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L’exigence d’une reconnaissance de l’État français

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  • L’exigence d’une reconnaissance de l’État français


    L’exigence d’une reconnaissance de l’État français

    Crimes coloniaux
    PUBLIE LE 31-01-2017

    Des intellectuels, universitaires, politiques, artistes, syndicalistes et membres du mouvement associatif ont demandé à l’État français et aux candidats à la présidentielle de reconnaître les crimes coloniaux qu’ils qualifient de «crimes d’État».Dans un texte proposé par l’universitaire, Olivier Le Cour Grandmaison, dont le nombre des premiers adhérents a dépassé les 90, les signataires demandent que «justice soit rendue aux héritiers de l’immigration coloniale et post-coloniale, et que les discriminations mémorielles qui les affectent toujours puissent être combattues». Nous demandons aux plus hautes autorités de l’État et aux candidat(e)s à l’élection présidentielle qu’ils se prononcent pour la création d’un lieu du souvenir à la mémoire de celles et ceux qui furent assassinés, l’ouverture de toutes les archives relatives à ces différents événements et la reconnaissance de ces crimes de guerre et de ces crimes d’État», ont réclamé les signataires, dont parmi eux figurent des historiens comme Gilbert Meynier, Alain Ruscio, Fabrice Riceputi et Michèle Riot-Sarcey, soulignant que tels actes «permettront à tous les Français(e)s de mieux connaître cette histoire singulière». Parmi les crimes coloniaux, le texte cite les massacres de Thiaroye au Sénégal (décembre 1944), ceux de Sétif, Guelma et Kherrata en Algérie, qui débutent le 8 mai 1945 et «leurs dizaines de milliers de morts, en témoignent sinistrement». «Il y a soixante-dix ans, au mois de mars 1947, la guerre d’Indochine et l’insurrection malgache débutaient. Le 1er novembre 1954, un conflit long et sanglant commençait en Algérie. Entre 1945 et 1962, la France a donc été presque constamment engagée dans des opérations militaires coloniales», ont rappelé les signataires qui demandent qu’il ne faut pas oublier la guerre «longtemps occultée» menée au Cameroun (1955-1971) et les répressions «sanglantes» des militants guadeloupéens et kanaks. Ils ont estimé que si la loi de l’ancienne ministre de la Justice, Christiane Taubira, et les initiatives de la société civile «ont permis un début de reconnaissances sociale et politique de l’esclavage et de la traite négrière, il n’en est pas de même pour les crimes commis avant ou après la Seconde Guerre mondiale», soutenant que «cette situation est inacceptable, car elle ajoute aux massacres, l’outrage aux victimes, à leurs descendants et leurs proches». La France s’apprête à élire dans trois le président de la République après la fin du quinquennat de François Hollande qui a renoncé à briguer un deuxième mandat en raison de son impopularité et de la crise dans son propre camp politique, rappelle-t-on. Plusieurs candidats sont engagés dans la course présidentielle : François Fillon (Les Républicains, droite), Benoît Hamon (Parti socialiste, gauche), Jean-Luc Mélenchon (France insoumise, gauche), Emmanuel Macron (En Marche !, gauche) et Marine Le Pen (Front national, extrême droite).
    El Moudjahid


  • #2
    L’Etat français et les candidats à la présidentielle interpellés

    Reconnaissance des crimes coloniaux commis par la France
    L’Etat français et les candidats à la présidentielle interpellés

    le 01.02.17|10h00

    Nombre de personnalités françaises montent au créneau et interpellent l’Etat français, à la veille de l’élection présidentielle, pour la reconnaissance par la France des crimes coloniaux.

    En dépit du poids des ans et de la résistance des nostalgiques de l’empire colonial, de nombreux éléments de la société française exercent non seulement une forte pression sur la classe politique, mais aussi multiplient les initiatives visant à obliger l’Etat français à reconnaître les crimes coloniaux commis en son nom.Rédigé par l’historien Olivier Le Cour Grandmaison, le président du Conseil représentatif des associations des Noirs de France (CRAN) Louis-Georges Tin et l’écrivain Patrick Farbiaz, l’appel fait tache d’huile. Il est appuyé par les signatures de femmes et hommes de lettres, d’artistes, d’historiens, d’écrivains, d’universitaires, de membres du mouvement associatif et de citoyens.N’ayant négligé aucun méfait de cette sombre page de l’histoire de l’ex-empire colonial, les rédacteurs du document (dont El Watan détient une copie) fustigent, dans le préambule, «l’esclavage et les tueries collectives populations indigènes soumises au travail forcé, dispositions racistes et d’exception, code de l’indigénat, internement administratif, responsabilité collective... imposés aux colonisés qui, dans leur écrasante majorité, n’étaient pas considérés comme des citoyens, mais comme des ‘sujets français’ jusqu’à la libération.Déportations, exécutions sommaires et massacres, autant de pratiques qui ont été constitutives de la construction et de la défense de l’empire colonial français. Les massacres de Thiaroye au Sénégal (décembre 1944), ceux de Sétif, Guelma et Kherrata en Algérie, qui ont débuté le 8 mai 1945 et leurs dizaines de milliers de morts en témoignent sinistrement. Il y a soixante-dix ans, au mois de mars 1947, la guerre d’Indochine et l’insurrection malgache débutaient».Les terribles conséquences de la guerre d’Algérie et la répression des militants des territoires d’outre-mer ne sont pas éludés : «Le 1er novembre 1945, un conflit long et sanglant commençait en Algérie. Entre 1945 et 1962, la France a donc été presque constamment engagée dans des opérations militaires coloniales qui se sont soldées par près d’un million de morts. N’oublions pas la guerre longtemps occultée menée au Cameroun (1955-1971) et les répressions sanglantes des militants guadeloupéens et kanaks».En dernier lieu, les pétitionneurs interpellent les hautes autorités de l’Etat ainsi que les candidats aux élections présidentielles françaises afin de se positionner : «Si la loi Taubira et les initiatives de la société civile ont permis un début de reconnaissance sociale et politique de l’esclavage et de la traite négrière, il n’en est pas de la même pour les crimes commis avant ou après la Seconde Guerre mondiale. Cette situation est inacceptable car elle ajoute aux massacres l’outrage aux victimes, à leurs descendants et leurs proches...Aussi, nous demandons aux plus hautes autorités de l’Etat et aux candidats à l’élection présidentielle qu’ils se prononcent pour la réaction d’un lieu du souvenir à la mémoire de celles et ceux qui furent assassinés, l’ouverture de toutes les archives relatives à ces événements et la reconnaissance de ces crimes de guerre et de ces crimes d’Etat. C’est ainsi que justice sera rendue aux héritiers de l’immigration coloniale et postcoloniale et que les discriminations mémorielles qui les affectent toujours pourront être combattues.Enfin, de tels actes permettront à tous les Français et Françaises de mieux connaître cette histoire singulière.» Notons que des personnalités telles que l’historienne Bantigny Ludivine, l’ex- sénatrice Alima Boumediène, le philosophe Brossat Alain, le maire du 2e arrondissement de Paris Jacques Boutault (EELV), les sociologues Cours-Salies Pierre et Fassin Eric, l’écrivain Daenick Didier, le président de l’Association les oranges M’hamed Kaki, les historiens Mbembé Achille, Gilbert Meynier, Riceputi Fabrice, Riot-Sarcy Michelle, Taraud Christelle, Ruscio Alain et beaucoup d’autres intellectuels adhèrent à la démarche qui, sans nul doute, prendra une bonne place dans l’élection présidentielle. «Avec cette forte mobilisation, il peut y avoir un espoir de reconnaissance», espère Olivier Le Cour Grandmaison …
    Kamel Beniaiche
    El Watan

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    • #3
      Encore !!!

      Pourquoi donc ? Qu'Est-ce qu'on a à cirer que l'état français reconnaisse ou non ?
      L'essentiel, c'est que nous, Algériens, conservions cette mémoire des grands crimes coloniaux. Chacun de nous, Algériens, je crois qu'il n'y a pas un seul Algérien des 40 millions que nous sommes, qui n'a pas un parent, un proche qui n'a pas été victime de la barbarie coloniale.

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      • #4
        A chaque élection, nous avons droit à une demande de reconnaissance par l'état français qui aboutit à chaque fois à des promesses jamais rien de concret. Comme l'a très bien dit Bachi, on se contrefiche de la reconnaissance par l'état français, le monde entier sait que les algériens furent victimes de colons et de leurs sbires caïds et bachaghas dont certains de leurs descendants se sont glissés dans la liste des signataires croyant nous faire avaler qu'ils étaient descendants de chouada ou de Moudjahidin. La ficelle est tellement grosse que la presse algérienne aurait du éviter de tomber dans un piège qui se répète depuis quelques années.
        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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