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L’Union africaine vers la rupture ?

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  • L’Union africaine vers la rupture ?

    Club Mediapart

    Grand événement à Addis Abeba où se déroule aujourd'hui et demain la sommet des chefs d'Etat de l'Union africaine. La demande du Maroc de réintégrer l'institution africaine, après avoir quitté son ancêtre l'Organisation de l'Unité africaine en 1984 a été acceptée par une très large majorité. Le pays de Mohammed VI récolte les dividende de plusieurs années d'engagement en faveur du continent.

    « Depuis 2002, nous avons adopté aux alentours de 1.800 décisions et résolutions. Moins de 15% ont été réellement mises en œuvre ». Ce constat de Moussa Faki Mahamat, le ministre des Affaires étrangères du Tchad, est sans appel. Il traduit l’échec de l’Union africaine dans la mission qu’elle s’était donné au moment de sa création. Pour le ministre tchadien, c’est une question de leadership : « Je pense que l’Union africaine a besoin d’un leadership affirmé », dit-il ajoutant qu’il faut se recentrer sur l’essentiel. L’essentiel justement c’est la bonne gouvernance au service des peuples. Or, jusqu’à maintenant, l’Union africaine n’a résolu aucun problème.

    Certains de ses pays membres souffrent de fléaux aussi graves que la famine, la sécheresse ou encore, plus grave, le terrorisme, sans qu’elle puisse intervenir pour les aider. Dans d’autres pays, des troubles meurtriers ont eu lieu et continuent à cause d’un président qui ne veut pas céder le pouvoir et qui veut modifier la constitution pour s’y maintenir.

    L’Union africaine qui dispose de la Cour africaine de justice, pourtant, n’arrive pas à imposer des solutions.
    Par ailleurs, elle demeure indépendante pour sa gestion de dons internationaux, chose que certains responsables trouvent aberrante. Plus encore, l’UA a été, elle-même, un facteur de conflit. C’est le cas dans ce qu’on appelle le Sahara occidental, qui met en confrontation directe le Maroc et l’Algérie par Polisario interposé. Le Polisario dont la majorité des dirigeants sont nés au Maroc, hors de la zone en conflit, veut créer un Etat indépendant dans ce qui aujourd’hui les provinces du Sud du Maroc.

    Le conflit qui dure depuis les années 70, alimenté par la Lybie de Mouammar Kadhafi et l’Algérie, est entré dans une nouvelle phase lorsque l’Organisation de l’Unité africaine (ancêtre de l’UA) avait accepté la république sahraouie autoproclamée. C’était en 1984, année où le Maroc de Hassan II a préféré quitté l’organisation.

    Aujourd’hui, le pays dirigé par le fils, Mohammed VI décide de revenir. La réponse à sa demande sera connue demain, 30 janvier, lors du sommet des chefs d’Etat qui se déroulera à Addis Abeba en Ethiopie, siège de l’Union africaine. Déjà le Maroc a pu rallier 39 pays à sa cause, plus que la majorité simple pour revenir au sein de sa famille institutionnelle.
    Tout n’était pourtant pas facile. La présidente de la Commission, la sud-africaine Dlamini Nkosasa Zuma a tout fait pour retarder ce retour. D’abord en gardant dans ses tiroirs la demande du Maroc qu’elle devait transmettre à tous les chefs d’Etat sans délai. Là le roi du Maroc a du lui-même intervenir auprès de Idriss Déby le président du Tchad et président en exercice de l’UA pour débloquer la situation.

    Plus tard, la présidente a déclaré que la décision des chefs d’Etat ne serait transmise à l’intéressé qu’après le sommet qui finit le 31 janvier. Par cette manœuvre, elle voulait empêcher le Maroc de profiter de son adhésion et siéger dès ce sommet. Une manière aussi d’empêcher le pays demandeur de prononcer un discours.

    Pourtant, les pays qui soutiennent le Maroc, aussi bien ses amis traditionnels de la zone francophone que ceux de la zone anglophone avancent des arguments solides au retour du Maroc. Pour eux, cela permettrait d’apporter un poids supplémentaire aux voix qui militent pour la réforme de l’UA pour qu’elle devienne un véritable instrument de développement et non pas seulement un rassemblement politique.

    Ils avancent également que la position internationale respectable du Maroc permettrait à l’Afrique de profiter de cette expérience internationale et avoir des relations plus égalitaires avec les autres puissances. Par ailleurs, les pays qui vivent des moments difficiles à cause de la radicalisation et du terrorisme espèrent profiter de l’expérience marocaine en la matière.

    Les contradicteurs dont le nombre s’est réduit au minimum ont fini par reconnaître que le Maroc a gagné la bataille de son retour. L’Algérie principal opposant et l’Afrique du Sud, qui sont restés collés à leur position de refus, n’y peuvent plus rien. Ils ont beaucoup perdu de leur leadership depuis que les prix du pétrole ont chuté et que les peuples ont commencé à comprendre, grâce à la globalisation de l’information.

    Le Maroc est un pays qui a su maintenir de bonnes relations avec tout le monde, les Etats-Unis, l’Europe, la Chine, la Russie, l’Inde, l’Amérique du Sud a employé les dernières années à renforcer sa présence à l’international. Il est un acteur assidu des missions de maintien de la paix de l’ONU, membre influent de plusieurs organisations internationales, bien vu par les bailleurs de fonds internationaux.

    En plus son influence auprès des pays arabes du golfe en font un allié décisif en matière d’investissements. En pleine crise Ebola, la compagnie aérienne marocaine Royal air Maroc a été la seule à maintenir ses vols desservant les pays touchés. Une décision qui a eu un impact immense aussi bien auprès des dirigeants que des peuples concernés.

    Aussi, le retour du Maroc au sein de l’UA, n’est pas un acte isolé. Il traduit al prise de conscience du continent que le développement doit rompre avec les pratiques en vigueur jusqu’à maintenant caractérisées par une trop grande complaisance envers les régimes défaillants et par la corruption.
    C’est une nouvelle Afrique qui commence à sortir de l’ombre.

  • #2
    Source ?

    "Club Mediapart" est juste un blog attaché à la plateforme de Mediapart.

    Je vois que l'auteur de l'article a pour nom : Eric Heriot.

    Qui est-ce ?

    Inconnu au bataillon, pour moi.
    Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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    • #3
      effectivement,
      l'ua est condamnée a évoluer,sinon périr.

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      • #4
        L afrique à besoin de développement économique, à plus d intégration, à plus d investissements, Les pays qui sont toujours sur des rings " politique " n auront désormais plus personne pour les écouter.
        L autre point c est la démocratie, les populations, les pays africains ne tolereraient plus les coups d états, ni des despotes qui continueront à gouverner..
        Le citoyen africain sera dorénavant le centre d intérêt en terme d education et formation, de santé, d emplois et bien être.
        Dernière modification par upup, 30 janvier 2017, 21h56.

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        • #5
          Drôle d'Union africaine alors que la majorité de ses membres requièrent le visa aux citoyens d'autre pays membres.

          On pourrait assister au même cirque dans l'Union européenne.

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