime qu « aucun pays n’a obtenu un score parfait dans l'Indice de perception de la corruption 2016 », l’Algérie a enregistré un recul important, puisqu’elle se classait 88e sur 168 pays en 2015, nettement mieux qu’en 2014, mais toujours parmi les pays les plus dévastés par la corruption.

    Et c’est le cas, toujours selon l’ONG, de nos voisins magrébins, où la corruption fragilise et traumatise l’économie. Ainsi, la Tunisie arrive 75eme, et la 90eme place revient au Maroc.



    S’agissant des pays du Moyen-orient, Transparency International estime que parvenir à endiguer ce fléau n’est pas pour demain la veille. « Malgré les changements politiques qu’ont connus les pays arabes pendant les six dernières années pour combattre en endiguer la corruption, les résultats ne sont pas encore tangibles », lit-on dans le même rapport.
    Il est à souligner que pour Transparency International, la corrélation est importante entre la corruption et les injustices sociales «La corruption se nourrit du populisme et vice versa, ce qui conduit inéluctablement à la montée des politiciens populistes», estime l’organisation non gouvernementale.
    En revanche, ce sont les pays européens qui souffrent le moins de corruption, et ont en commun, « un gouvernement transparent, la liberté de la presse, la garantie des libertés civiles et des systèmes judiciaires indépendants», affirme l’ONG.
    Enfin, selon les conclusions de l'étude, la Nouvelle Zélande est première au monde aequo avec le Danemark, quand au Soudan, il est classé tout dernier.

    Algerie1
    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

  • #2
    Moyen-Orient et Afrique du Nord:
    un déclin très brutal


    Analyse régionale par Kinda Hattar, Transparency International

    Malgré les changements politiques qui ont secoué la région arabe il ya six ans, l'espoir pour les pays arabes de lutter contre la corruption et de mettre fin à l'impunité n'a pas encore progressé. Au contraire, la majorité des pays arabes n'ont pas répondu à la volonté du peuple de construire des systèmes démocratiques permettant une plus grande transparence et responsabilité.

    L'échec de la lutte contre la corruption explique la forte baisse de la plupart des pays arabes dans l'indice de perception de la corruption 2016. 90 pour cent de ceux-ci ont marqué en dessous de 50, ce qui est une note défaillante. Les Emirats arabes unis et le Qatar ont réussi à rester au-dessus de la moyenne, malgré leurs scores en baisse.

    Cinq des dix pays les plus corrompus du monde proviennent de la région: Irak, Libye, Soudan, Yémen et Syrie. Ces pays sont également confrontés à l'instabilité politique, à la guerre, aux conflits internes et au terrorisme, soulignant que la guerre et les conflits alimentent la corruption et en particulier la corruption politique.

    Le bon

    La Tunisie est l'un des très rares pays qui ont légèrement amélioré l'indice. Le pays a pris des mesures anti-corruption importantes l'an dernier, comme l'adoption de la loi sur l'accès à l'information, l'une des lois les plus progressistes de la région, et l'adoption d'une stratégie nationale de lutte contre la corruption. De plus, l'Agence de lutte contre la corruption a été habilitée à faire son travail, et la société civile a un bon espace pour jouer un rôle dans la reddition de comptes. Le Parlement a également adopté une loi sur la Cour des finances, qui permet au tribunal d'enquêter sur les affaires de Grande Corruption.

    Pourtant, la Tunisie a encore un long chemin à parcourir dans sa lutte contre la corruption. Les lois sur la protection des dénonciateurs, les conflits d'intérêts et les politiques d'enrichissement illicite restent manquantes. Le système judiciaire tunisien devrait également progresser dans les affaires de corruption en cours, en particulier celles qui sont en cours depuis la révolution il ya six ans.

    Le mauvais

    Les pays du Golfe ont baissé sur l'indice, les familles dominantes continuant à détenir le pouvoir sur le plan politique et économique, les libertés publiques étant opprimées et une société civile indépendante active. L'implication militaire de ces États dans les coalitions régionales a fait monter le secret et l'ambiguïté des dépenses publiques et des budgets publics.

    Qatar a connu la plus forte baisse de l'indice global cette année de 10 points. Le pays a été impliqué dans des scandales de corruption de la FIFA, en particulier autour des votes pour accueillir la Coupe du Monde 2022, en plus des violations des droits de l'homme des travailleurs migrants.

    La Jordanie a également chuté en dessous de 50% par rapport à l'année dernière, malgré l'adoption d'une nouvelle loi électorale et d'une loi sur l'intégrité, ne reflétant ainsi pas les véritables efforts de changement. De nombreux cas de corruption ont fait l'objet d'une enquête, mais aucune poursuite n'a encore eu lieu. De nombreux rapports ont montré que les investissements sont également entravés dans le pays car le gouvernement ne parvient pas à aborder les petites formes de corruption telles que la corruption et le népotisme.

    Les niveaux de corruption en Égypte sont encore élevés en l'absence d'une volonté politique réelle de la combattre. En 2016, le gouvernement a violé l'indépendance des institutions d'audit lorsque le président Al Sisi a licencié et condamné le chef du principal organisme d'audit égyptien, Hisham Geneina, pour avoir exposé publiquement combien la corruption a coûté à l'Egypte au cours des quatre dernières années.

    Quels sont les défis et les solutions?

    Pour que les pays arabes puissent s'améliorer, ils doivent veiller à ce que des systèmes efficaces et transparents de responsabilisation soient en place. Ils doivent mettre un terme à la corruption politique sous toutes ses formes. Les gouvernements devraient protéger la liberté d'expression et cesser de persécuter les activistes anti-corruption, les dénonciateurs et les organisations de la société civile. L'indépendance de la magistrature, ainsi que les organes de contrôle, doivent être respectées pour que les corrompus soient poursuivis et que les biens volés soient restitués. Tout cela ne peut être réalisé sans la volonté politique réelle et sérieuse des gouvernements de donner suite à leurs engagements.
    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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    • #3
      CORRUPTION dans le monde : Transparency International épingle à nouveau l'Algérie
      Rien de nouveau sous le ciel pas toujours bleu d'Algérie...

      Sinon,
      Que pourrait -on attendre d'un pays, _ régime serait plus juste_ où une centaine de députés de l'assemblée nationale "populaire" demandent et signent la constitution de commissions d'enquêtes sur la corruption et que cette même demande soit bloquée, refusée effrontément par le ... Président de cette même assemblée...

      A gerber!

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      • #4
        Cette forte baisse (20 places) et ce classement catastrophique (108e) illustre malheureusement encore une fois l'incompétence et la corruption qui caractérisent le régime pourri des mafieux du cartel ANP/FLN.

        Des milliards de dollars d'argent public sont ainsi détournés chaque année sous l'effet de cette forte corruption qui gangrènent l'Algérie, pendant que des millions d'Algériens vivent dans la pauvreté avec un monnaie nationale en ruines.

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        • #5
          Salem

          L'Algérie n'aurait pas corrompue cette Ong loll

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          • #6
            la corruption a été et est toujours une VRAIE catastrophe sur notre économie !

            pratiquement rien ne marchera dans notre pays, sans s'attaquer de front à cette gangrène.


            Dernière modification par Pomaria, 26 janvier 2017, 11h26.
            Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

            Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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            • #7
              de plus, je me demande comment cette ONG, et quels sont les critères qu'elle a utilisé pour effectuer ces mesures sur la corruption ?!!

              et de quels autres organismes ont ils pu avoir les valeurs pour effectuer leurs stats ?

              ca nous permettrai de voir plus clair par rapport à ce qui se passe chez nous, les pratiques de corruption considérées, et savoir les quantifier.
              Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

              Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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              • #8
                Pomaria
                de plus, je me demande comment cette ONG, et quels sont les critères qu'elle a utilisé pour effectuer ces mesures sur la corruption ?!!
                Aucun !!!

                Elle ne fait que concentrer comme il lui plait des enquêtes d'autres agences ,le résultats pour un même pays est surprenant lorsqu'une agences est supprimée ou rajoutée .
                "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

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                • #9
                  nous rencontrons toutes les difficultés du monde à faire appliquer et respecter la plus insignifiante des lois. c'est un fait, que seul un aveugle ou quelqu'un qui ne connait pas l'algérie tenterait de nier.

                  le problème, c'est que cet état catastrophique et cette destruction programmée et totale de l'echelle des valeur, est imputée par le gouvernement et par ses relais et ses défenseurs au peuple.

                  quand un responsable de la sécurité routière vous dit que s'il y a autant d'accidents, c'est de la faute des conducteurs et non des autorités, on ne peut que dire qu'on est tous foutus.

                  en principe, un responsable est comme son nom l'indique, responsable, il lui a été confiée une mission, et il a été doté des moyens pour la mener à terme, malheureusement, ce responsable ne prend que les avantages qui vont avec son poste et non les obligations et devoirs.

                  en plus, et si on reste dans l'exemple de la sécurité routière; une grande partie du problème est générée en amont, l'état des routes, le manque de contrôle des auto-école avec des ingénieurs qui accordent le permis à des personnes qui ne passent même pas le teste de conduite, l'exécutif (policiers, gendarmes...) qui n'appliquent pas la loi ou l'appliquent injustement (deux poids deux mesures), les autorités compétentes qui ne soutiennent pas les agents quand ils subissent les pressions pour fermer les yeux et supprimer la sanction.

                  il faut savoir, qu'un système de gouvernance, un pays, une société est un tout, chaque organe devant accomplir sa fonction, la défaillance de l'un aura des répercutions sur l'autres, et ce n'est qu'une question de temps avant que l'ensemble ne s'écroule.

                  il faut une réelle volonté de changement, en simultané, un élément déclancheur comme pour la corée, l'inde, ou la chine... une vraie prise de conscience et une sérieuse envie de se détacher des pratiques actuelles, généralisées et encouragées

                  une seule main n'applaudit pas, et le problème c'est que les choses ne vont pas en s'améliorant.

                  il faut prouver à l'algérien, que l'Etat veut changer les choses dans le bon sens, regagner sa confiance en levant les boucliers dressés autours des protégés de l'Etat, oligarques richissimes, membres du gouvernements ultra puissant et en même temps patrons de société aux chiffres d'affaires exorbitants ... etc

                  la justice a une fonction vitale, elle ne sanctionne pas, elle donne l'exemple!
                  La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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                  • #10
                    Envoyé par Pomaria
                    quels sont les critères qu'elle a utilisé pour effectuer ces mesures sur la corruption ?!!
                    La note de chaque pays est calculée en se basant sur les données de 13 institutions internationales, qui sont elles mêmes basées sur les opinions d'analystes et de businessmen. Tu peux en savoir plus dans le site de l'ONG ou Wikipedia.

                    Comme l'indique son nom, la note de chaque pays n'est pas une valeur exacte, mais une "estimation" qui est loin d'être parfaite. L'estimation a probablement une marge d'erreur de 5 à 10%, voire plus.

                    Si l'on considère une marge d'erreur de 10%, le classement de l'Algérie se situerait alors entre la 98e et la 118e positions.

                    Ce classement est généralement considéré comme assez crédible en terme d'estimation de la corruption dans le secteur public.

                    Généralement, les pays les plus démocratiques sont les pays les moins corrompus.

                    Plus de démocratie = plus de transparence dans la gestion de l'argent public + justice indépendante + presse libre = moins de corruption.

                    Envoyé par Risk
                    il faut prouver à l'algérien, que l'Etat veut changer les choses dans le bon sens
                    Justement, pour y arriver, il faudra un leadership digne de confiance qui va inspirer le respect des Algériens et les motiver. Le cartel ANP/FLN est un régime pourri qui fait tout pour maintenir le statu quo. Ce régime est si pourri et si incapable de se renouveler qu'il maintient un zombie totalement inapte au poste de chef de l'exécutif. Ce régime pourri se moque des réformes et ne se soucie que d'une chose: consolider son pouvoir.

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                    • #11
                      Sans vouloir mettre en doute le mauvais résultat de l'Algérie, qui ne me parait pas loin de la réalité, il y a tout de même des choses dans ce classement qui amènent à se poser des questions: les paradis fiscaux - notamment les pays qui acceptent les dépôts de fonds d'origine douteuse dans leurs banques - tels la Suisse, Les Barbades, Monaco, Singapour (...) - ou bien accueillent des capitaux étrangers dans un objectif d'optimisation fiscale - tels le Luxembourg, les Pays-Bas, l'Irlande (...) sont très bien classés. Ainsi, selon ces messieurs, dames de Transparency international, tirer indûment des bénéfices de l'argent sale et de la fraude fiscale n'est pas de la corruption ! Il existe visiblement une grille de notation différente selon que le pays est riche ou pauvre.
                      Dernière modification par Slimane53, 27 janvier 2017, 21h46.

                      Commentaire


                      • #12
                        Voilà ce que dit wikipedia :

                        Transparency International est surtout connue pour développer et publier des indices permettant d'évaluer selon différents critères le taux de corruption des pays du monde. Parmi ceux-ci, trois sont remarquables :
                        • L'indice de perception de la corruption (IPC) classe depuis 1995 la plupart des États selon une échelle allant de 0 (pays très controversé, comme la Somalie) à 10 (pays exemplaire, à l'image des pays nordiques)8. Bien que cet indice ait un succès notable et soit relayé par de nombreux média, ses résultats sont souvent controversés car présentant un grand risque de subjectivité. En effet il est entièrement basé sur des sondages de personnalités telles que des hommes d'État, des entrepreneurs ou des universitaires qui peuvent être liés aux gouvernements en place.

                        • Le baromètre mondial de la corruption9 est un sondage réalisé auprès des populations, et qui consiste à rassembler des avis quant à la perception qu'ont celles-ci de la corruption au sein de leur pays. Il est construit sur la base de questions telles que « Quels sont les secteurs publics les plus corrompus ? » ou « Que pensez-vous de l'action de votre gouvernement ? »

                        • L'indice de corruption des pays exportateurs (ICPE)10 recense les pots-de-vin versés par des entreprises des principaux pays exportateurs (22 en 2008, représentant 75 % du total des échanges mondiaux) à l'étranger en vue de s'approprier des marchés dans les pays concernés.
                        bref, beaucoup trop de subjectivité (sondages d'avis), et/ou de partialité, et pas du tout de critères de mesures réellement factuels.

                        par conséquent, on ne peut utiliser cette classification pour comparer entre les niveaux de corruptions des différents pays.
                        mais ca ne met pas en doute l'existence d'une réelle corruption.

                        N'y a t il pas d'organisme qui fait des études plus factuelles pour mesurer le niveau de corruption réelle dans un pays donné ???
                        Dernière modification par Pomaria, 27 janvier 2017, 21h45.
                        Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

                        Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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                        • #13
                          Sondage : ce que pensent les Algériens de la corruption

                          L’organisation non-gouvernementale (ONG) Transparency International a publié, ce mardi 3 mai, un rapport sur la corruption dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena). L’étude porte sur la perception du phénomène de la corruption par les citoyens de ces pays. En Algérie, la corruption est parmi les plus faibles de la région. Détails.

                          Les Algériens sont partagés sur l’évolution de ce phénomène dans leur pays : 51% d’entre eux pensent que la corruption a augmenté, selon le rapport. L’autre « moitié » estime donc qu’elle n’a pas évolué, voire baissé. En comparaison, 92% des Libanais, 84% des Yéménites ou 64% des Tunisiens affirment que la corruption a augmenté dans leurs pays respectifs, selon l’étude de l’ONG. Seuls 26% des Marocains et 28% des Égyptiens interrogés ont la même perception, indique la même source.

                          Par ailleurs, le sondage réalisé par Transparency International et ses partenaires relève que 34% des citoyens algériens pensent que le secteur public (fonctionnaires, politiques, services publics…) est « totalement ou majoritairement » corrompu. Une large partie (41%) estime que le secteur est « partiellement » atteint par la corruption, contre seulement 13% estimant qu’il en est exempt.

                          Dans le détail, le secteur public est divisé en 6 catégories allant de la justice et la police jusqu’aux hôpitaux publics, en passant par l’administration (permis, cartes d’identité…). Les Algériens estiment que ces services sont relativement « propres ». En fait, 6% à 14% d’entre eux disent avoir dû payer des pots-de-vin pour accéder à l’un de ces services. L’un des taux les plus bas de la région, indique le rapport.

                          En Égypte et au Maroc par exemple, ce taux se rapproche des 46% à 60% dans le système judiciaire et la police, indique l’ONG. Pour obtenir un document administratif, entre 31% et 45% des Égyptiens et Marocains disent avoir dû corrompre un agent ou fonctionnaire pour être pris en charge correctement.


                          Népotisme et « maârifa »

                          Cela dit, de l’aveu de Transparency International, cette étude n’a pas pu prendre en compte ce qu’elle qualifie de « wasta« , selon un terme moyen-oriental. L’ONG fait référence à cette forme de népotisme, consistant à avoir recours à son réseau personnel pour obtenir une faveur, un passe-droit, ou simplement une prise en charge adéquate. Un phénomène plus connu en Algérie sous le nom de « maârifa » (connaissance).

                          Selon le rapport, ce phénomène du népotisme, difficile à quantifier, fera l’objet d’une prochaine étude de l’ONG.

                          Les pauvres plus touchés que les riches

                          Par ailleurs, Transparency International a tenté d’évaluer les populations les plus exposées à la corruption (ou la nécessité d’y avoir recours). Par exemple un tiers des hommes (34%) contre un quart des femmes (24%) de la région Mena ont eu recours à la corruption.

                          Dans la plupart des pays, les populations aisées sont moins exposées au phénomène que les plus pauvres. Ainsi, en Algérie, 23% de pauvres ont dû payer des pots-de-vin à un fonctionnaire, contre seulement 12% des riches.

                          Ceci, selon le rapport, pourrait être lié au fait que les conditions de vie des fonctionnaires soient plus difficiles dans les régions rurales, moins riches, et exposerait donc davantage ces populations, souvent les moins bien loties.

                          Lutte contre la corruption

                          Enfin, le rapport aborde la perception de la lutte contre la corruption dans divers pays de la région. Il en ressort que 69% des Algériens pensent que le gouvernement ne lutte pas assez efficacement contre la corruption. Seuls 24% des citoyens algériens interrogés estiment que des progrès sont réalisés dans ce domaine.

                          Seuls le Liban et le Yémen ont de pires taux de satisfaction, avec plus de 90% de perception négative de la lutte contre la corruption.

                          Par ailleurs, 50% des Algériens estiment que les « citoyens ordinaires » peuvent faire la différence et contribuer à la lutte contre ce phénomène. L’autre moitié s’estime « impuissante ».

                          Ceci, pour plusieurs raisons : en Algérie, un quart des personnes interrogées dit ne pas connaitre les « canaux appropriés » pour dénoncer ou signaler un acte de corruption. D’autre part, près 30% de la population de la région Mena dit avoir peur de « représailles » en cas de dénonciation, toujours selon la même source.

                          Source/TSA Mai 2016
                          Dernière modification par Slimane53, 28 janvier 2017, 10h46.

                          Commentaire


                          • #14
                            Envoyé par Slimane53
                            Il existe visiblement une grille de notation différente selon que le pays est riche ou pauvre.
                            En fait, le classement IPC aborde seulement la corruption dans le secteur public. La corruption est définie ainsi par l'ONG: "l'abus d'une fonction publique à des fins d'enrichissement personnel".

                            Par exemple, dans les pays les plus corrompus, un entrepreneur ne peut pas lancer un projet ou une entreprise sans devoir payer des pots-de-vin à des fonctionnaires ou des responsables politiques. L'IPC tente d'estimer le niveau de cette corruption mais cette estimation n'est biensûr pas parfaite. Elle est à prendre pour ce qu'elle est: une estimation basée sur les opinions d'entrepreneurs et d'analystes.

                            La corruption est susceptible de prospérer dans un environnemment caractérisé par: régime autoritaire et centralisé + justice aux ordres + presse réprimée...etc.

                            Envoyé par Pomaria
                            bref, beaucoup trop de subjectivité (sondages d'avis), et/ou de partialité, et pas du tout de critères de mesures réellement factuels
                            Si, il y a des faits. Les entrepreneurs et les analystes donnent leurs opinions chiffrées sur l'ampleur et la fréquence des pots-de-vin à payer...etc.

                            Le note moyenne de l'Algérie est ainsi basée en grande partie sur les témoignages d'entrepreneurs et analystes algériens. Si l'on suppose que les chiffres algériens sont subjectifs, alors on devrait supposer que les chiffres des autres pays sont aussi subjectifs. D'où l'intérêt de considérer une marge d'erreur pour tous les pays.

                            Avec un marge d'erreur de 10%, il est possible que l'Algérie est classée 98e et non pas 108e. Tout comme il est possible qu'elle soit classée 118e.

                            Que ce soit 98e, 108e ou 118e, je pense qu'on peut être d'accord que le niveau de la corruption est très élevée en Algérie. Il suffit de prendre l'exemple du scandale de l'hôpital de Constantine (voir vidéo). Ce genre de scandales ne surviennent généralement que dans les pays gangrénés par la corruption.

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