Le moment est historique… et logique. Le Maroc a retrouvé sa place au sein de l’Union africaine, 33 ans après que le royaume eût quitté l’Organisation de l’Unité africaine. Le roi Mohammed VI fait son entrée dans la salle du Sommet, accueilli par des applaudissements, des gens debout l’entourant et lui faisant, visiblement ému, de grands signes de la main. Le président de l’UA, le Guinéen Alpha Condé, annonce « le discours de Sa Majesté le roi du Maroc », avant celui de l’ancienne présidente de la Commission, la très anti-marocaine Nkosazana Dlamini Zuma.
Le moment est historique… le Maroc vient d’être admis hier 30 janvier au sein du cénacle africain, en dépit de toutes les manœuvres de se adversaires algériens et sud-africains. Les travaux commencent par la prestation de serment du nouveau président de la Commission africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, suivi par ceux des présidents des sous-commissions.
Et le discours commence, avec les remerciements aux africains d’avoir accueilli le Maroc. Comme à son habitude, Mohammed VI distille le chaud et le froid, le chaud pour les Etats africains et leurs chefs qui l'ont accueilli et soutenu, le froid pour les Algériens, sans les nommer, et les Occidentaux...
Florilège du discours royal, délibvré en français.
La grande phrase de Mohammed VI, au cours de son discours : « Nous savons que nous ne faisons pas unanimité ici, et certains avancent que le Maroc cherche à obtenir un leadership en Afrique, mais nous répondons que c’est à l’Afrique que le Maroc cherche à procurer ce leadership ». La phrase est fortement applaudie.
Retour sur la coopération économique, avec les différents projets lancés, les nombreux accords de coopération passés avec tant de pays, comme le gazoduc avec le Nigéria, et les deux grandes unités de fabrication d’engrais qui seront construites en Ethiopie et au Nigéria et qui seront utiles à l’ensemble des populations africaines de la région. "Ce n'est pas avec le pétrole et le gaz que l'on peut satisfaire aux besoins de première nécessité", ajoute le roi à qui le comprendra...
La sécurité et la paix (donc l’Algérie préside la Commission). Le Maroc est connu et reconnu pour sa maîtrise sécuritaire, et il a été présent sur 6 théâtres d’opération sur le continent, dont deux encore en fonction, en République démocratique du Congo et en République centrafricaine. Le Maroc a également œuvré dans des médiations, comme en Libye.
Le Sommet africain de l’Action, en marge de la COP22 à Marrakech, avec les programmes y attachés, comme la gestion des sols, l’irrigation et le financement.
La coopération sud-sud. « Le Maroc partage ce qu’il a », et les Subsahariens sont accueillis au Maroc à bras ouverts, avec une première phase réussie de régularisation de 25.000 migrants et une seconde phase récemment lancée. Les migrants doivent bénéficier de leurs droits et jouir d’une vie digne, tant sur les plans économique que social.
L’entrée à l’UA. « Le Maroc n’entre pas par la petite porte mais par la grande ».
L’Union du Maghreb arabe. « Son élan se trouve trahi, et le Maghreb est l’une des régions les moins intégrées d’Afrique, et même de la planète. Le niveau de coopération économique est très faible et nos compatriotes ne comprennent pas cela. Si les pays de l’UMA ne se reprennent pas, l’Union se dissoudra ». Nous voulons donc une Union maghrébine mais sa flamme s’est éteinte.
La colonisation. Après plusieurs décennies de pillage, il est temps que les richesses de l’Afrique reviennent à l’Afrique. La colonisation n’est pas responsable de tout, mais elle a eu des conséquences néfastes et ravageuses. « Ces pays du nord, dont certains ont des taux de croissance inférieurs à ceux de plusieurs nations africaines, sont désormais incapables de comprendre les aspirations de leurs peuples, et avec leurs systèmes défaillants, ils veulent nous donner des leçons ».
Après son discours, le roi est chaleureusement salué par le président Alpha Condé, puis par Mme Nkosazana Dlamini Zuma, présidente sortante de la Commission. Et c’est au tour de son successeur de saluer le roi et de lui souhaiter la bienvenue au sein de l’UA. Mohammed VI repart à sa place, applaudi encore une fois.
Panorapost
Le moment est historique… le Maroc vient d’être admis hier 30 janvier au sein du cénacle africain, en dépit de toutes les manœuvres de se adversaires algériens et sud-africains. Les travaux commencent par la prestation de serment du nouveau président de la Commission africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, suivi par ceux des présidents des sous-commissions.
Et le discours commence, avec les remerciements aux africains d’avoir accueilli le Maroc. Comme à son habitude, Mohammed VI distille le chaud et le froid, le chaud pour les Etats africains et leurs chefs qui l'ont accueilli et soutenu, le froid pour les Algériens, sans les nommer, et les Occidentaux...
Florilège du discours royal, délibvré en français.
La grande phrase de Mohammed VI, au cours de son discours : « Nous savons que nous ne faisons pas unanimité ici, et certains avancent que le Maroc cherche à obtenir un leadership en Afrique, mais nous répondons que c’est à l’Afrique que le Maroc cherche à procurer ce leadership ». La phrase est fortement applaudie.
Retour sur la coopération économique, avec les différents projets lancés, les nombreux accords de coopération passés avec tant de pays, comme le gazoduc avec le Nigéria, et les deux grandes unités de fabrication d’engrais qui seront construites en Ethiopie et au Nigéria et qui seront utiles à l’ensemble des populations africaines de la région. "Ce n'est pas avec le pétrole et le gaz que l'on peut satisfaire aux besoins de première nécessité", ajoute le roi à qui le comprendra...
La sécurité et la paix (donc l’Algérie préside la Commission). Le Maroc est connu et reconnu pour sa maîtrise sécuritaire, et il a été présent sur 6 théâtres d’opération sur le continent, dont deux encore en fonction, en République démocratique du Congo et en République centrafricaine. Le Maroc a également œuvré dans des médiations, comme en Libye.
Le Sommet africain de l’Action, en marge de la COP22 à Marrakech, avec les programmes y attachés, comme la gestion des sols, l’irrigation et le financement.
La coopération sud-sud. « Le Maroc partage ce qu’il a », et les Subsahariens sont accueillis au Maroc à bras ouverts, avec une première phase réussie de régularisation de 25.000 migrants et une seconde phase récemment lancée. Les migrants doivent bénéficier de leurs droits et jouir d’une vie digne, tant sur les plans économique que social.
L’entrée à l’UA. « Le Maroc n’entre pas par la petite porte mais par la grande ».
L’Union du Maghreb arabe. « Son élan se trouve trahi, et le Maghreb est l’une des régions les moins intégrées d’Afrique, et même de la planète. Le niveau de coopération économique est très faible et nos compatriotes ne comprennent pas cela. Si les pays de l’UMA ne se reprennent pas, l’Union se dissoudra ». Nous voulons donc une Union maghrébine mais sa flamme s’est éteinte.
La colonisation. Après plusieurs décennies de pillage, il est temps que les richesses de l’Afrique reviennent à l’Afrique. La colonisation n’est pas responsable de tout, mais elle a eu des conséquences néfastes et ravageuses. « Ces pays du nord, dont certains ont des taux de croissance inférieurs à ceux de plusieurs nations africaines, sont désormais incapables de comprendre les aspirations de leurs peuples, et avec leurs systèmes défaillants, ils veulent nous donner des leçons ».
Après son discours, le roi est chaleureusement salué par le président Alpha Condé, puis par Mme Nkosazana Dlamini Zuma, présidente sortante de la Commission. Et c’est au tour de son successeur de saluer le roi et de lui souhaiter la bienvenue au sein de l’UA. Mohammed VI repart à sa place, applaudi encore une fois.
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