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L’éveil d’une Nation.

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  • L’éveil d’une Nation.

    L’éveil d’une nation.

    Il s’agit d’une exposition qui a pour objectif le décryptage d’une période délicate de l’histoire de la Tunisie.
    L’occupation de l’Algérie par l’armée Française en 1830 avait secoué le Royaume Tunisien, il fallait revoir tout le système.
    Une série de réformes ont été engagées : éducation moderne, constitution civile, abolition de l’esclavage, ouverture d’une académie militaire … Ce qui était une révolution à l’époque pour un pays Arabe.
    L’économie du pays n’a pas pu supporter le poids des ambitions très importantes pour la taille du pays, ce qui a abouti à la faillite et à l’installation du protectorat Français en 1881.

    Initiateur des réformes : Ahmed Pacha Bey, (Souverain de la Tunisie entre 1837 et 1855)

    Google : La visite d’Ahmed Pacha Bey en France.

    D’après Leaders
    Dixième bey de la dynastie husseïnite, Ahmed Pacha (1837-1855) est connu pour sa politique de réformes. Il entreprend un programme de modernisation de l’armée et crée une école militaire qui allait devenir la pépinière de la pensée moderniste, il procède à une réforme de l’enseignement, il abolit l’esclavage. Dans le domaine industriel, il crée la première manufacture, celle destinée à la fabrication du drap pour les besoins de la nouvelle armée. Ce que l’on sait moins c’est qu’il fut le premier monarque musulman de l’histoire à se rendre en visite officielle en Europe.
    Souhaitant constater de lui-même les progrès réalisés par les puissances occi- dentales, il décida de se rendre en France et en Angleterre. Les équilibres régionaux avaient beaucoup changé depuis la prise d’Alger en 1830 et il était crucial pour la petite régence de Tunis, jalouse de sa quasi-indépendance vis-à-vis du Sultan mais sans réelle capacité militaire, d’être en bons termes avec la France, désormais sa puissante voisine de l’ouest. Il convenait donc de multiplier les gestes de courtoisie et les témoignages d’amitié. Ainsi le duc de Montpensier, fils du roi Louis-Philippe, fut reçu en grande pompe à Tunis en 1845-46 et devint le tout premier prince étranger à recevoir l’Ordre de la famille husseïnite jusque-là réservé aux seuls princes du sang et au Premier ministre.




    Première constitution civile dans le monde Arabo-musulman.


    Le Palais "Ksar el Said"


    Une des décorations (Nichan) du royaume Tunisien


    L'académie militaire

  • #2
    Nation

    Une époque palpitante que cette seconde moitié du 19e siècle !

    Je trouve que, dans l'ensemble, les gens chez-nous ne la connaissent pas assez et qu'ils ne réalisent pas du tout l'énormité des transformations qui y ont eu lieu dans nos sociétés !

    Ceci étant dis, je trouve que le titre n'est pas tout à fait adéquat à la période. Dire "Eveil d'une Nation" pourrait suggérer qu'une nation était endormie et qu'elle se serait éveillé à ce moment, ce qui n'est pas le cas puisque ladite nation n'existait pas du tout avant. Le titre juste serait donc "Naissance d'une Nation".
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

    Commentaire


    • #3
      Ceci étant dis, je trouve que le titre n'est pas tout à fait adéquat à la période. Dire "Eveil d'une Nation" pourrait suggérer qu'une nation était endormie et qu'elle se serait éveillé à ce moment, ce qui n'est pas le cas puisque ladite nation n'existait pas du tout avant. Le titre juste serait donc "Naissance d'une Nation".
      La Tunisie ou encore la Nation Tunisienne existait depuis des siècles dans des frontières assez proches de la configuration actuelle.

      Ce qui est important selon mon analyse :

      1- L’occupation de l'Algérie (ou disons des deux Algérie"s") était un électrochoc pour la Tunisie.
      Ahmed Pacha Bey a saisi l'enjeu de la puissance scientifique et technologique des deux superpuissances de l'époque, et il a essayé de réformer le système sans sacrifier l’identité et la culture du pays.

      2- Six générations après les faits, (soit 180 ans), et rien n'est encore fait, on se cherche encore, le pays est divisé entre les modernistes et les conservateurs...

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      • #4
        @Carthage

        ... La Tunisie ou encore la Nation Tunisienne ...

        Là, il y'a déja confusion à la base : "Tunisie" est une convention purement géographique tandis que "nation tunisienne" recouvre une réalité sociale. Aussi, ces deux choses ne se recouvrent dans le temps et l'espace qu'à l'époque que nous vivons, pas avant.

        ... existait depuis des siècles dans des frontières assez proches de la configuration actuelle ...

        Là c'est faux : il ne peut exister de "nation tunisienne" avant que n'existe la notion même de "nation". Or, ce concept (et tout ce qu'il implique) ne commence à exister dans nos contrées qu'à partir du milieu du 19e siècle, par le fait et le contact des pays européens où il est né. Il existait donc bien un pays tunisien (bilâd Tunus, al-bilâd a-tunusiyya = "Tunisie") avant la fin du 19e siècle, mais pas de nation tunisienne (oumma tunusiyya) avant cette date.

        ... L’occupation de l'Algérie était un électrochoc pour la Tunisie ...

        Pas seulement. En fait, la prise d'Alger par les français en 1830 fut un choc pour tout le monde musulman méditérannéen. La suprématie européenne n'était jusque-là qu'un danger virtuel, alors que là et pour première fois un Etat musulman d'importance tombe totalement sous la coupe d'une puissance chrétienne. Ce fut comme un réveil glacial et les premiers à s'affoler furent effectivement la Tunisie et le Maroc.

        ... (ou disons des deux Algérie"s") ...

        C'est-à-dire ?

        ... 2- Six générations après les faits, (soit 180 ans), et rien n'est encore fait, on se cherche encore, le pays est divisé entre les modernistes et les conservateurs ...

        Ca dépand vers où on regarde. Les sociétés maghrébines ont plus que "changé" durant ces 180 ans et les boulversements sont aussi grands qu'innombrables. Il suffit de constater que ces sociétés se sont constituées en autant de nations durant cette période alors qu'elles ignoraient jusqu'au concepte lui-même avant cela. De quoi demain sera fait ? Dieu seul le sait.
        Dernière modification par Harrachi78, 30 janvier 2017, 15h21.
        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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        • #5
          sur la médaille d armoiries vous remarquez " 4 canons peut être ,orientés ,dans une direction .... non louable "

          il me semble qu il y a une anomalie que l artiste a voulu expliquer ? -

          Commentaire


          • #6
            @ Harrachi78

            Il existait donc bien un pays tunisien (bilâd Tunus, al-bilâd a-tunusiyya = "Tunisie") avant la fin du 19e siècle, mais pas de nation tunisienne (oumma tunusiyya) avant cette date.
            Donc, on est d'accord que le pays existe, mais peut-on parler d'une Nation ?
            Si, on regarde le problème de cet angle de vue, je ne suis pas sûr que la Nation Tunisienne existe aujourd’hui, puisque la population n'est pas encore homogène.

            ... (ou disons des deux Algérie"s") ...

            C'est-à-dire ?
            l’Algérie des Dey et celle des Bey.

            2- Six générations après les faits, (soit 180 ans), et rien n'est encore fait, on se cherche encore, le pays est divisé entre les modernistes et les conservateurs ...
            Ca dépand vers où on regarde. Les sociétés maghrébines ont plus que "changé" durant ces 180 ans et les bouleversements sont aussi grands qu'innombrables. Il suffit de constater que ces sociétés se sont constituées en autant de nations durant cette période alors qu'elles ignoraient jusqu'au concept lui-même avant cela. De quoi demain sera fait ? Dieu seul le sait.
            Il a fallu batailler pour rédiger la première constitution civile (Ahd al Aman) en 1857, les uns estimaient que le Coran et les Hadith sont suffisants et les autres parlaient d'une constitution civile...
            Il faut reconnaître que les choses n'ont pas trop évoluer depuis cette epoque

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            • #7
              @M1111

              sur la médaille d armoiries vous remarquez " 4 canons peut être ,orientés ,dans une direction .... non louable "

              il me semble qu il y a une anomalie que l artiste a voulu expliquer ? -
              C'est deux Canons en diagonale (du bas vers le haut) avec des bouchons pour dire : (on est en période de paix).
              Sinon, vous voyez le mal partout...

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              • #8
                @Carthage

                ... Donc, on est d'accord que le pays existe ...

                Comme déja indiqué, il s'agit d'une convention géographique à la base. Le "Pays de Tunis" c'est le térritoire qui s erattachait à la métropole tunisienne. On peut aussi, par extension, appliquer le terme aux époques plus lointaines, c'est-à-dire celles ou le nom n'existait pas encore pour ceux qui habitaient le pays en question, tant que ca reste dans le cadre géographique.

                ... mais peut-on parler d'une Nation ? ...

                Logiquement, non.

                ... Si, on regarde le problème de cet angle de vue, je ne suis pas sûr que la Nation Tunisienne existe aujourd’hui, puisque la population n'est pas encore homogène ...

                Il n'est pas nécéssaire que la population soit homogène, encore qu'il faudrait définir cela. Pour qu'une nation existe il faut déja qu'il existe un sentiment d'appartennace commune, fut-il flou ou diversement conçu, que l'on constitue une nation, ce qui est bien le cas de nos jours, que ce soit en Tunisie ou ailleurs.

                ... Il a fallu batailler pour rédiger la première constitution civile ...

                C'est le propre de tout changement radical dans une société. Toute action sucite réaction ; c'est presque physique.

                ... Il faut reconnaître que les choses n'ont pas trop évoluer depuis cette epoque ...

                Je ne partage pas cette appréciation CARTHAGE. J'estime de mon côté que beaucoup d'aspects ont changé dans nos sociétés en 200 ans, ne serait-ce que par la force des choses.
                "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                • #9
                  MERCI carthage

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